dimanche 31 janvier 2010

Fromelles : après l'oubli des fosses communes, le digne repos du premier soldat du Bois du Faisan

Le corps du soldat inconnu a été porté jusqu'à sa tombe par des militaires britanniques et australiens.PHOTO MAX ROSEREAU



On ne connaît pas son nom. Ni même s'il est britannique ou australien. Ce que l'on sait de lui, c'est qu'entre le 19 et le 20 juillet 1916, il est tombé sous les balles ennemies près du village de Fromelles, dans les Weppes, durant l'horrible guerre. ...


Hier, ce soldat inconnu a été réinhumé dans le nouveau cimetière militaire commémoratif de ce petit village de la métropole lilloise. Comme deux cent quarante-neuf autres de ses camarades, il avait été exhumé cet été de l'une des huit fosses communes où il reposait oublié depuis plus de 90 ans, près de ce que les troupes allemandes appelaient le Bois du Faisan. Enfin, il repose dans une sépulture individuelle, digne de sa mémoire.

Le Bois du Faisan à Fromelles, un nom désormais connu par une grande partie des Australiens. Le travail de recherche, de découverte, puis de fouilles mené depuis plusieurs années a fait grand bruit dans l'autre hémisphère. «La bataille de Fromelles, ce furent les 24 heures les plus sanglantes de notre histoire militaire», a redit hier, le ministre des Anciens Combattants australiens, Alan Grifin. Quelque 5 500 Australiens sont tombés ou ont été blessés ici, durant la bataille de Fromelles. Et 1 500 Britanniques avec eux. «Pour ces 250 jeunes gens du Bois du Faisan, qui ont vécu leur dernier jour en 1916, c'est aujourd'hui la dernière étape de leur voyage», a pour sa part souligné le Britannique Kevan Jones, sous-secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens Combattants.

Honneurs militaires
Peu après 11 h, hier, alors que l'église de Fromelles avait sonné le glas, le cercueil du soldat inconnu est arrivé dans l'enceinte du cimetière. La neige s'était juste arrêtée de tomber sur les quelque 300 officiels et anonymes venus lui rendre hommage. Salué par les drapeaux patriotiques français et de la Royal British Legion, lentement, il a remonté l'allée principale, précédé par les prières de révérends et du père français Roger Duprez.

Il est porté par trois soldats australiens et trois britanniques, puis, toujours dans un grand silence, descendu dans la tombe où il reposera désormais. Les deux drapeaux sont en berne alors que trois salves d'honneur sont tirées et que résonnent les sonneries aux morts.

Ce nouveau cimetière militaire est le premier créé depuis plus de cinquante ans par la Commission des sépultures de guerre du Commonwealth. Durant tout le mois de février, les enterrements vont se poursuivre, accompagnés des mêmes honneurs militaires, trois fois par semaine, au rythme d'une trentaine par jour.

Tous ces soldats seront alors encore inconnus. Le travail d'identification est en cours. À partir du mois de mars, «nous espérons pouvoir offrir une sépulture portant leur nom au plus grand nombre», a précisé Kevan Jones. Impossible de dire, aujourd'hui, combien de soldats pourront être identifiés grâce à des tests ADN.

À la fin du mois prochain, un seul soldat reposera encore dans la morgue temporaire du Bois du Faisan. Ce dernier corps sera réinhumé le 19 juillet. Ce jour-là, le cimetière de Fromelles sera inauguré au cours d'une cérémonie qui devrait de nouveau marquer l'Australie. Et pour laquelle, la présence d'un membre de la famille royale britannique est espérée. •
JEAN-CHARLES GATINEAU
in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 31 janvier 2010

une fois n'est pas coutume

Entre brumes et brouillards, entre averses et neiges, grêles et vent... un coin de ciel bleu fait parfois la grâce d'honorer le ciel flamand... à douter que nous ayions encore un soleil...

au pieu souvenir des courses lointaines...


dernier regard vers le Sandettie, voyageur immobile


et la "cathédrale" de la CUD veille sur la ville


plus haut que la tour de l'Armateur


sous le kiosque d'Ostende


samedi 30 janvier 2010

Flamand, pas Flamingant !

Eric Vanneufville présentera son ouvrage lors d’une conférence de Académie du Temps Libre, au Méridien mardi 2 février à 14h 15

L’amour de son pays, l’envie de le faire connaître, d’en saisir l’âme et la faire découvrir, en tirer la substantifique moëlle … Les amateurs d’Histoire et d’histoires connaissent bien Eric Vanneufville. C’est que l’homme connaît bien son affaire. Famille ancrée au plus profond des Flandres, le cœur au Nord, la truculence des méridionaux (des Pays-Bas !), il n’a de cesse d’écrire, d’expliquer, de sillonner le terroir flamand… Auteur de nombreux ouvrages tant de vulgarisation qu’universitaires, il sait le poids des mots, la force des images… Flamand, son pays valait bien une Histoire … Pourtant, la documentation ne manque pas : aux Pays-Bas, les historiens ont intégré en partie, selon les territoires et les époques, l'histoire de la Flandre. Leurs collègues belges en ont fait de même. En France, la Flandre de France en tant que telle a fait l'objet de différentes études, surtout par des historiens francophones, mais, parce qu’il y a toujours un « mais », il manquait un point de vue, celui des Flamands, justement…

C'est dans cet esprit qu'a été conçu et réalisé « Histoire de Flandre, le point de vue flamand »… Un ouvrage qui se veut accessible à tous. Il fallait bien revenir sur les racines de la Flandre médiévale en son entièreté, depuis l'Escaut jusqu'à la Scarpe, puis sur les modifications apportées par les princes et les monarques, depuis les Bourguignons jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, et enfin par la problématique constituée par la division de la Flandre et la dispersion de la flamandité au sein d'Etats plus ou moins intéressés par l'existence reconnue du peuple de Flandre(s).
En trois parties, huit chapitres et trois cent cinquante deux pages, cet ouvrage agrémenté de cartes et d'illustrations, se présente de façon pratique en format de livre de poche et pour un coût modique, adapté à une diffusion "grand public" (10 euros).
Il fait partie d'une collection d'histoires de régions et pays, éditée chez Yoran Embanner, un éditeur breton à découvrir absolument !
(« Histoire de Flandre, le point de vue Flamand », éditions Yoran Embanner, 352 pages, mai 2009, isbn 978-2-914855-57-0)

j'en avais parlé dernièrement, ça fait toujours plaisir


C'est un passionné d'histoire. D'une histoire plus particulièrement, celle de notre région, qu'il appelle « Pays-Bas français ».


Envie d'en connaître plus sur les monuments qui vous entourent ou de savoir comment vivaient vos ancêtres il y a quelques siècles ? Ludique, bien informé et régulièrement remis à jour, ce blog vous donnera de quoi impressionner dans les soirées ! Et, en plus d'être un fin historien, l'auteur de ce blog a pour mérite d'être aussi un très bon photographe, qui nous livre des étonnants clichés de monuments !


LA VOIX DU NORD, rubrique blogosphère, mercredi 20 janvier 2010

ceux de 70

Elle n’attire même plus le regard du passant. Pourtant, cette statue de bronze du parisien Léopold Morice fut longtemps le constant rappel de la défaite de 1870. Erigée en 1906, ce bronze domine la place. Monument aux morts des Dunkerquois tombés lors de la guerre de 1870, la France soutient un marin blessé alors qu’un fantassin gît à ses pieds. Tous les symboles habituels y figurent. Cette guerre qui fit chuter le régime de Napoléon III et permis la naissance de la IIIe République fit de l’Allemagne le nouvel ennemi héréditaire avec la perte de l’Alsace et de la Moselle, devenues le 26e état du IIe Reich en 1911, focalisant toutes les rancœurs jusque 1914.

Ce qu’elle ne dit pas, c’est que le département du Nord eut alors une destinée exceptionnelle grâce à un soldat aussi populaire que Vauban dans la région… Si Faidherbe est moins connu que ce dernier, son action fit du Nord un des rares départements à ne pas subir l’occupation prussienne. Le Nord, et Dunkerque, doivent beaucoup à cet ancien gouverneur du Sénégal car trois mois durant, l’armée menée par ce colonial a détourné l’ennemi de Paris en engageant des forces considérables dans une petite région entre Amiens, La Fère, Saint-Quentin et Bapaume.


L’Armée du Nord
Le 22 octobre 1870, le Général Bourbaki commande la région du Nord. Il regroupe immédiatement autour de Lille ses forces dispersées dans le Nord, le Pas-de-Calais et la Somme, renforcées par de nombreux évadés de Sedan et de Metz. Dans le même temps, les Allemands progressent vers Amiens. Son second, le Général Farre, le remplace et attaque, mais face à 39.300 soldats aguerris et 174 canons, il ne dispose que de 25.500 hommes et 60 pièces d’artillerie sur un terrain difficile. Les combats sont âpres. La défaite de Villers-Bretonneux le 27 novembre 1870 ouvre la porte d’Amiens et la route de Rouen à l’ennemi.
Le 3 décembre, Faidherbe prend le commandement de l’Armée du Nord et garde Farre comme Chef d’Etat-Major. Avec des troupes fraîches mais peu préparées, il obtient la capitulation du château d’Ham en intimidant l’occupant, fait unique dans toute la guerre côté français. Les 12 et 13, il est devant la Fère. Le 14, il marche sur Amiens.

La Bataille de Pont-Noyelles ou de l’Hallue (23 décembre)
La veille de Nöel, Faidherbe concentre ses troupes au nord-est d’Amiens. Faidherbe, résiste opiniâtrement. Il repousse les attaques allemandes. Laissant un temps ses hommes en position malgré le froid intense, il fixe les Allemands sur place, mais pour économiser ses hommes, il se replie finalement entre Arras et Douai, sur la Scarpe.


Les Allemands décident d’assiéger Péronne le 27 décembre 1870 pour contrôler toute la Somme. Un siège en règle commence. Pour Faidherbe, Péronne est un enjeu primordial. L’affrontement est le prélude à la bataille de Bapaume du 3 janvier 1871. Malgré son infériorité numérique, Faidherbe prend l’offensive. Ses troupes repoussent l’ennemi. Bapaume est à portée de main mais Faidherbe n’attaque pas la ville, espérant que l’occupant l’évacue. Ce dernier se décide de se replier dans la nuit... Bapaume redevient française, Faidherbe croit bon de revenir sur ses pas pour cantonner à Baisieux-au-Mont pour en contrôler le chemin de Fer. Sans protection, Bapaume est reprise par les Allemands qui s’y attribuent finalement la victoire.

Le 9 janvier, bombardée, Péronne capitule finalement car les troupes françaises tardent. Les Allemands forcent Faidherbe à marcher sur Saint-Quentin. Prise, cette ville obligerait l’ennemi à détourner ses efforts du siège de Paris, dont les défenseurs pourraient alors consentir un ultime effort. Le succès est conditionné par la rapidité et le secret... que le verglas compromet : la marche est lente et, averti, l’ennemi se concentre entre Ham et Péronne.

Les combats du 18 janvier 1871
Le jour de la proclamation du IIe Reich dans la Galerie des Glaces de Versailles, les combats font rage au Nord. Rejoints par les Allemands, les hommes de Faidherbe se battent à Vermand (Tertry pour les Allemands). Les Allemands ne peuvent l’enlever. Le front s’étend sur 27 kilomètres. Le 19, Faidherbe se bat autour de Saint-Quentin avec des forces toujours inférieures et il lui faut battre en retraite, poursuivi par les Allemands, pour barrer la route de Cambrai. L’armée du Nord se retire sans encombre et se reconstitue.

A Bordeaux, l’Assemblée nationale se réunit pour la première fois le 12 février et nomme Thiers chef de l’exécutif le 17. Il signe les Préliminaires de Paix à Versailles le 26 : en plus des dommages exorbitants à lui payer, l’Allemagne occupe une grande partie des départements français, à l’exception du Nord que ces batailles à front renversé avaient pu préserver grâce à l’action de Faidherbe. Ni Lille, ni Dunkerque ne tombèrent.

sous le bien veillant patronage de saint-Fiacre


et qu'il ne reste que le vent ...

... pour faire danser les herbes folles ...

reposante vision

calme et sérénité du dénuement de la dune fossile

de retour

saluons la performance d'Orange, sa célérité à rétablir la ligne est bienvenue... Toujours dans les cartons, certes ce sont les derniers les plus durs : selectionner ce qui va rejoindre les bibliothèques, ce qui va rester en archives, essayer de trouver une place pour les bibelots et en plus, gérer le quotidien: maison, travail et tutti quanti... bref, le stockage dans le garage ressemble à Verdun après la bataille mais ça ne saurait durer...

mercredi 20 janvier 2010

avis de décès

Je suis profondément désolé et peiné d'apprendre le décès de Jean-Pierre Wytteman IA IPR d'histoire d'une crise cardiaque dans la nuit de lundi à mardi.
Profondément humain, proche de ses enseignants, capable de distance avec le métier et assez large d'esprit pour ne pas fustiger lorsque les profs sortaient des sentiers battus, il avait introduit beaucoup de nouveautés dans le mêtier.

Les obsèques auront lieu samedi 23 janvier à 11h à l'église Saint Luc de Lys les Lannoy.

silence forcé


Vous l'avez remarqué, Histoire du Nord a connu quelques ralentissements ces derniers temps... Pas de quoi s'alarmer, la vie quotidienne débordant l'auteur de ces lignes, moins de temps pour les sorties photos, moins de nuits blanches pour les articles (quoique les nuits blanches et le manque de sommeil, ce n'est pas, justement, ce qui manque...)...
Nous déménageons dans les jours qui viennent... ce qui signifie qu'il sera difficile de déposer ici des nouveautés tant que 1 - la ligne téléphonique n'aura pas été transférée en la nouvelle demeure et 2 - l'abonnement internet n'aura pas été réactivé... bon an mal an, il faut compter entre deux et trois semaines ...



Ce n'est donc pas un adieu mais un au-revoir temporaire dont la durée est indépendante de notre volonté, soumise aux aléas techniques et commerciaux des F.A.I. à moins de trouver un point d'accès libre ou une bonne âme qui accepte - volontairement ou non par un réseau non sécurisé - de laisser passer par son réseau...
Pour me joindre ces prochains jours restera au moins le téléphone portable, le courrier postal ou le pigeon voyageur... Pour les signaux de fumée, laissez tomber, en ce moment, Dunkerque est engoncée dans les brumes éternelles de l'hiver flamand...

Sacrée Yolande


Qui assiste aux réceptions de l’Hôtel de Ville de Dunkerque ne peut manquer Yolande. Son portrait trône derrière le pupitre où sont prononcés les discours… Curieux destin d’une comtesse qui fut tout sauf faible femme

Une vie avant la Flandre

Née le 15 septembre 1326 au château d’Alluy (en Bourgogne), elle est seule héritière de Robert de Flandre et de Jeanne de Bretagne. Par son père, elle possède entre autres, les terres entre Cassel, Dunkerque et Gravelines. Le reste de son héritage fait d’elle un «beau parti». D’abord fiancée au futur comte de Flandre Louis de Mâle, elle est promise à 11 ans au jeune comte Henri IV de Bar, mariée en 1340, veuve quatre ans plus tard, elle doit exercer la régence pour son fils, immédiatement contestée par sa belle-famille mais aussi par la noblesse et les villes du Barrois.
Bien qu’aidée par le Roi de France, la tâche est ardue car ses terres sont riches. Belle-sœur du roi de France Jean II par son remariage avec Philippe de Navarre, elle tient farouchement à son pouvoir et fait tout pour ne pas être reléguée à la cour. Son obsession pour le maintien de ses droits n’empêche pourtant pas son éviction par son fils de 16 ans en 1359.
Sa régence prend alors fin brutalement pour se consacrer à son douaire, lui octroyant son indépendance financière et où elle se comporte en princesse souveraine jalouse de ses prérogatives. Partout, elle défend ses terres dans le Barrois, en Normandie mais aussi en Flandre. Elle fait aussi frapper de la fausse monnaie pour régler ses problèmes financiers. Découverte, rebelle, elle est excommuniée et ne reçoit l’absolution du pape qu’en 1362. De partout tombent de terribles accusations quant à ses exactions et sa cruauté, l’obligeant sans cesse à faire pénitence et de manifester sa piété. Accusée d’être complice du Comte de Flandre allié aux Anglais, le roi de France la fait emprisonner en 1371, elle s’évade l’année suivante. Arrêtée en Flandre, elle est amenée à la Prison du Temple à Paris. Libérée sous conditions en 1373, elle ne sauve finalement que ses biens flamands…

La Dame de Cassel
Indésirable, elle se retire en sa résidence du Bois de Nieppe où elle se débat dans les procédures pour contrer le Comte de Flandre qui grignote ses biens et surtout qui remet son autorité en cause. C’est que le Comte Louis de Mâle installe en Flandre de nouvelles administrations qui centralisent et rationnalisent le pouvoir comtal, laissant de moins en moins de pouvoirs à ses vassaux… Ce que ne peut souffrir Yolande dont les privilèges se réduisent d’autant. A cela s’ajoutent les révoltes des Flamands qui supportent de moins en moins l’autorité que la crise économique est profonde. Le soulèvement gagne même Dunkerque… et dure jusque 1382, quand les révoltés sont écrasés à Roosebecke par le Duc de Bourgogne.
L’année suivante, les combats reprennent d’abord sur ses terres mais la révolte est éphémère. La Bourgogne tient ses vassaux d’une main de fer… Quand elle refuse de céder aux injonctions de livrer les dénombrements, les déclarations fiscales détaillées, de ses fiefs, elle voit les commises, c’est à dire les confiscations, se multiplier. Jalouse de ses pouvoirs, elle doit les contester sans cesse. Finalement, elle ne peut que céder devant un état fort et déjà moderne... La Bourgogne la contraint à rentrer dans le rang, parfois de façon humiliante mais nécessaire jusqu’à sa mort en 1395… Dunkerque et Cassel perdent une maîtresse femme qui leur avait donné des libertés et des franchises, fait reconstruire le château de son père… Quant aux artistes, ils pleurent un mécène averti…

mardi 19 janvier 2010

Bains dunkerquois : les lions vont retrouver leurs pattes et la mosaïque son éclat


Combien de temps faut-il pour redonner des pattes à un lion et de l'éclat à une mosaïque dégradée ? «Une année», répond Alain Dewèvre, directeur des bâtiments de la ville, surtout quand on y ajoute des travaux de ferronnerie, de menuiserie, de toiture, de peinture... Près de quarante ans après la fermeture, le chantier de restauration des façades des Bains dunkerquois va commencer.
PAR LAURENT LEYS

Depuis quelques jours, une bâche dissimule le monument le moins flamand de Dunkerque. Avec sa porte en forme d'immense coquillage, ses lions couchés de part et d'autre des marches, ses mosaïques bleues et or, l'édifice de style néo-mauresque reste un témoignage unique de l'architecture orientaliste de la fin du XIXe siècle. Témoignage d'autant plus admiré qu'il occupe une place de choix à l'une des entrées de la ville, rue de l'Écluse-de-Bergues, à côté de la sous-préfecture. Construit en 1895-1896, il remplissait «la triple fonction d'école de natation, de bains-douches et de lavoir public». Depuis sa fermeture dans les années 70, pollution, dégradations et surtout usure du temps ont peu à peu terni la beauté de la façade. Des travaux s'imposaient.

Après des années d'atermoiement, le véritable coup d'envoi a été donné le 18 septembre. Ce jour-là, à la mairie, la ville, la Fondation du patrimoine et la Fondation Total signaient une convention de partenariat pour lancer le chantier d'un coût prévisionnel de 520 000 E hors taxes (220 000 E pour la ville, 300 000 E pour la Fondation du patrimoine dont 57,7 % apportés par Total).

Alain Dewèvre affine ces chiffres. La restauration de la façade aux lions (23 mètres) coûtera 397 900 E hors taxes, et celle de la façade, quai aux Bois, plus longue (34 mètres), mais moins technique, 137 000 E.

Sept corps de métiers

Sept corps de métiers vont intervenir : maçonnerie et pierre de taille, mosaïque et sculpture, couverture, charpente, menuiserie, ferronnerie, peinture. «Il s'agit d'un chantier de longue haleine sous la responsabilité de Vincent Brunelle, architecte en chef des Monuments historiques», précise le directeur.

Nul doute que l'attention du public se portera sur les éléments emblématiques. Les lions «en terre cuite» verront refaites les parties manquantes. De nouveaux morceaux de mosaïque rempliront les espaces nus. La surface de la mosaïque à rénover atteint 30 %.

«La porte en bois sera de nouveau visible. Pour le moment, elle est cachée par des parpaings pour empêcher les intrusions», indique-t-il.

Un dôme en forme de bulbe de cinq mètres de diamètre identique à celui d'origine sera édifié au-dessus de la porte. Sa charpente en bois supportera des ardoises plates. En revanche, la cheminée de la chaufferie et les deux petites colonnes sur le toit ne seront pas reconstruites.

Reste une question à trancher : une fois les façades restaurées, que vont devenir les Bains dunkerquois ? L'idée d'«une maison de l'Europe et de l'international» à vocation culturelle a été avancée - à condition d'aménager l'intérieur. Mais ceci sera une autre et longue histoire... •
in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque du 19 janvier 2010

lundi 18 janvier 2010

face à face


au pied d'un géant...


et Dunkerque prend des airs hitchockiens


vigilant...


comme un amer dans la brume


nostalgie d'enfance


nostalgie


jeudi 14 janvier 2010

wallpaper 1440 * 900 : aube tranquille


sans la peste mais avec le choléra

Le vibrion du choléra, un hôte bien encombrant...

Mesurons nous notre chance avec le virus H1N1, de vivre dans un monde où l’on peut facilement accéder aux soins et avoir des traitements relativement efficaces ?

La grippe A, pour inquiétante qu’elle puisse être, fait pâle figure face aux épidémies qui la précédèrent. Passons sur la peste noire qui fit des ravages dans la population flamande au Moyen-âge, ou plus près de nous la « grippe espagnole » qui tua, dans le monde, plus de personnes que la Grande Guerre elle-même. C’est qu’au delà des morts, les épidémies révèlent beaucoup sur les sociétés qu’elles frappent. Un exemple parmi d’autres, le choléra en 1866…

Un ennemi inconnu : le vibrion cholérique
Le bacille du choléra n’a été identifié qu’en 1884, autant dire que les épidémies qui régulièrement touchent la région laissent longtemps le corps médical sans réponse. Le Nord est déjà une terre de prédilection pour la diphtérie, la typhoïde et d’autres maladies terriblement contagieuses. La première épidémie de choléra survient en France en 1832, amenée par les navigateurs et autres voyageurs. En novembre 1848, la maladie prend naissance dans le port de Dunkerque. La faute à ces navires plus rapides dont les passagers ne meurent plus en mer mais débarquent désormais malades ou contaminés. En 1866, le premier cas est signalé à Saint-Pol-sur-Mer le 6 février, le dernier à Cambrai le 22 novembre. Les médecins sont sans réponse face à cette maladie. Nul ne sait qu’elle se transmet voie digestive, au contact des eaux souillées par les selles des malades, atteints de vomissements et de diarrhées aqueuses et inodores, qui se déshydratent rapidement puis meurent… Rien ne permet alors de la soigner, hormis la chance. Même de nombreux médecins tombent avec leurs malades.
Ce qui est nouveau, c’est la forte mortalité: la moitié des malades contaminés décède, la contagion est fulgurante et la presque totalité du département est touchée. Si l’on ne connaît pas la nature de l’agent infectieux, force est de constater, avec impuissance, que la maladie trouve un terrain favorable dans des foyers déjà rudement touchés par les autres maladies. Les malades sont déjà fragilisés, ne peuvent souvent pas appeler le médecin trop cher pour eux, et sont souvent réfractaires aux nouveautés médicales.

Le foyer ouvrier, lieu de tous les dangers

Premier en cause, les taudis où la pauvreté dispute à la promiscuité. Les villes du Nord ont leurs ilots de pauvreté extrême. A Dunkerque, les maisons sont sans eau courante (l’adduction d’eau ne date que de 1906) où il faut puiser dans des citernes d’eau pluviale, et où les latrines, des fosses qu’il faut vidanger n’en sont jamais très loin. Pire encore, dans les courées et dans les cités construites par les patrons, les toilettes sont collectives. Le constat est limpide : « En examinant aussi les conditions sociales des personnes atteintes par l’épidémie, on constate que c’est la classe ouvrière qui a été presqu’exclusivement frappée pour ainsi dire partout. La raison de ce fait paraît facile à déduire; n’est-ce pas en effet la classe ouvrière qui par ses labeurs, sa nourriture peu substantielle, l'exiguïté de ses logements et, il faut le dire, ses habitudes d’intempérance, se trouve dans la situation hygiénique la plus défavorable? A Valenciennes, cependant, toutes les classes de la société ont dû payer leur tribut au fléau.» (Annuaire Statistique du département du Nord, 1867, page 380). A Dunkerque et dans les quartiers ouvriers, l’habitant populaire se résume à de petites maisons de deux ou trois pièces où toute la famille s’entasse. Ce n’est pas pour rien que les hommes se réfugient dans les estaminets, plus pour échapper à la famille que pour la convivialité des lieux.

Les douves de l’enceinte fortifiée, les canaux sont autant de cloaques à ciel ouvert… Dans les rues, hommes et femmes pissent le nez dans les étoiles, les déjections stagnent entre les pavés, pour s’écouler dans les canaux aux eaux lentes. Quant aux ordures, elles sont déposées à même le trottoir pour être ramassées dans des tombereaux, il faut aussi chasser le gaspard, le rat qui cohabite avec les hommes… L’éradication de ces maladies doit autant aux découvertes des vaccins et des médicaments qu’à la transformation des villes en celles dans lesquelles nous vivons maintenant et surtout la mise en place de la Sécurité Sociale offrant un accès égal aux soins pour tous… Comment alors s’impatienter pendant la diffusion des spots sur la grippe A ?

samedi 2 janvier 2010

crépuscule serein


premières photos de 2010...










Concédons que ce sont des clichés des plus classiques pour commencer une nouvelle année... mais bon, faut il aller très loin un Premier de l'An ?

vendredi 1 janvier 2010

merci et bonne année...

Voilà, 2009 est mort, vive 2010...
et de vous remercier pour votre fidélité...






Cette année 2009, vous avez vu 111.554 pages (encore une fois record battu), vous les 80.350 visiteurs auxquels s'ajoutent les 7.248 habitués qui revenez régulièrement sur ces modestes pages...
A vous tous, et à vos proches, tous les meilleurs voeux des Flandres....

De Janvier 2010

Janvier, nous entraine dans cette longue course des peuples les plus divers qui, à travers les siècles, ont tenté de calculer la mesure exacte du temps et d’en établir les règles. C’est ce qu’on appelle le «calendrier», un système élaboré pour recenser les jours, et mesurer les grands intervalles de temps. La première mesure de ces grands intervalles est liée à la nécessité de prévoir le retour des saisons là où elles sont marquées, en particulier celui de la saison froide, afin d'assurer des réserves alimentaires suffisantes : le chasseur et le pasteur – et l'agriculteur plus encore – ont besoin d'un calendrier de saisons et le rythme du Soleil s'impose à l'homme. La deuxième mesure a pour objectif de fixer les échéanciers, notamment des dettes. Nous allons le voir plus loin. Les fêtes, notamment religieuses, étaient liées à cela. Les Anciens ont ainsi mesuré le temps soit sur une base lunaire, - on comptait les nuits, c’était plus facile -, soit sur une base solaire avec les saisons, - froide et chaude -, et cela n’a jamais vraiment concordé.

Si l'on tente une typologie de quelques calendriers historiques : le calendrier musulman est lunaire ; les calendriers grec, chinois, hébreux, celte et ecclésiastique sont luni-solaires ; les calendriers julien, grégorien et républicain sont solaires ; les calendriers égyptien et maya sont chronologiques.

Dans les calendriers luni-solaires, les mois sont lunaires mais l'année est régulièrement rallongée afin de rattraper le cours des saisons, c’est le cas encore du calendrier chinois ou du calendrier hébreu. Dans les calendriers à base solaire, l'année est proche de 365,25 jours et la division en mois n'est plus qu'un lointain souvenir des lunaisons. Il s’en suit le décalage que nous connaissons en particulier avec ceux qui ne se réfèrent qu’au cycle de la lune. Enfin, les calendriers dits chronologiques ont des rythmes de base sans rapport direct avec l'observation du ciel ; le calendrier maya est ainsi fondé sur des cycles de 365 et de 260 jours, le calendrier égyptien sur un rythme de 365 jours.

Le temps n’obéit pas aux hommes et leurs calculs, tout aussi savants qu’ils soient, et quelles que soient les bases de référence, lunaire, solaire ou chronologique, n’ont jamais abouti à un résultat précis et satisfaisant. Même le calendrier «grégorien» aujourd’hui le plus fiable et le plus universellement reconnu du fait de ses précisions, a prévu les réajustements que sont les années bissextiles. Et leur jour de plus n’est pas suffisant puisqu’il faut encore procéder à des rattrapages qui passent inaperçus à nos yeux, tel celui qui est intervenu dans la nuit du 31 décembre 2008 au 1er Janvier 2009, où il a fallu ajouter 1 seconde, à 0h 59mn 59 s, ce qui a fait de l’année 2008 une année bien plus longue que les autres !

Depuis 1970, 33 secondes ont ainsi été injectées sans que nous nous en rendions compte.
Cela continuera car le temps mesuré par l’homme ne parvient pas à se caler avec le temps astronomique, pour de nombreuses raisons notamment à cause des variations de la vitesse de rotation de la terre sur elle-même. Je me limiterai à cette explication.

Pour ce qui est du nom du mois de Janvier, il faut remonter à la fondation de Rome. Selon la légende, l’année en cours dans les peuples du Latium, notamment les Etrusques, comportait alors 10 mois formant un ensemble de 304 jours (4 grands mois de 31 jours et 6 mois de 30 jours), qui s’appelaient Mars, Aprilis, Maia, Junionus, Quintilis, Sextilis, September, October, November et December. Quintilis et Sextilis deviendront juillet et août, en l'honneur de César et d'Auguste. Mais l’année commençait de façon logique avec l’arrivée du printemps en Mars.
Il restait alors environ 61 jours hors calendrier, ajoutés irrégulièrement pour réajuster le calendrier sur les lunaisons et tenter de faire coïncider le début d’année avec l’arrivée de la belle saison.

Numa Pompilius, le second des sept rois traditionnels de Rome (715 à 673 av JC), aurait rajouté 50 jours à l’année et réduit les 6 mois de 30 jours à 29, pour créer deux mois supplémentaires de 28 jours, Janvier et Février. Il fit ajouter aussi un mois complémentaire (mens intercalaris) de 29 jours, ajouté tous les 4 ans, appelé Mercedonius, parce que les mercenaires recevaient leur solde à ce moment-là (merces) . On arrivait ainsi à une année de 354 jours et de 384 jours tous les quatre ans. Comme les Romains, par superstition n’aimaient pas les nombres pairs, on a ajouté un jour de plus. Tout ceci a engendré une grande confusion et les grands pontifes, dont le rôle était de définir le «registre des dettes» à payer le premier jour du mois, c’est à dire le jour des calendes, (calendae) , et les dates des fêtes et jours fériés, en profitèrent pour faire des ces règles une application où ils pouvaient trouver un certain intérêt puisqu’il bénéficiaient d’une sorte de droit de « péage » Ils referont la même chose au moment de la réforme imposée par Jules César ! Je reparlerai de tout cela à l’occasion en février comme je l’ai déjà fait dans le passé, puisque «bis repetita… !»

De la définition de ces échéances on a fait le mot «calendrier». En Provence, on a limité le terme «calendal» et les «fêtes calendales», au temps de Noël ! cela n’est pas très juste. Il y a des calendes tous les premiers du mois. Et quand on renvoie quelques choses aux «calendes grecques» cela veut dire «jamais» puisqu’il n’y a pas de calendes dans le calendrier grec.

On baptisa le premier de ces mois complémentaires du nom du dieu Janus dont l’origine est tirée dans la mythologie avec des interprétations parfois divergentes. Selon la légende, Saturne, chassé du ciel, se réfugia dans le Latium, région de Rome, où il fut accueilli par Janus. Par reconnaissance, le dieu détrôné le dota d'une rare prudence celui qui l’avait accueilli,. C’est ainsi que Janus avait le pouvoir de rendre le passé et l'avenir toujours présents. C’est ce qu'on a exprimé en le représentant avec deux visages tournés en sens contraires, l'un regarde vers le passé et l'autre vers l'avenir. Le temple de Janus, le dieu à deux visages, était ouvert seulement en temps de guerre et fermé en temps de paix. Auguste par exemple avait fermé le temple de Janus à Rome, par trois fois, la troisième fois en 3 avant notre ère, et pendant la 42e année de son règne la paix ayant été établie dans l'Empire Romain.

C’était un bon choix pour le nom de ce mois, Jaguars, Janvier, ce mois qui marque la fin d’une année et le début d’une autre. On appelle Janus, «le Dieu des portes» et on en a fait le patron des concierges !
Nous pouvons souhaiter ensemble que le regard de ce nouvel soit tourné vers un avenir de paix. Janvier nous permet de formuler ce vœu.

2010 selon notre calendrier, correspond à l’an 5770/5771 du calendrier hébreu, (le 1er tishri 5771 aura lieu le 9 septembre 2010); et à l’an 1431/1432 du calendrier musulman : (le 1er mouharram 1432 aura lieu le 8 décembre 2010) ; le Nouvel An chinois aura lieu le 14 février 2010. Ce sera le début de l'année du tigre.
L'année 2010 s'écrit MMX en chiffres romains et "deux mille dix" ou «deux mil dix» en toutes lettres a été déclarée Année internationale du rapprochement des cultures (décision de l'Assemblée générale des Nations unies en date du 17 décembre 2007). «Nous aimerions que les fêtes soient aussi cela. Un voyage dans une autre culture, une célébration permanente de la diversité et de la tolérance» écrit Elisabeth Renaud dans son «calendrier des Trois religions»

Cette période est l’époque des vœux et des étrennes. On pense que leur usage vient lui aussi des Romains. Tatius, roi des Sabins, qui régnait dans Rome conjointement avec Romulus, considéra, dit-on, comme un bon augure le présent qu'on lui fit, le premier jour de l'an, de quelques branches coupées dans un bois consacré à Strenia ; il autorisa la coutume des présents faits à cette époque, et leur donna le nom de Streniae (étrennes) ;
Souhaitons que les promesses d’un monde meilleur et le rapprochement des cultures, ne soient pas remises aux «calendes grecques» !

Janvier est marqué par la fête des Rois, l’Epiphanie. En mangeant la traditionnelle galette nous pensons d’abord aux Rois Mages. Pourtant la tradition de la galette des Rois est une coutume bien plus ancienne qui se réfère à l’évolution du temps, à la longueur des jours, et au soleil qui brille chaque jour un peu plus. En «tirant les Rois» nous perpétuons une vieille, très vieille coutume païenne qui s’inscrit dans toutes les fêtes qui jalonnent ces jours autour du solstice d’hiver, où il n’est question que de fêter le triomphe de la lumière sur la nuit et les ténèbres. Les Romains organisaient à cette période des saturnales, juste avant les calendes. On y partageait la galette et on tirait la fève qui désignait ainsi le roi de la fête. Au Moyen Age ce fut la fête des Fous, devenue la fête des Innocents, sujette à toute sorte de débordements. Très tôt les chrétiens ont fait de ce jour la fête chrétienne de l’Epiphanie ! L’église a sublimé tout cela en faisant coïncider la naissance de Jésus avec le solstice d’hiver.

Le gâteau, appelé galette, que nous avons plaisir à partager en famille et avec nos amis, était bien comme aujourd’hui dans les pays du Nord de la France, un gâteau rond, plat et bien doré, symbolisant le soleil qui renaît. (On retrouvera le même symbolisme avec les crêpes de la Chandeleur). Dans notre Midi, ce gâteau était plus souvent une couronne, qui avec un peu d’imagination rappelle le turban des Rois Mages… !

Sous la Révolution, la fête des Rois, jugée «anticivique», fut rebaptisée «fête du bon voisinage», lointaine ancêtre de nos fêtes de quartier d’invention récente ! On dégustait non plus la fameuse «galette royale» mais la «galette des Sans-Culotte». Ceux qui ne veulent pas reconnaître le sens religieux de Noël mais qui acceptent quand même de célébrer cette fête s’inscrivent dans cette lignée.

Le jour de l’Epiphanie, normalement le 6 janvier marque souvent le début de l’hiver, ou au moins une forte reprise du temps froid :«Les hivers les plus froids sont ceux qui prennent vers les Rois».
Avec la pleine lune le 31 décembre 2009, un nœud lunaire le 1er janvier 2010, la courbe de la lune à son périgée ce même jour, et une éclipse de lune, (dont presque personne ne parle, bien qu’on nous annonce à la pelle perturbations et changements de temps) nous cumulons un maximum de facteurs d’influence sur le temps. La température va chuter ce 1er janvier, un peu partout, et il devrait faire froid jusqu’environ le 10 janvier. Mais à toutes choses malheur est bon : «A la saint Gerlac ( le 5) le temps froid et serein, l’année sera bonne et fertile, c’est certain» Il y aura du mauvais temps de façon quasi certaine un peu partout en France entre le 13/14 - passage à la courbe montante de la lune, avec nœud lunaire le 14, nouvelle lune et éclipse le 15,- et le 18 donc du mauvais temps une nouvelle fois à Uzès pour la journée de la truffe. «Arcade et Hilaire ( le 13 janvier) gèlent les rivières». Le 14 : «Le soleil pour saint Hilarion faudra force tisons». Et pour saint Antoine le 17 : «Quand Toinet monte sur son âne, tu peux compter sur sept jours mauvais» ou encore : «de sent Antoni ( le 17) à sent Bastian ( le 20) fait maï de frech qu’entre tout l’an»
En lune descendante entre le 3 et le 11 janvier favorable à la plantation des arbres fruitiers, des arbustes à fleurs ou à petits fruits (framboisiers )Vers le 29 , également en lune descendante s’il ne gèle pas installer les rosiers à racines nues, élaguez les grands arbres. Jusqu’au 7 février, taillez les buis, mais aussi les cassissiers et les groseilliers à grappes. Vers la fin du mois ; la pleine lune du 30 avec le périgée laisse présager du mauvais temps ces jour-là, à la veille du début février qui n’est jamais une bonne période.

Bonne Année à chacun de vous, amis et fidèles lecteurs, à vos familles et à tous ceux que vous aimez. Meilleurs Vœux, bien sincèrement. A Diou sias. Adissias !

Jean Mignot au soir de la Saint Sylvestre 2009