samedi 31 octobre 2009

rendez-vous mardi 3 novembre

J'ai le plaisir de vous inviter le 3 novembre à la salle du Méridien à Dunkerque pour ma conférence donnée à l'Académie du Temps Libre, à partir de 14 h15.

Le sujet ?

"Dunkerque dans la tourmente de la Grande Guerre"

mercredi 28 octobre 2009

au pied de la croix du sacrifice


histoire d'eau


courbes délicates


Quelqu'un résoudra-t-il un jour la mystérieuse affaire Loewenstein ?

Le 4 juillet 1928, lors d'un ultime Londres-Bruxelles, Loewenstein disparaît au-dessus de Dunkerque.


En 1928, un sulfureux milliardaire, Alfred Loewenstein, a mystérieusement disparu, quelque part dans les airs au-dessus de Dunkerque. Quatre-vingts ans plus tard, un passionné, Robert Dehon, rouvre l'enquête. Il nous raconte « l'affaire ». Et cherche de nouvelles pistes...
PAR CLAIRE LEFEBVRE


PHOTOS ARCHIVES ROBERT DEHON

Mais qui était Alfred Loewenstein ?

«Entre nous, c'était un intriguant. Il fait fortune, de manière colossale, sans se soucier jamais de ceux qu'il lèse. Il courtise la fille d'un homme très influent, Misonne, le conseiller privé du roi des Belges Leopold II. On a affaire à quelqu'un qui veut le pouvoir, peu importe comment il y parvient. Il est condamné pour avoir fait du marché noir avec l'Angleterre pendant la Première Guerre. Mais il deviendra tout de même le "Captain Loewenstein" : comme il a le bras long, l'affaire est étouffée. Comme le sera son décès !» En 1928, il a donc un paquet d'ennemis !

«Il est le plus important financier européen, touche à des industries nouvelles au Brésil, aux États-Unis et au Canada, où sa photo s'étale dans les journaux. Il aime les champs de course, la fête, a des villas partout en Belgique et dans le Sud de la France. On n'a pas de preuves de ses infidélités, mais on sait que le ménage fait chambre à part. Rappelons aussi le contexte ambiant : on est à la veille de la crise de 1929, et Loewenstein est juif. Pour beaucoup, il en sait trop, il est devenu gênant.»
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Il est aussi féru d'aviation...
«Il a acheté un avion à l'Imperial Airways, un Fokker. Le 4 juillet 1928, il décolle de Croydon (sud de Londres), compte atterrir à Haren (nord-est de Bruxelles). À bord, il y a les pilotes et son staff : tous se connaissent, sauf les deux secrétaires. On est à 1 200 m d'altitude...»
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Et Dunkerque est à mi-vol !
«Soudain - d'après les passagers -, Loewenstein se lève pour aller aux toilettes, à l'arrière de l'appareil. Là, il y a deux portes : l'une ferme les w.c., l'autre, tournante, donne sur l'extérieur. Au bout de dix minutes, le majordome, inquiet, défonce la porte des toilettes : Captain Loewenstein a disparu !»
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Panique à bord ?
«À cause du bruit des moteurs, on ne s'entend pas. C'est pourquoi le pilote décide, pour faire le point avec les passagers, d'atterrir sur la plage de Dunkerque à l'ouest du port - du moins à ce qu'il prétend. Or poser un Fokker de 4,5 t à mi-retrait de la marée est très risqué. Mais il donne ainsi l'impression d'agir dans l'urgence... et de ne pas connaître l'existence d'un ancien aérodrome à Saint-Pol.»
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Un complot prémédité ?
«On peut très bien imaginer que la porte a été trafiquée pour que Loewenstein tombe de l'avion. Mais les hypothèses de l'accident ou du suicide ne peuvent être écartées : Loewenstein avait des dettes.»
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On a retrouvé le corps ?
«Quinze jours plus tard, le 19 juillet, le chalutier Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus (ou Santa Théresa) repêche un corps. Son capitaine recevra 10 000 francs de récompense de la femme de Loewenstein, venue immédiatement à Calais. Le corps est identifié grâce à sa dentition et à une montre. Tous les os sont brisés, preuve que le corps a heurté l'eau à très grande vitesse. Une autopsie privée a lieu. Le corps est mis en bière et expédié à Bruxelles. Mais pour moi, l'affaire n'est pas close !» •



* * *


Le Belge Robert Dehon sur les traces de Loewenstein.

Mi-Hercule Poirot, mi-Derrick, Robert Dehon , sexagénaire belge, est un passionné des petites histoires de la grande Histoire locale. En cherchant dans les archives, il est tombé sur la nébuleuse affaire Loewenstein. Et n'a pu s'empêcher de farfouiller... Quand il a mis en ligne son récit de l'affaire Loewenstein, son site* a battu son record de fréquentations : 19 000 visites en quinze jours, contre les 2 000 que reçoivent habituellement chacune de ses chroniques ! Mais malgré cet engouement, le mystère Loewenstein reste entier.


Vivant du côté de Bruxelles, Robert Dehon se rend régulièrement dans le Boulonnais où, depuis plus de quinze ans, il se passionne pour l'histoire du fort de la Crèche et ses pans d'ombre, dans lesquels s'engouffre notre investigateur. Il a établi son QG dans un hôtel de Wimereux, où nous l'avons rencontré.
Aussi curieux qu'Hercule Poirot, le détective belge aux fameuses « petites cellules grises » d'Agatha Christie, Robert Dehon ne se dépare jamais d'un calme pince-sans-rire à la Derrick. Le tout servi par une pointe d'accent belge qui relève le suspense dont il pimente ses récits historiques !
De quoi donner envie aux amateurs du genre de rouvrir le savoureux dossier Loewenstein...
C.L.


*www.cyanopale-histoires.com : le portail historique de la côte d'Opale qu'anime Robert Dehon

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Que reste-t-il du magnat Loewenstein ?

Mieux que du Gaston Leroux, l'affaire Loewenstein est un mystère de la chambre jaune... en plein ciel ! ... Mais que reste-t-il de son défunt héros ?


> Son splendide hôtel particulier : à Bruxelles, rue de la Science. Après avoir été l'ambassade du Canada, puis celle de la Hollande, c'est aujourd'hui la cour des comptes belge !


> Un livre : The Man Who Fell From The Sky (L'homme tombé du ciel) de William Norris, paru en 1987 en anglais, mais jamais traduit en français. L'hypothèse de son auteur : il y a eu crime et il était prémédité. Peut-être ses ennemis ont-ils ourdi la machination et payé l'équipage pour se débarrasser de Loewenstein. L'arme du crime : de la corde à piano ! «On peut même imaginer un stratagème : la porte extérieure est fixée avec deux goupilles et de la corde à piano. Le pilote fait pencher l'appareil lorsque Loewenstein sort des toilettes. Il perd l'équilibre, s'appuie sur la porte... qui s'ouvre sur le vide. Il n'y a plus qu'à atterrir à Saint-Pol pour placer la porte de rechange cachée dans la soute», précise R. Dehon.


> Une mystérieuse tombe : photographiée dans l'ouvrage de William Norris paru en 1987, la tombe du milliardaire est une plaque de marbre noire parfaitement anonyme. Or lorsque R. Dehon est allée la photographier à son tour, en 2005, il a découvert qu'elle portait désormais l'inscription : «Loewenstein-Misonne»...

> Un gadget : Fokker, le constructeur de l'appareil à bord duquel Loewenstein a fait son dernier voyage, a équipé son VIIa-3m d'un bar coulissant, baptisé le « Loewenstein's bar ».

C. L.

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Les protagonistes de l'affaire

> L'épouse d'Alftred Loewenstein : Madeleine Misonne.- L'une des quatre filles d'un grand avocat, conseiller du roi Leopold II. Elle épouse Alfred en 1908, avec qui elle aura un fils, Robert. Elle décède en 1938.

> Le valet d'Alfred : Fred Baxter.- Après l'affaire, devient le valet du fils d'Alfred, Robert. Ils habitent Paris quand, le 22 avril 1932, Baxter est retrouvé mort d'une balle dans la tête...


> Le fils d'Alfred : Robert.- Dit «Bobby», a 18 ans quand son père disparaît. Il deviendra pilote et se tuera dans un acccident d'avion en 1939.


> Le pilote d'Alfred : Donald H. Drew.- A la réputation d'être un as de la RAF (Royal Air Force), reconverti après guerre à l'Imperial Airways, avant d'entrer au service de Loewenstein. Il ne pouvait pas, selon Robert Dehon, ne pas connaître l'aérodrome désaffecté de Saint-Pol-sur-Mer...


> Le co-pilote : Robert «Bob» Little.- Pilote professionnel privé, plus jeune que Drew, qu'il rencontre à Croyden et suit chez Loewenstein. Après l'affaire, il fonde sa propre compagnie d'aviation et devient le pilote privé de la duchesse de Bedford sur Fokker VIIa.


> Le secrétaire particulier d'Alfred : Arthur Hodgson.- Vu à Bruxelles quelques jours après le drame, avant de disparaître à jamais. Son CV est inconnu.


> La secrétaire anglophone : Eileen (ou Ellen) Clarke.- Disparaît après le retour à Croyden, son CV est inconnu.


> La secrétaire francophone : Paule (ou Paula) Bidalon.- Comme sa collègue, son CV est aussi introuvable que sa trace après l'affaire.


C. L.

in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque du 28 octobre 2009

lundi 26 octobre 2009

brasser du vent

Finalement, il est loin le temps où la digue du break innovait en offrant la curieuse silhouette des éoliennes sur le trait de côte.

souvenir vert-de-gris




A la batterie Todt, les souvenirs de guerre servent encore, comme des jouets pour de grands enfants, usant d'un hanomag et d'un canon comme d'autres s'amuseraient avec un petit train électrique...

souvenir gravelinois

Les berges de l'Aa ont été refaites, finis les bateaux morts à quai, ensevelis dans la vase, souvenirs des gens de mer, des courses pour ramener le poisson à quai, des tempêtes essuyées pendant qu'on laboure la mer... Les traces, aussi ténues soit-elles, s'effacent et ne laissent place qu'aux souvenirs...

dernière relique


Dernière relique en centre-ville des fortifications de Séré de Rivières à Dunkerque, le batardeau encore dressé au dessus du canal de Bergues. Transformé en passerelle, il a perdu son mur et ses meurtrières mais continue à rendre de fiers services aux riverains.

enlarge your péniche






A l'heure où l'on nous "gave" de développement durable, il serait temps que l'on aide la batellerie à travailler dans de bonnes conditions...
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sorti des archives : St-Eloi de Dunkerque avant le grand nettoyage





dimanche 25 octobre 2009

Le label Village patrimoine a été attribué à quatorze communes

Quatorze villages ont reçu le label Village patrimoine (1). Vingt-quatre communes de moins de 2 500 habitants avaient répondu à l'appel à candidature lancé par le pays de Flandre, qui regroupe les pays des Moulins de Flandre et Coeur de Flandre. ...

Le jury(2) a tenu compte du patrimoine, de l'offre touristique et de la motivation des municipalités.
Le réseau Village patrimoine créé par le pays de la baie du Mont Saint-Michel vise le développement touristique. «La problématique est d'amener les visiteurs ailleurs que dans les monts de Flandre et, donc, mettre en valeur les villages flamands», détaille Maxime Deplancke, chargé de mission tourisme au pays de Flandre.

Cette admission était la première étape. Chaque commune doit maintenant établir un circuit piéton de 5 à 6 km mettant en avant une dizaine d'éléments du patrimoine. Elle devra également rédiger les notices des brochures et des panneaux d'information. Le pays se chargera de les éditer.

La première réunion de travail a lieu le 4 novembre. Objectif, achever toute la réalisation en avril, avant le début de la saison touristique.

Pour les communes, ce label sera une vitrine. Plusieurs lanceront un appel aux volontaires pour faire visiter leur village aux touristes et aux nouveaux habitants. À Godewaersvelde, cette opération de communication «est une opportunité pour poursuivre notre action en faveur du dynamisme du secteur», selon Patrick Talleu, adjoint chargé du dossier. Noordpeene souhaite que le label vienne compléter le travail déjà engagé auprès des touristes avec la maison de la Bataille ou la route des Jeux traditionnels. À Boeschèpe, on y voit un encouragement à poursuivre la mise en valeur et la protection du patrimoine.

Par la suite, le pays de Flandre veut animer le réseau, avec, parmi les pistes de réflexion, une fête des Villages patrimoine ou des rencontres au niveau national, voire interfrontalier avec la Belgique.

L'adhésion au label coûte 350 E par an et par commune. Il sera remis en cause tous les trois ans. Les communes qui n'ont pas été retenues se sont vu proposer un accompagnement par le pays de Flandre dans la mise en avant de leur patrimoine afin de postuler à nouveau.
• M. J.
(1) Boeschèpe, Godewaersvelde, Renescure, Saint-Jans-Cappel, Sercus, Steenbecque et Terdeghem pour le pays Coeur de Flandre ; Esquelbecq, Noordpeene, Oxelaëre, Rubrouck, Volckerinckhove, Warhem et Zegerscappel pour le pays des Moulins de Flandre.
(2) Le jury était composé de représentants du service de l'inventaire du conseil régional, du conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement, du comité flamand de France et du pays de Flandre.

in LA VOIX DU NORD, édition Hazebrouck, 25 octobre 2009

Hôtel étoilé, écoquartier, balade boisée... Objectif reconquête pour le dossier arrageois de la citadelle militaire


Partir à la reconquête d'un ex-territoire militaire. Vaste opération stratégique ...

dont a hérité la communauté urbaine d'Arras, dans le cadre du contrat de site, avec le dossier «citadelle». Cette belle inutile et ses annexes, où le 601e régiment de circulation routière avait pris ses quartiers, avant de rendre les armes pour cause de dissolution. Mais le dossier ne s'arrête pas à cet ouvrage pensé par Vauban, labellisé au patrimoine de l'UNESCO et d'une emprise de quelque 15 ha avec les douves. C'est un ensemble reposant sur 72 ha, englobant également un bois de 43 ha, l'ancienne caserne Schramm sur 3 ha et l'espace urbain entre les sites... qui est au coeur du dossier
En juillet, comme stipulé dans le contrat de site, une consultation a été lancée auprès d'investisseurs. Avec copie à rendre en septembre et décision à (p)rendre en fin d'année. Sur quelles bases ?

> Hôtel étoilé à la citadelle ? Parmi les possibles investisseurs est, entre autres, cité le nom de Bernard Krief Consulting. On évoque des fonds souverains (Abu Dhabi) pour mener l'opération. C'est une piste, avec en toile de fond l'arrivée d'un hôtel quatre ou cinq étoiles avec restaurant de haute gastronomie. C'est l'un des gros enjeux d'une entrée de l'ex-ouvrage militaire qui a pignon sur une belle avenue, en face du parc du Gouverneur. À noter - volonté communautaire - que la citadelle Vauban, avec sa majestueuse place d'armes, restera toujours publique.

> Un écoquartier. Autre axe fort, la création d'un écoquartier. Le président de la CUA et sénateur-maire Jean-Marie Vanlerenberghe n'a jamais caché qu'il voulait «en faire un modèle d'architecture du XXIe siècle», en intégrant ce nouveau quartier dans la ville avec une mixité locative (couples, personnes âgées, commerces...). Côté logement, à signaler que des étudiants ont déjà intégré d'anciens appartements militaires.

> Ouvrir le bois de 43 ha au public. Dès ce mois d'octobre, deux allées ont été ouvertes, reliant Arras et Achicourt. L'objectif est d'ouvrir totalement au public cet espace riche en faune (chevreuils) et en flore. Côté balade, des aménagements sont inscrits pour faire le tour des remparts de la citadelle.

Sur ces différents dossiers oeuvre un architecte urbaniste du cabinet Philippe Prost (financement de l'État) bureau d'urbanisme qui a eu en charge le dossier Belle-Île.

> Le siège et les locaux de la communauté urbaine transférés ? Les bâtiments de la communauté urbaine d'Arras s'étalent sur trois emprises (dont le siège). Une fin de bail tamponnée pour fin 2010, un emplacement qui serait acquis à l'euro symbolique... les arguments semblent plaider pour un regroupement de l'entité des services communautaires dans l'un des nombreux bâtiments érigés au coeur de l'ancienne enceinte militaire. Avec à la clef - ce qui n'a pas échappé à la sagacité du directeur général des services Dominique Marécalle - une économie pour des loyers qui dépassent à ce jour la barre des 500 000 E ! •

MARCO VERRIEST
PHOTO SAMI BELLOUMI
in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 25 octobre 2009

samedi 24 octobre 2009

le mois du documentaire à Esquelbecq

Bonjour à tous,

Traditionnellement depuis 4 ans déjà à Esquelbecq, dans le cadre du mois du film documentaire sera projeté le documentaire

D’UN MUR L’AUTRE
le vendredi 13 novembre prochain à 20h
à l’espace culturel Maison du Westhoek

Cette opération est réalisée avec le soutien du Conseil Général - Médiathèque Départementale du Nord et Cinéligue Nord Pas-de-Calais.

Je vous recommande ce film qui nous fait traverser l’Europe de l’ancien Mur de Berlin à la nouvelle clôture de Ceuta en terre africaine.

Des invitations pour deux personnes sont à votre disposition à la médiathèque : vous pouvez venir les retirer aux heures d'ouverture de la médiathèque le mardi et le vendredi de 16h à 18h et le mercredi et le samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h, ou bien les réserver par téléphone au 03 28 62 49 51.


Le verre de l’amitié, offert par la municipalité, sera servi à la fin de cette soirée.

Au plaisir de vous rencontrer au cours de cette manifestation.

Blandine AMMEUX-MARTEL
Responsable de la médiathèque d'Esquelbecq

03 28 62 49 51

compagnons d'armes ... éternellement.


agnus dei

ora pro nobis

reliques






Incontournable visite que les vestiges des Renault B1 du fort de Seclin, souvenirs de la bataille de Lille.

Mortu'art