jeudi 30 avril 2009

POUR INFO


Joies de la gravité défiée transformant les enfants en filles de la Gorgone...


Et déjà les préoccupations estivales prennent le pas pour ces derniers jours de vacances, offrant sous un soleil attendu depuis longtemps, l'occasion de faire son premier entraînement pour les prochains congés d'été.

Première tentative pour rejoindre le sable...

L'été s'annonce et quelques rares font preuve de courage pour se donner un avant-goût des vacances dunkerquoises.

un frêle esquif pour courir les mers et découvrir la côte...

Et la Mer du Nord de ressembler parfois à une autoroute...


La peche des laboureurs des mers a du être bonne en cette journée ensoleillée, l'escorte des mouettes et des goelands est conséquente.

Les larmes canadiennes inondent la terre de Vimy...

A Saint-Folquin, il est difficile de se cacher du regard de la Mère.


Dans le calme, sous les arbres de la colline de Notre-Dame de Lorette, où le pélerinage à la Vierge est tombé dans l'oubli pour garder mieux le souvenir des sacrifiés des orages d'acier.


Comines continue de vivre sereinement à l'ombre de son beffroi.

dimanche 26 avril 2009

ponts des 1er et 8 mai...


Pensez à votre sécurité !

samedi 25 avril 2009

ôte toi de là





même en hauteur, tout est une question de place





Après la mouette rieuse, la mouette râleuse












la petite faune des villes peut vivre heureuse ... à condition de vivre cachée...

réunion

réussir à réunir le beffroi de saint-Eloi et la façade de l'église, plus qu'un tour de force, un gros coup de bol.

vendredi 24 avril 2009

L'Australie donne cinq millions d'euros pour créer un «chemin de mémoire»

Les Australiens ont le sens du devoir de mémoire. Hier, à Pozières dans la Somme, leur ministre des Anciens Combattants a annoncé le déblocage d'une enveloppe de plus cinq millions d'euros pour la création d'un « chemin de mémoire », qui passera, dans la région, par Fromelles et Bullecourt. Pour honorer les 62 000 soldats tombés au front.

Lors de sa visite hier au monument de Pozières, dans la Somme, Alan Griffin, ministre des Anciens Combattants australien, a annoncé le déblocage d'une enveloppe de 5,4 millions d'euros (10 millions de dollars australiens) sur quatre ans pour la création d'un « chemin de mémoire ». Sur le parcours, qui va de la Somme à la Belgique en passant par le Nord - Pas-de-Calais, sept sites seront revalorisés (1).

«Par la création de ce chemin, nous voulons mieux informer sur ce que les soldats ont vécu pendant la Première Guerre mondiale. C'est important pour nous, car sur le front occidental, nous avons perdu 46 300 hommes», a-t-il déclaré. Au total, 62 000 soldats australiens sont tombés pendant ce conflit. «Il y a deux moments-clés pour les Australiens, explique Frédérick Hadley, attaché de conservation à l'Historial de la Grande Guerre à Péronne. Le débarquement à Gallipoli (Turquie) en 1915 et l'arrêt des troupes allemandes à Villers-Bretonneux (Somme), trois ans plus tard. Le premier fut un échec mais marque l'histoire du pays parce que c'était la première fois que les Australiens combattaient en tant que nation. Puis en 1918, ils vont stopper la progression allemande qui venait de percer le front allié. S'ils n'avaient pas été là, Amiens serait sûrement tombée. Entre ces deux dates, les troupes stationneront près d'Armentières, dans le Pas-de-Calais et en Belgique.» Le devoir de mémoire, Canberra en fait une priorité.
Deux communes de la région se verront attribuer des fonds pour réhabiliter leurs monuments commémoratifs.

Fromelles et Bullecourt
Fromelles (près de La Bassée) édifiera un nouveau cimetière en 2010, pour accueillir les corps des quatre cents soldats retrouvés lors de fouilles archéologiques l'année dernière. Et le village de Bullecourt (dans l'Arrageois), où sont tombés pendant la Grande Guerre quelque 10 000 soldats australiens. Jules Laude, maire, annonce que «la surface du musée passera de 67 à 210 mètres carrés, avec l'édification d'un nouveau bâtiment.» Construit par son prédécesseur dans une étable, le musée commençait à être un peu juste pour accueillir les milliers d'Australiens qui viennent là chaque année.
Le ministre Alan Griffin espère bien que ses partenaires français s'allieront au projet, comme eux avaient aidé la France à l'époque.

SARAH BINET

1. - Les sept sites du chemin de mémoire : Villers-Bretonneux, Mont-Saint-Quentin, Pozières, Fromelles, Bullecourt, Ypres et Tyne Cot (Belgique).
in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 24 avril 2009

jeudi 23 avril 2009

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passage bas


mardi 21 avril 2009

De la lune rousse et des saints de glace 2009

Si l’influence de la lune, telle que j’en ai souvent parlé dans ces chroniques, est très discutée voire contestée par les scientifiques qui trouvent d’autres explications aux changements du temps, celle de la lune rousse a toujours fait l’unanimité. Les textes les plus anciens en témoignent et chacun continue à y prendre garde. Encore faut-il savoir quand se situe cette fameuse lune.
La lune rousse c’est la lune qui commence en avril, après la fête de Pâques, et finit à la lune suivante. Mais contrairement à ce que j’ai vu écrit, y compris sur des sites internet pourtant d’apparence sérieux, il faut bien prendre comme référence la lunaison, c'est-à-dire l’intervalle séparant deux nouvelles lunes, intervalle qui a une durée de 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2,9 secondes. Et non pas d’une pleine lune à une autre pleine lune. Ceux qui écrivent cela n’ont rien compris à la lune, même s’ils se permettent de donner des conseils pour jardiner. Il fallait le dire… ! Cette année la nouvelle lune commencera le 25 avril pour se terminer le 24 mai, c'est-à-dire qu’elle va recouvrir exactement cette fameuse période dont je vais vous entretenir, dite de «la lune rousse» période où défilent tous les «saints de glace» et les «Rogations» hélas disparues aujourd’hui par décision vaticane. Il faut de plus croiser ces fêtes et leurs dictons non seulement avec les phases de la lune, nouvelle, croissante, pleine, décroissante ou vieille, mais aussi avec l’incidence des nœuds lunaires, du périgée, et de l’apogée.
Tous les calendriers lunaires qui reviennent à la mode, nous disent que, quand la pleine lune ou la nouvelle lune ont lieu au périgée, c'est-à-dire au point de son parcours où son éloignement de la terre est au minimal, il y a danger de perturbations, ce jour-là ou les jours qui suivent. Ces mêmes calendriers disent aussi que le passage de la lune au nœud lunaire, c'est-à-dire au moment où le plan de l’orbite lunaire coupe le plan sur lequel se déplace la terre dans sa marche autour du soleil, est aussi une période de perturbations. Ce sont ces points d’observation qui m’ont permis depuis le mois de janvier cette année de prédire les périodes de mauvais temps que nous avons traversées. Ce sont les perturbations que nous venons de vivre encore les 16, 17 et 18 avril avec l’apogée le 16 et un nœud lunaire le 18.
Les dictons sur le temps ont été écrits après que nos anciens aient observé que des phénomènes atmosphériques se produisaient de façon répétitive chaque fois que la lune se trouvait dans une même configuration. Cela ne se reproduit pas nécessairement chaque année, puisque la lune, ne revient dans la même situation autour de la terre et dans l’univers planétaire que tous les 19ans, selon le cycle de Méton. La référence à tel ou tel saint du calendrier était tout simplement un procédé mnémotechnique. Ne l’oublions pas la vie était rythmée essentiellement par les fêtes liturgiques et la journée au rythme de l’Angélus. On ne peut donc parler de ces dictons sur le temps qu’en étroite référence avec la position de la lune dans le ciel. C’est pourquoi mes chroniques chaque mois et chaque année sont un peu différentes. Il conviendrait d’ajouter à cela les observations sur le réchauffement de la planète et d’autres considérations plus savantes. Je préfère pour ma part me référer à la lune, c’est plus poétique, et c’est quelquefois vrai pour le temps, et presque toujours vrai pour les plantes… et même pour l’humeur de certaines personnes ! C’est bien connu. La police pourrait attester des problèmes qu’elle enregistre les nuits de pleine lune, et nous connaissons tous des gens «mal lunés».

«Lune rousse, vide bourse» ; «lune rousse, rien ne pousse» ; «Gelée de lune rousse de la vigne ruine la pousse» ; «Récolte n’est point assurée que la lune rousse soit passée».
La lune rousse est plus redoutée que les autres parce qu’elle se situe au moment où le printemps arrive, la sève des plantes monte et nos humeurs aussi. Et elle a de ce fait plus d’influence que d’autres lunaisons. C’est pendant la lunaison de la lune rousse que nous allons rencontrer les saints de glace. Et leur effet sera d’autant plus grand qu’ils vont ou non coïncider avec les périodes dont je viens de vous entretenir. S’il faut parler d’influence, c’est bien en effet de celle de la lune et non de ces braves saints qu’il faut parler.
Pourquoi rousse ? Ce n’est pas à cause de sa couleur qu’on appelle la lune «rousse». C’est souvent en avril une lune pâle et blême. C’est bien à cause des effets qu’elle produit sur les plantes qu’elle est «rousse»..
Les calendriers lunaires nous donnent une bonne explication. En cette période de l’année, le soleil déjà haut reste de plus en plus avec nous (+1h30 pour le mois d’avril). Quand le ciel est dégagé, le thermomètre indique 19 ou 20 degrés comme ces derniers jours, voire plus, en plein milieu de la journée. Les petites pousses et les fruits en formation se gorgent de chaleur. Mais la terre met très longtemps à se réchauffer. Quand le soleil se couche, le froid se rétablit. C’est très net ces derniers jours dès 17h/18h. La terre n’a pas encore de chaleur à restituer. Progressivement une rosée recouvre les végétaux. Elle peut devenir glaciale au lever du jour. Le thermomètre indique alors 5° à 0°, voire en dessous. Les jeunes espoirs de récolte sont détruits. Les petites poussent prennent une apparence de roussi. Les embryons de fruits deviennent noirs à l’intérieur de l’ovaire. Ne rangez donc pas les protections de vos plantes et arbres avant la fin de la lune rousse. Elles peuvent toujours être utiles la nuit. Et de grâce, n’appelez pas : «lune rousse» les belles lunes que vous voyez se lever par certains beaux soirs d’été. Cela n’a rien à voir ! Nos services de météorologie qui ne regardent pas la lune en dehors de leurs écrans informatiques, en tous cas qui n’en parlent vraiment pas très souvent, ne nous préviendront de telle ou telle perturbation que si le satellite le dit ! Dans leurs bureaux aseptisés et climatisés ils en oublient les climats !

Voici à propos de la lune rousse une anecdote amusante et une explication complémentaire.
«Je suis charmé de vous voir réunis autour de moi, disait un jour Louis XVIII à une députation du Bureau des Longitudes qui étaient allés lui présenter la «Connaissance des temps et de l’annuaire», car vous allez m’expliquer nettement ce que c’est que la lune rousse et son mode d’action sur les récoltes»
Le savant Laplace, à qui s’adressait plus particulièrement ces paroles, resta comme atterré ; lui qui avait tout écrit sur la lune, n’avait en effet jamais songé à la lune rousse. Il consultait ses voisins du regard mais, ne voyant personne disposé à prendre la parole, il se détermina à répondre lui-même : «Sire, la lune rousse n’occupe aucune place dans les théories astronomiques ; nous ne sommes donc pas en mesure de satisfaire la curiosité de Votre Majesté
Le soir, dans les salons du palais, pendant son jeu, le Roi dont on connait l’esprit vif et piquant, s’égaya beaucoup de l’embarras dans lequel il avait mis les membres de son Bureau des Longitudes. Laplace l’apprit. Vexé, il vint demander à Arago s’il pouvait l’éclairer sur cette fameuse lune rousse qui avait été le sujet d’un si désagréable contretemps. Arago alla aux informations auprès des jardiniers du Jardin des Plantes et d’autres cultivateurs, et voici le résultat des investigations que le grand savant a ensuite rédigées et qui ont été publiées par Flammarion dans l’ouvrage : «Astronomie populaire»:
«Dans les nuits des mois d’avril et mai, la température de l’atmosphère n’est souvent que de 4, de 5 ou de 6 degrés centigrades au-dessus de zéro. Quand cela arrive, la température des plantes exposées à la lumière de la lune, c'est-à-dire à un ciel serein, peut descendre au dessous de zéro, nonobstant l’indication du thermomètre. Si la lune, au contraire, ne brille pas, si le ciel est couvert, la température des plantes ne descend pas au-dessous de celle de l’atmosphère, il n’y aura pas de gelée, à moins que le thermomètre n’ait marqué zéro, pour d’autres raisons. Il est donc vrai, comme les jardiniers le prétendent, qu’avec des circonstances thermométriques toutes pareilles, une plante pourra être gelée ou ne l’être pas, suivant que la lune sera visible ou cachée par des nuages ; si les jardiniers se trompent, c’est seulement dans les conclusions : c’est en attribuant l’effet à la lumière de l’astre. La lumière lunaire n’est ici que l’indice d’une atmosphère sereine ; c’est par suite de la pureté du ciel que la congélation nocturne des plantes s’opère ; la lune n’y contribue aucunement ; qu’elle soit couchée ou sur l’horizon, le phénomène a également lieu. L’observation des jardiniers était incomplète, c’est à tort qu’on la supposait fausse
Les savants viennent ici au secours de la sagesse populaire qui avait fait les mêmes observations depuis belle lurette ! et aussi des poètes.
Il y a fort à parier que la référence à cette couleur rousse fait allusion aussi au caractère maléfique (supposé !) de notre amie céleste, pourtant si «douce au miséreux et aux amoureux» comme le dit si joliment la fameuse «complainte de la Butte». Car les rousses, disait-on au temps jadis, portaient sur la tête rien de moins que les flammes de l’enfer. Elles étaient suspectes de sorcellerie, redoutées sur les bateaux, accusées de faire tourner le lait et de rancir le beurre. Dès lors rien d’étonnant à ce qu’une rousse, toute planète qu’elle soit, fasse tourner le printemps et rire jaune le jardinier, et jette la désolation au potager !
Cette lune rousse d’avril est plutôt d’ailleurs souvent une lune pâle, de cette pâleur qui «caresse l’opale de tes yeux blasés». Cette lune blême qui «jette un diadème» sur les cheveux roux de la petite mendigote de la rue Saint Vincent, a-t-elle donc vraiment une responsabilité personnelle dans les ravages infligés aux végétaux qui vident la bourse des paysans !
Est-elle vraiment responsable cette lune qui inspire une si belle complainte ? En tous cas l’auteur de la belle Complainte de la Butte avait bien observé le temps : «Mais voilà qu'il flotte, La lune se trotte, La princesse aussi. Sous le ciel sans lune, Je pleure à la brune, Mon rêve évanoui !» .

Voila pour ce qui est de la lune Rousse. Voyons maintenant le cortège des Saints de glace et les processions des Rogations.
Avec Saint Georges le 23 avril, on aborde la période où ils vont sévir. La fête de ce saint est accompagnée d’une kyrielle de proverbes et de dictons sur la pluie. Or la nouvelle lune sera le 25 et le périgée le 28. Gare !
«Pluie de saint Georges, coupe les cerises à la gorge !» ou encore : «S’il pleut à la saint Georges, de cent cerises restent quatorze». Et aussi : «S’il pleut à la saint Georgeau, n’y aura guignes ni bigarreaux».
De toutes les façons, qu'il pleuve ou qu'il vente, pour la saint Georges il faut mettre la "graine" c'est à dire les œufs de ver à soie, que l’on appelles «les borgnes» car ils n’ont pas d’yeux, dans les couveuses, et non plus comme autrefois dans un petit sac pendu sous les jupons des dames ou encore dans leur soutien-gorge… petit sac qu’on glissait la nuit sous l’édredon du lit conjugal. Un vieux proverbe occitan, bien connu en Cévennes, nous dit que pour la saint Marc , le 25 avril, ce sera trop tard. Les plus anciens connaissent bien cela, et particulièrement à Uzès, pays d’élevage des vers à soie, des magnaneries et des filatures, et où les habitants sont appelés «débassaïres», «les faiseurs de bas», surnom justifié par le nombre des filatures présentes sur la ville ! On imagine combien les gelées tardives étaient dramatiques pour les «éleveurs de ver à soie» quand la feuille des mûriers, toute jeune et frêle subissait les assauts du gel. ( Il faut remarquer au passage, que dans le vocabulaire local, on parle plus souvent de «la» feuille et non des feuilles…)
Le 25 avril c’est la Saint Marc: «s’il pleut le jour de la saint Marc, les guignes couvriront le parc» ; ou encore : «A la saint Marc s’il tombe de l’eau, il n’y aura pas de fruits à couteau». C’est à dire de fruits dont on enlève la peau avec un couteau pour les manger. «Marquet (Marc), Georget (Georges), et Philippet (Philippe), sont trois casseurs de Gobelets».
Saint Philippe était autrefois fêté le 1er mai. Pourquoi casseurs de gobelets ? Parce que le froid ou la grêle ces jours–là est néfaste pour la vigne, donc au vin, donc aux pichets et aux gobelets. On dit encore : Trois saints dont faut se méfier »…Saint Robert le 29 avril : «Gelée de saint Georges, saint Marc, saint Robert, récolte à l’envers.»
Mais on dit aussi : «La pluie de saint Robert, du bon vin emplira ton verre.»
Si donc il pleut à ce jour-là, tout ne sera pas négatif…Par contre s’il pleut ensuite pour les saints suivants ce sera différent :
Le 30 avril pour Saint Eutrope (ou Tropet) : «saint Eutrope mouillé, Cerises estropiées
Du 23 avril au 6 mai, ces saints sont aussi appelés «les saints cavaliers» ou «les saints chevaliers» ou encore, selon Rabelais : «les saints gresleurs et gasteurs de bourgeons».
«Les saints de glace» ne seraient, selon certaines interprétations, que les suivants, dont la liste se déroule en mai soit pour les derniers jours de la lune rousse, et en particulier, ceux dont on parle le plus les 11,12 et 13 mai : «Mamert, Servais et Pancrace, voilà les trois saints de glace,» dont je reparlerai le mois prochain. Ils sont les plus célèbres et on limite trop souvent les saints de glace à eux seuls : «Les Servais, Pancrace et Mamert à eux trois, un petit hiver". Aujourd'hui encore les agriculteurs et les jardiniers ne négligent pas ce vieux dicton: «Attention, le premier des saints de glace, souvent tu en gardes la trace." Or la pleine lune en mai sera le 9 avec l’apogée le 14 et un nœud lunaire le 15. Il faudra regarder ce qui va se passer. «Méfiez-vous de saint Mamert, De saint Pancrace et de saint Servais, Car ils amènent un temps frais et vous auriez regret amer». » mais ne cherchez plus leurs noms dans vos calendriers. Ils ont été remplacés par Estelle, Achille et Rolande. Cette substitution fut décidée après le dernier concile Vatican II lorsqu’on nettoya le calendrier de tous les personnages «douteux» qui avaient souvent donné lieu à des pratiques rituelles peu conformes avec la liturgie et entachées de fond païen. C’est ainsi que ces saints de glace si réputés furent rayés de nos calendriers, ainsi que les Rogations. Les supprimer n’a rien changé au temps et aux influences de la lune.

Le mauvais temps et les dégâts qu’il a souvent entraîné, en ces périodes, avait inspiré à saint Mamert, évêque de Vienne, en Dauphiné, vers 420-477 des prières et des litanies parce que des calamités avaient ravagé les fruitiers de la vallée du Rhône. Ce sont les fameuses «Rogations» qui ont été étendues à toute la chrétienté en 816, pour les trois jours avant la fête de l’Ascension. C’est à dire cette année les 18, 19 et 20 mai, en pleine lunaison de «lune rousse».
Avec cette réforme de Vatican II, disparut aussi un des rares vestiges de ces chants et rites gallicans, chants chrétiens primitifs de la Gaule franque, qui s’étaient maintenus malgré la réforme et la mise en place du Grégorien. Il s’agit d’une sorte de mélopée répétitive, proche des mélodies arabes ou byzantines, sur une gamme de notes très simples, articulée autour des notes ut, mi, sol, lancée par un soliste et reprise par la foule, et qu’on appelle litanies. Ces chants sont encore présents dans les liturgies byzantines, et on les retrouve dans le cérémonial du vendredi saint, ou dans le chant des litanies des saints que l’église chante pour ses plus importantes cérémonies, et qui sont souvent si mal interprétées en français, notamment sans rythme.
Qui se souvient encore de ces petits matins de mai ou curé et parfois vicaires, enfants de chœur et paroissiens, partaient en procession derrière la croix, à travers champs et prés au rythme de «Ut nobis parcas» ou «Ut fructus terrae, dare et conservare digneris» «Te rogamus audi nos». Les fidèles quittent leur domicile pour s’unir à la procession. La supplication des litanies s’élève dans le calme du matin. Nous t’en prions, nous t’en supplions Seigneur, protège les fruits de la terre, écoute nous ! Le curé à coups de goupillon bénit les moissons en herbe, les arbres en fleurs et les animaux qui paissent. La procession s’arrête parfois devant les fontaines et les puits, dans lesquels le prêtre jette du sel pour les purifier. On porte ici ou là les reliques du saint local. . Beau temps le premier jour des Rogations était un heureux présage pour le foin, le deuxième pour la moisson, le troisième pour les vendanges. Pendant ces trois jours on prenait garde de ne pas faire la lessive : «Celui qui lessive aux Rogations sera au lit aux moissons». Un autre proverbe plus menaçant affirme «Quand on lave aux Rogations, il sort un corps de la maison !».
A la fin de la série, en fin de la lunaison cette année 2009, le 24, Il y a un quatrième saint de glace, saint Urbain le 25 mai, qui annonce la fin des possibles gelées : «Le vigneron est rassuré qu'une fois la saint Urbain passée»

Si on regarde l’histoire de la météo, ou si votre grand-père a noté le temps, surtout dans les régions où cette période, revêtait une importance capitale, comme ici à cause de l’élevage des vers à soie, pour lesquels il faut de la chaleur, mais aussi des feuilles de mûriers fraîches, vous trouverez que, en l’année 1897, par exemple, du 11 au 13 mai, il a gelé, et les dégâts ont été d’autant plus importants que l’hiver avait été bénin, et que la végétation était bien avancée ! Cette année là le Cher avait été dévasté. Les vignes avaient gelé, ainsi que les pommes de terre, les haricots et les fraisiers. A Angers, la gelée avait ravagé les cultures au sud de la Loire mais épargné celles qui se situaient au nord du fleuve ! Dans notre région du Gard les feuilles de mûriers avaient gelé et avaient fait défaut pour nourrir les vers à soie…Ce fut une catastrophe. Dans nos histoires locales, on trouve partout traces de ces gels dus aux méfaits des saints de glace, mais surtout à la lune rousse.

Alors prenons notre mal en patience, car : «On n’est pas sorti de l’hiver qu’avril n’ait montré son derrière». Pour le moment, réjouissons-nous des pluies d’avril si bénéfiques même si elles gênent les vacanciers !
Addisias !
Jean Mignot le 21 avril 2009

jeudi 16 avril 2009

Au premier étage de l'hôtel de ville de Dunkerque, une fresque aux couleurs vives attire l'oeil. Se confrontent et se renvoient deux images de Dunkerque... Le port au Grand Siècle et celui des années 50, liés par les armes de la ville... Il en manque une troisième, celle des docks désertés et des darses vides...

Irréelle, la plastique superbe et douce, le regard pénétrant... Tout serait pour le mieux pour cette presqu'icône de la sensualité si l'on ne s'apercevait finalement qu'elle est complètement ... chauve ! Alors, future mode à lancer ou propriétaire fan d'Ionesco ?

entre reflets et rencontres


curieuses rencontres et choc des tenues trop différentes, c'est que le printemps peine à s'installer, d'un côté les tenues légères pour l'intérieur se confrontent aux passantes emmitoufflées enveloppées dans un vent frais...

un mercredi à la plage


scandaleuse culture dunkerquoise

Bref, on fait vite le tour du musée des Beaux-Arts de Dunkerque... Très vite même...
Pour une fois, l'humble pérégrin que je suis décide de vaticiner ailleurs que sur les quais à la recherche de la mouette parfaite... Passant au marché encombré d'étals et de clients, un peu oppréssé, je me décide à pousser la porte d'entrée du musée des Beaux-Arts de Dunkerque. Après tout, cela fait longtemps que je n'y suis pas allé... et le temps passe vite... Première surprise, le prix : 4,5 euros... presque un paquet de clopes... Bon on paye et on déambule au rez-de-chaussée... La personne chargée de l'accueil est sympathique mais la caisse bugue, pas de ticket et galère pour trouver la monnaie: le musée n'a semble-t-il pas de pièces pour un rendu sur 10 euros, ni même de quoi rendre sur 5 d'ailleurs... On croit rêver... On entame donc la visite. Première bonne impression, la momie égyptienne du bas-Empire Romain est bien mise en valeur (mais on ne peut plus en faire le tour complet) et l'esquisse de la statue de Jean Bart de David d'Angers est sur un piedestal bien éclairé qui permet d'en faire le tour... Dans quelques vitrines, quelques objets chers aux Dunkerquois sont exposés : l'épée du bourreau de la ville, des poignées du cercueil de Jean Bart, quelques pièces d'orfévrerie... Plus loin, des objets ethniques épars puis une expo sur la foi... Bon, on avance, on passe dans un couloir sombre pour voir un curieux mélange : le Martin des Batailles sur l'inauguration de l'écluse de Mardyck sous un éclairage jaune pisseux, quelques tableaux, le portrait de Faulconnier et un exemplaire de son ouvrage sur Dunkerque puis au centre du musée, un vaste monument d'autosatsifaction sur la nouvelle politique de la ville et les projets de transformation de l'hypercentre dont on se demande ce que cela fait là et si cela n'aurait pas plus sa place dans le hall central de la Communauté Urbaine... On veut ensuite aller à l'étage voir les tableaux des XVII et XVIIIe siècles et là... c'est le drame.
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Deux chaises barrent l'accès... Du jamais vu pour moi qui ait souvent traîné mes guêtres dans ce musée dans ma prime enfance...
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Retour vers la caisse et l'on demande pourquoi cette interdiction. Sourires gênés... Un gardien accepte de monter à l'étage avec moi et fait le tour. A ce qu'il semble, cela fait au moins trois ans (selon les personnes avec qui j'ai discuté) que l'étage est fermé pour "rénovation"... Ce que je vois m'effraie. Les statues sont repoussées contre les murs. Les tableaux, là au moins éclairés par la lumière naturelle, sont soit sur les murs, soit posés au sol attendant un hypothètique accrochage... L'on se demande même si l'étage n'est pas devenu une extension de la réserve dont on suppose qu'elle doit recéler de véritables trésors. On y trouve à l'étage le premier buste de Jean Bart, celui de Voltaire... les grands tableaux classiques et ceux qui relatent l'histoire de la ville... A ce qu'il parait, je suis ce mercredi le 3e visiteur de la journée, et encore il n'est que 15h 30 passé... Je me doute que pour les personnes chargées de veiller aux salles, le temps doit être long... D'ailleurs, on ne se bouscule pas dans les allées du rez-de-chaussée... Alors je me dis que ce musée est à l'image de la vénérable momie qui m'a fait rêver dans mon enfance (et que j'aimerai tant avoir chez moi, c'est bête mais cette petite pretresse rouquine m'a toujours attiré)... Et de poser des questions aux édiles : vouloir faire de Dunkerque un pôle d'excellence pour l'art contemporain est une chose mais cela signifie-t-il qu'il faille abandonner tout ce qui n'est pas tendance, c'est-à-dire contemporain, abstrait et interprétable seulement par de rares initiés et soit disants élites? Ne privilégier que l'art abstrait (et parfois abscons) dans cette ville, n'est-ce-pas créer un apartheid culturel ?

Wallpaper 1440 * 900 : Jean Bart

Pratiquement l'image du père pour les Dunkerquois, le chef d'escadre tant aimé du Roi-soleil continue de brandir fièrement son sabre d'abordage.

Du plâtre au bronze, Jean Bart ne cesse d'alimenter les rêves des Dunkerquois.

Esquisse


Rarement l'esquisse de la statue de David d'Angers n'a été aussi bien mise en valeur.

Wallpaper 1440 * 900 : Jean Bart

Et le premier visage de pierre donné à Jean Bart sonde le regard des trop rares visiteurs.

Remisé désormais dans l'étage fermé au public, le premier buste de Jean Bart qui ait été inauguré à Dunkerque tombe dans l'oubli...

Résistance

Climat social tendu dans la région. Cette semaine, les coupures de courant commencent. Hier encore, 25 minutes sans jus dans mon quartier du centre de Dunkerque. Pas possible de travailler sans ordinateur ni connexion, pas moyen non plus de se faire un expresso pour passer le temps, encore moins de regarder la télé et on espère surtout que ça ne durera pas trop longtemps pour le contenu du frigo... Alors on attend que ça revienne pour fermer la télé, lancer la lessive et pouvoir enfin sortir... Bref, une grève qui n'ennuie personne ne sert à rien mais bon, il n'aurait pas fallu non plus que le Président fasse le bravache en disant que désormais on ne voyait plus les grèves dans ce pays... Une fois tout rallummé, l'on peut ressortir et on file droit au chenal du port est pour voir les marins pécheurs bloquer le passage. On s'attend à une ligne et l'on trouve des petits bateaux qui stationnent en plein passage ou naviguent d'une jetée à l'autre... Seuls les trop rares gros navires sont obligés de rester en rade... Pourtant, etait il besoin de les pousser à la colère et au désespoir ? Il ne reste plus beaucoup de patrons de peche à Dunkerque (8 seulement) et en France... Ici, ce ne sont plus que des artisans... Des artisans à qui l'on a signifié cette semaine que les quotas sur la sole étaient remplis, qu'ils n'avaient plus le droit de jeter les filets... Et l'on n'est qu'en avril, restent 8 mois avant la fin de l'année...
Et en attendant, on fait quoi? On meurt de faim? On coule les bateaux? On se vend? On jalouse les grands patrons et les banquiers qui eux sont aidés alors qu'ils ont manqué de clairvoyance? On voudrait pousser les gens au désespoir, à la révolte voire à la révolution, l'on ne s'y prendrait pas autrement !

un petit air de mer d'Aral à Dunkerque


Comme lui, on rame sur le sable.

en attente

Pas l'heure d'arriver au port de Dunkerque, entre marée et blocus des pecheurs, certains doivent patienter en rade...

De l'art de faire barrage...


Sillonnant le chenal, il n'autorise que les plaisanciers à entrer et sortir du port dunkerquois.

Bordée à bordée, les derniers pécheurs entrent en résistance dans le chenal du port est de Dunkerque.

lundi 13 avril 2009


La Noordporte, toujours ignorée de Dunkerquois, n'en finit pas de croupir dans la cour de l'hôtel de ville.


L'on ne construit plus de navires à Dunkerque. Les chantiers de France ne sont plus qu'un souvenir cher aux anciens, Ziegler a fait place aux magasins depuis longtemps... Restent les cures de jouvence que permettent encore les formes de radoub.

toute voile dehors sur la mer du Nord, c'est fou ce que quelques heures de soleil changent la vie.

4 bougies !!!!

Voilà, ce matin, Histoires du Nord se réveille fort de ses 4 années d'existence... Plus de 210.000 pages téléchargées, plus de 126.000 visiteurs dont 17.500 habitués... Pas mal, non? Peut-être ... mais c'est grâce à vous chers lecteurs...

samedi 11 avril 2009

une ville, un port


Plus encore que Dunkerque, Ostende est une ville portuaire où chaque coin de rue réserve des surprises de taille, comme si les navires s'invitaient chez les habitants.

au repos

Et les laboureurs de la mer de prendre un peu de repos, laissant les chaluts sur le pont des navires endormis, sur une mer calme à l'abri d'un havre flamand.

affliction

Moment de calme, de recueillement où pierres et bronze, dans le silence sépulcral, semblent avoir arrêté le temps et où les souvenirs déferlent, content des histoires au plus secret du cimetière de Bailleul...

vendredi 10 avril 2009

On se le demande, non?

Qu'est-ce qui peut bien faire que les hommes soient toujours les plus heureux?
...
- Leur nom de famille ne change pas.
- Le garage entier est à eux.
- Le chocolat est un snack comme un autre.
- Ils peuvent devenir président.
- Ils ne peuvent jamais être enceinte.
- Ils peuvent porter un T-shirt blanc dans un parc aquatique sans aucune crainte.
- Ils peuvent même ne pas porter de T-shirt du tout dans un parc aquatique.
- Les mécaniciens leur disent la vérité.
- Le monde est leur urinoir.
- Ils n'ont jamais à conduire jusqu'à une autre station essence pour faire pipi parce que les toilettes de la précédente étaient trop dégueulasses.
- Ils ne sont pas obligés de réfléchir au sens dans lequel un écrou doit être tourné.
- Même travail, plus de paye.
- Les rides leur donnent de la personnalité.
- Robe de mariée 2000 $, location de smokings 50$.
- Les gens ne fixent pas leur poitrine quand ils leur parlent.
- Le chaussures neuves ne leur donnent pas d'ampoules
.- Une seule humeur, tout le temps.!
- Les conversations téléphoniques sont finies en 30 secondes.
- Ils savent des choses sur les chars d'assaut...
- Ils n'ont besoin que d'une valise pour des vacances de cinq jours.
- Ils peuvent ouvrir leur propre pot de confiture.
- Le moindre geste agréable de leur part leur vaut de la reconnaissance.
- Si quelqu'un oublie de les inviter, cette personne peut quand même rester leur ami(e).
- Leurs sous-vêtements coûtent au plus 15$ pour 1 paquet de 3.
- Trois paires de chaussures sont plus que suffisantes.
- Ils n'ont presque jamais de problèmes de bretelles en public.
- Ils sont incapables de voir si leurs vêtements sont froissés.
- Tout sur leur visage reste de la même couleur tout le temps.
- La même coupe de cheveux dure des années, peut-être même des décennies.
- Ils n'ont que leur visage à raser.
- Ils peuvent jouer avec des joujoux toute leur vie.
- Un seul sac ou portefeuille et une paire de chaussures peut importe la couleur.
- Une seule couleur pour toutes les saisons.
- Ils peuvent se promener en short, quel que soit l'état de leurs jambes.
- Ils peuvent s'arranger les ongles avec un canif de poche.
- Ils ont le libre choix concernant le port d'une moustache.
- Ils peuvent faire les courses de Noël pour 25 personnes en 25 minutes le 24 décembre.
...
Et on se demande pourquoi les hommes sont plus heureux..

trop pressé !