mercredi 29 octobre 2008


A l'occasion du 90ème anniversaire de l'armistice, le fort de Leveau sera exceptionnellement ouvert le 11 novembre de 13h à 17h.
Le public pourra donc visiter à cette occasion le musée consacré à la première guerre mondiale et ainsi découvrir le quotidien des poilus de la grande guerre des combats de Maubeuge en 1914 à l'univers des tranchées. L'exposition temporaire sur la vie quotidienne dans notre région durant les 4 années d'occupation sera bien sûr aussi accessible. Au travers de nombreux documents d'époque (avis allemands, carnets de rationnement), les visiteurs pourront ainsi appréhender les conditions particulièrement difficiles dans lesquelles ont vécu les habitants de notre région.


renseignements: 03-27-62-37-07
http://beta.blogger.com/

La ville de Feignies met également en place plusieurs manifestations dont vous trouverez le détail ci-dessus pour commémorer cet évènement.

samedi 25 octobre 2008

Bientôt ici

Le 6 novembre, pour fêter dignement mon premier anniversaire de levée d'écrou (comprendre par là mon divorce), je vous offrirai ici quelques passages bien choisis d'un ouvrage sur la question, à savoir comment bien vivre cette nouvelle liberté et pour lequel je cherche un éditeur... En espérant recevoir vos commentaires éclairés...

merci, 150.000 fois merci

Z'avez vu le compteur?
Histoires du Nord a dépassé 150.000 pages téléchargées depuis la mise en place du compteur, sans pub, sans rien...
Alors bravo et encore merci...

Premier Noël dans les tranchées


Dans le cadre du mois du film documentaire sera projeté le documentaire :

Premier Noël dans les tranchées
de Michaël Gaumnitz
le vendredi 7 novembre prochain à 20h30 dans la salle de la Maison du Westhoek

Cette opération est réalisée avec le soutien du Conseil Général - Médiathèque Départementale du Nord et Cinéligue Nord Pas-de-Calais.

Je vous recommande fortement cette projection, dans le cadre des 90 ans de l'armistice de la 1ère guerre mondiale.

Des invitations pour deux personnes sont à votre disposition à la médiathèque : vous pouvez venir les retirer aux heures d'ouverture de la médiathèque le mardi et le vendredi de 16h à 18h et le mercredi et le samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h, ou bien les réserver par téléphone au 03 28 62 49 51.

Au plaisir de vous voir le 7 novembre ou avant...
Blandine AMMEUX
Responsable de la médiathèque d'Esquelbecq
03 28 62 49 51

mercredi 22 octobre 2008

Crise des subprimes: une explication très simple pour ceux qui essayent

Alors voilà, Mme. Ginette a une buvette à Bertincourt, dans le Pas deCalais. Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée.

Vu qu'elle vend à crédit, Mme. Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du'calva' et du ballon de rouge.

Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les 'ardoises' du troquet constituent, après tout, desactifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme. Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie. Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers que nul n'est capable de comprendre.

Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marchéactionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses deFrancfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont lesgaranties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des ivrognes de Mme Ginette).Ces 'dérivés' sont alors négociés pendant des années comme s'ils'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiersde 80 pays.

Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet deBertincourt n'ont pas un rond pour payer leurs dettes.


La buvette de Mme. Ginette fait faillite.

petit message philosophique

Un professeur de philosophie se présente un jour devant la classe avec une série d'objets inhabituels qu'il pose sur son pupitre, face à ses étudiants.

Le silence intrigué de l'assistance étant acquis, le professeur prend un grand bocal de cornichons (vide et propre) et commence par le remplir jusqu'au bord supérieur de pierres d'un diamètre situé entre 6 et 7 cm.

Une fois ceci terminé, il demande à la classe si le bocal est rempli.

Les élèves répondent que oui.

Le professeur prend alors un sachet rempli de gravillons et le verse dans le bocal. Il agite le tout, pour égaliser, et voilà que le gravier remplit tous les espaces encore vides.

Après avoir complété cette manipulation, le professeur demande une fois encore si le bocal est maintenant bien rempli. La classe répond, hilare et intriguée, que oui.

Le professeur se saisit alors d'un petit sac de sable et en verse le contenu dans le bocal. Évidemment, le sable se fraie un passage dans les interstices qui sont encore disponibles, au grand contentement de la classe.

«Voyez-vous», dit le professeur en s'adressant à ses étudiants, «j'aimerais que vous compariez ceci à votre propre existence».

«Les grosses pierres représentent les choses véritablement importantes, comme la famille, le couple, la santé, les enfants. Ces choses qui font que, même si vous perdez tout le reste, votre vie n'en demeurera pas moins remplie."

«Les gravillons représentent, quant à eux, les choses qui sont importantes, mais non essentielles, comme le travail, la maison, la voiture».

«Enfin, les grains de sable peuvent être comparés aux choses sans importance».

«Si vous commencez par mettre le sable dans le bocal, il ne restera plus assez d'espace pour le gravier ou les pierres».

«Il en va de même avec votre vie : si vous gaspillez votre disponibilité et votre énergie pour les petites choses, il ne vous restera jamais assez de temps, ni de place, pour ce qui est essentiel à votre bonheur».

«Jouez avec vos enfants, prenez le temps d'être à l'écoute de votre santé, sortez avec votre conjoint, parlez avec vos parents. Il y aura toujours du temps pour réparer l'aspirateur, pour finir un dossier ou laver la voiture».

«Soignez les grandes pierres en tout premier lieu, ce sont les choses qui comptent vraiment. Le reste n'est que sable qui s'écoule entre vos doigts».

Jusqu'ici, tout va bien : «Comme il a raison, comme ce discours est pertinent et élégant, etc. …»

Mais soudain, voilà qu'un étudiant se lève. Il s'approche du pupitre du maître et saisit le bocal, dont chacun s'accordait à dire qu'il était cette fois véritablement totalement rempli.

L'étudiant prend un bock de bière devant tout le monde et en verse tout le contenu dans le bocal. Ainsi, le liquide se disperse harmonieusement dans les espaces qui, à l'évidence, existaient encore dans le fameux bocal.

MORALITE

«Aussi remplie que soit ton existence, il y aura toujours de la place pour l'apéro!»

jeudi 16 octobre 2008

un peu de lecture


dimanche 12 octobre 2008

quand'faut y aller, faut y aller !


rendez-vous au bac à sable


chacun son tour


se laisser glisser


juste une question d'équilibre


L'archéologie régionale fait son trou

Il était une fois une cité gallo-romaine à deux pas de Valenciennes et pas très loin de Bagacum (Bavay). Date de naissance : vers l'an 50. Date de déclin : vers 320. Pour mieux comprendre cette histoire vraie, les archéologues sont au travail à Famars depuis avril.
Un trésor de 134 pièces planqué au fond d'un pot. Un squelette recroquevillé au fond d'une cave. Ce ne sont pas les ingrédients d'un polar mais les trouvailles les plus insolites faites ces dernières semaines à Famars, sur le site de ce qui fut une cité antique.



Ici, c'est l'aménagement d'un futur lotissement qui a tout déclenché. La loi sur l'archéologie préventive impose désormais que les spécialistes de l'histoire auscultent le terrain avant les professionnels du bâtiment et des travaux publics.
Sur ce site exploré une première fois dès 1655, les archéologues de l'INRAP ont donc chaussé leurs bottes (dix orages ont compliqué leur tâche cet été) et retroussé leurs manches.


Sous la couche de terre végétale décapée - les engins ont enlevé entre 40 cm et 1,50 m suivant les lieux - le sous-sol n'a pas tardé à parler. Et pourtant, on ne fouille que quatre hectares sur les quatre-vingts qu'occupait la ville.
Sur ce terrain en pente douce, la vie s'organisait sur la rive de la Rhônelle. Ce qui n'est plus aujourd'hui qu'un gros ruisseau correspondait à une rivière de trente mètres de large, navigable. Une voie royale pour communiquer et commercer.


Sabordage
Les archéologues ont retrouvé les traces d'une dizaine de bâtiments, d'une place, d'un aqueduc avec ses dérivations, de thermes, les restes d'un temple sur son podium hexagonal....
On sait aussi que la ville de plusieurs milliers d'habitants disposait d'un théâtre. Mais il est localisé sous trois pavillons d'un lotissement déjà construit au siècle dernier. Trop tard !
Retour en arrière : vers 320, les habitants de Fanum Martis (aujourd'hui Famars) démontent pratiquement pierre par pierre leur cité. Étonnant sabordage.
Ils récupèrent le marbre, la craie, le calcaire, la pierre bleue de Tournai pour alimenter quatre fours et produire la chaux destinée à la construction d'une forteresse, leur castrum, sans doute pour tenter de se protéger d'envahisseurs.
«C'est un phénomène général, à cette époque, de nombreuses cités gallo-romaines se rétractent», explique Raphaël Clotuche, le responsable des fouilles.
«Dans quatre bâtiments, on a retrouvé des objets cultuels», poursuit l'archéologue. Les éléments découverts sur place révèlent des cultes dédiés à Mercure, Mithra, Attis et Cybèle. La cité du Nord se trouvait donc sous l'influence de cultes orientaux.
On sait aussi que la cité a été victime d'un incendie général vers l'an 150. D'autres spécialistes vont prendre le relais des archéologues. Ils se pencheront par exemple sur les restes de grains brûlés soigneusement récupérés pour tenter de déterminer de quelles céréales il s'agissait.


Énigmes
Pour les 134 pièces de bronze de la fin du IIe siècle, cachées dans un pot pendant des siècles avant d'être heurtées par une pelle mécanique, c'est un numismate qui étudiera ce trésor rangé provisoirement dans un Tupperware.
Et puis il y a ce squelette enseveli dans une cave. Étrange à une époque où l'on pratiquait le respect des morts en les plaçant dans des sépultures hors des villes. Jennifer, une archéologue, dégage précautionneusement avec un outil de dentiste ce défunt bien conservé mais au crâne en trois morceaux. Il sera étudié par un anthropologue.
À Famars, on a aussi trouvé des petits lingots de bronze et un fragment d'ivoire. À l'évidence la cité antique n'a pas livré tous ses mystères. •

* * *

Le sous-sol du Nord - Pas-de-Calais conserve encore bien des secrets

Conservateur régional de l'archéologie, Gérard Fosse souligne le potentiel important du Nord - Pas-de-Calais. Quatre cents archéologues travaillent dans la région.


- Que représente le Nord - Pas-de-Calais sur le plan de l'archéologie ?

«C'est une région qui a un très fort potentiel. Les sols sont fertiles, c'est un territoire plat, facilement accessible qui est très tôt devenu une région de passage entre le bassin parisien et le nord de l'Europe pendant des dizaines de milliers d'années. C'est avec la Picardie le secteur où l'on trouve le plus de sites du paléolithique moyen, entre 100 000 et 200 000 ans. Toutes époques confondues, lors d'un diagnostic sur l'emprise d'une future route par exemple, statistiquement, on sait que l'on trouvera un site tous les deux kilomètres.»

- Quelle est l'activité menée par les archéologues dans la région ?
«La loi sur l'archéologie préventive de 2001 nous permet d'intervenir avant le lancement des travaux. Toutes les communes de la région ont été "zonées". Les maires ont été sensibilisés. Mais l'intervention n'est pas systématique. Pour 5 608 dossiers d'aménagement et d'urbanisme déposés l'an dernier dans la région, l'État a prescrit 328 diagnostics et 48 fouilles. Nous avons réalisé 254 diagnostics et 28 fouilles préventives, ce qui correspond aux possibilités régionales actuelles.»

- Comment passe-t-on du diagnostic à la fouille ?
«Le diagnostic consiste à faire des tranchées de deux mètres de large tous les vingt mètres. On sonde en fait 10 % de la surface concernée. Si l'opération est négative, on laisse tomber. On peut aussi trouver des vestiges mais juger qu'une fouille préventive serait disproportionnée. Dans la troisième hypothèse on fait une fouille mais il y a parfois une insuffisance de moyens. La durée moyenne d'une fouille, c'est trois ou quatre mois pour cinq à huit personnes. Nous avons actuellement une soixantaine de fouilles prescrites qui attendent un début d'exécution.»

- La recherche archéologique est-elle une préoccupation récente ?
«Pas vraiment. La France s'est dotée dès 1941 d'une réglementation. En 1945, c'est un sous-secrétaire d'État aux Beaux-Arts, un certain François Mitterrand, qui l'a mise en application. Les textes prévoient par exemple que toute découverte fortuite doit être déclarée au maire de la commune.»

- Quelle est la trace la plus ancienne d'êtres humains dans la région ?
«On a beaucoup parlé de l'homme de Biache qui a 200 000 ou 250 000 ans mais sur le site de la pointe aux Oies à Wimereux, on a trouvé des morceaux de silex taillés intentionnellement qui pourraient dater de 500 000 ans. Par comparaison, en Auvergne, on a des traces d'un million d'années et en Afrique de 1,5 à 2 millions d'années.»

- Quel est le sort réservé aux objets trouvés ?
«L'État en possède la moitié et le propriétaire l'autre moitié qu'il abandonne d'ailleurs souvent à l'État. Les pièces trouvées n'ont souvent une valeur marchande qu'après une restauration coûteuse. Dans le Boulonnais, sur une petite nécropole, des ferrailleurs ont trouvé un tas de rouille et de sédiments. Après travail en laboratoire, c'était un seau cerclé de fer avec de la verrerie datant du VIe siècle. Le travail de restauration a coûté 10 000 €.»
PROPOS RECUEILLIS PAR D. S.

* * *

Canal Seine-Nord : des fouilles grand format

Le chantier du futur canal à grand gabarit Seine-Nord va être précédé par une campagne de diagnostic et de fouilles archéologiques de grande ampleur.
La construction du canal Seine-Nord s'annonce, sinon comme le chantier du siècle, au moins comme celui de la prochaine décennie. Mais avant le premier coup de bulldozer, le «couloir» que va emprunter le futur canal sur une centaine de kilomètres, entre Compiègne et Aubencheul-au-Bac près de Cambrai, va faire l'objet d'une campagne de fouilles pratiquement sans précédent.


Les premières opérations viennent d'ailleurs de commencer sur le territoire d'Oisy-le-Verger dans le Pas-de-Calais.
La première phase, celle du diagnostic, est entamée par trois pelles mécaniques qui effectuent des tranchées parallèles dans un corridor d'une centaine de mètres de large correspondant à l'emprise du futur canal.
Le premier kilomètre de ce travail de détection a déjà permis de tomber sur un site du Haut Moyen Âge. « C'est un petit site, il ne donnera pas forcément lieu à des fouilles plus poussées mais on s'attend statistiquement à tomber sur un site tous les deux ou trois kilomètres», explique Gérard Fosse, conservateur régional de l'archéologie.
Les premiers diagnostics ont démarré au nord du tracé car les négociations pour les expropriations avec les agriculteurs sont toujours en cours en Picardie.
C'est néanmoins dans ce secteur que les archéologues s'attendent à avoir le plus de travail. La Picardie est en effet considérée comme «le berceau de la France», un territoire très riche en traces d'occupation. On en saura davantage l'été prochain, à la fin des diagnostics, mais les spécialistes savent déjà qu'ils ne rentreront pas bredouilles de cette campagne.

Articles in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 12 octobre 2008

samedi 11 octobre 2008

jeudi 9 octobre 2008

GRIMP 59

Le GRIMP 59 s'entraînait mardi soir à l'Hôtel de ville de Dunkerque... Au programme, tyrolienne depuis le haut de la tour de briques et de pierre... Et jeudi soir, (ce soir) ils remettent le couvert. C'est que le groupe basé à la caserne de Fort-Mardyck est peu connu. Volontaires, ils s'entraînent à intervenir dans les milieux périlleux... Et même si nous n'avons pas de montagnes, ces points chauds ne manquent pas: immeubles, tours, usines, cales de navires... des endroits inaccessibles qui souvent fourmillent de pièges... Et parfois, des actions moins banales comme préparer la descente du Père Noël en décembre prochain de ce même beffroi... Et pour peu d'euros en plus, il faut le dire... alors, pensez à eux quand vous les voyez accrochés aux parois lisses de nos immeubles ou, plus simplement, quand après avoir donné un coup de sonnette, ils viennent vous proposer le calendrier...


la précision dans toute chose.

Evaluer la hauteur... et la difficulté de la tâche à accomplir.


En pleine concentration...

Un sourire comme ça, c'est toujours réconfortant...


Harnachés, sacs de matériel sur le dos, les hommes en rouge entrent d'un pas décidé dans l'Hôtel de ville de Dunkerque... Comme toujours, les gens s'arrêtent, regardent, leur sourient... Et ce n'est pas le prestige de l'uniforme qui en est la cause mais simplement la proximité avec la population, ce soulagement que l'on ressent quand on les voit arriver, même quand ils viennent vendre leurs calendriers...


Test de la solidité du sol?

Haut perché sur le beffroi de l'Hôtel de ville, on assure la position pour installer la tyrolienne.


Plein effort pour tendre les cordes... Le GRIMP59 prend des allures de marine ancienne.

En tyrolienne comme dans un fauteuil...

Voir les choses sous un autre angle...

Tout en douceur...

Théologie !

Voici les 4 affirmations qui prouvent que Jésus était juif:
- Il a habité chez sa mère jusqu'à 30 ans
- Il croyait que sa mère était vierge
- Sa mère le prenait pour un dieu
- Avec l'entreprise de charpentier de son père, il a fait une multinationale qui marche encore 2000 ans plus tard.

Récompense de la foi !

Le curé d'un petit village flamand perdu dans le Blootland, décède.
Il arrive devant Saint-Pierre qui examine ses états de service. Tout a l'air parfait, une vie tranquille, aucun pêché. On lui accorde l'entrée au paradis. Saint-Pierre lui explique qu'il disposera d'un petit nuage motorisé pour se déplacer vers les nuages d'attraction: celui du buffet, celui de la musique, celui des plaisirs charnels..
Le curé profite pleinement de ses premières journées au paradis, mais il se rend rapidement compte que d'autres sont mieux lotis que lui.
Son nuage motorisé n'est qu'une mobylette et il voit régulièrement un black le dépasser sur un nuage très rapide avec femmes et orchestre. Il retourne chez Saint-Pierre et lui dit: - Toute ma vie, j'ai résisté aux tentations, j'ai servi Dieu le mieux qu'il était possible et arrivé ici, je n'ai toujours pas un sort enviable. Qu'a fait, par exemple ce black pour recevoir un nuage rapide et si bien équipé?
- Vous étiez, lui dit Saint-Pierre, prêtre d'un petit village flamand perdu, chaque dimanche, dix fidèles priaient dans votre église. Lui était pilote à Air Afrique, chaque jour, 350 passagers derrière lui priaient Dieu au décollage et à l'atterrissage!

mercredi 8 octobre 2008

C'est vraiment parce qu'on est le 8 !

Bon d'accord, on le sait, je n'ai pas le culte de la personnalité, avec ma tête ce serait dommage. Je crois bien que c'est la première fois que je me montre sur ces pages... Surtout, comme dirait Karol : "N'ayez pas peur !"

Oui je sais, on est le 8 octobre, le jour de Sainte-Pélagie. Et accesssoirement, aujourd'hui, je passe du côté obscur... 40 ans aujourd'hui... La pente descendante... La sénescence commence... Le déclin... Maintenant, je suis plus proche du trou que du berceau !

Oui mais bon, il faut rester pragmatique et flamand jusqu'au bout des ongles... Alors voilà, je ME souhaite un bon anniversaire à défaut de joyeux... Saint-on jamais, si personne ne me le dit, au moins ce sera fait... Mais bon, à date exceptionnelle (changement de décennie oblige) cadeau exceptionnel, j'espère que l'on se verra ce soir au vernissage de mon exposition "Egéries" au Casino de Dunkerque... qui durera jusqu'au 30 octobre (avec une petite mise entre parenthèses le wikainde prochain, les 11 & 2 octobre, pour le salon du bébé)...

Tot ziens...

mardi 7 octobre 2008

Du mois d'octobre 2008

Dixième mois de l’année malgré son étymologie, octobre est le mois des vendanges tardives de la récolte des pommes à cidre et des glands et finira avec la récolte des courges, un des derniers légumes avant l’hiver, que l’on a facilement rapproché d’halloween. C’est le mois du grand déclin végétal. Les nuits sont de plus en plus précoces et le seront bien plus quand on aura changé d’heure. La durée du jour diminue d’une heure quarante sept minutes, pour une durée moyenne de dix heures dans la toute dernière semaine. Il faut terminer les travaux des champs qui n’ont pas été effectués en septembre, les labours, la taille des fruitiers à pépins, l’épandage du fumier et les dernières semailles. Tout comme septembre «Octobre le vaillant surmène le paysan».

Le début du mois est marqué par la fin du mois de jeune chez les Musulmans et par la fête appelée l’Aïd el-Fitr (fête de la rupture du jeûne) encore appelé Aïd el-Séghir (la Petite Fête) par opposition à l’Aïd el-Kebir, la grande fête. Vous savez que pour déterminer le début du mois il faut observer ce moment magique où dans les premières lueurs de l’aube, apparait le très mince filet de lumière de la nouvelle lune. On dit très joliment pour déterminer ce moment : «lorsque se distingue le fil blanc de l’aube du fil noir de la nuit». Si le ciel est couvert c’est un vrai problème et il faut se référer aux autorités religieuses du pays ou de la région pour bien connaître le moment de la rupture, et rendre grâces. Nos amis Musulmans entreront alors dans le mois de Chawwaâl ou de Chawel selon les transcriptions phonétiques, de l’an 1429. Nous savons que le calendrier lunaire des Musulmans, compte tenu de la durée du cycle lunaire, est en avance de 10 à 12 jours chaque année.

Pour ce qui est de notre calendrier grégorien, c’est en 1582 du calendrier «julien» qu’il fut décidé, après les savants calculs diligentés à la demande du Pape Grégoire, que le lendemain du 4 octobre serait le 15 octobre. Ce qui valut à la grande sainte Thérèse d’Avila, décédée le 4 octobre de n’être enterrée que le 15 octobre, pourtant le lendemain de sa mort. Cette décision qui visait à faire coïncider au plus juste les calendriers avec le cycle du soleil et les saisons, a entraîné la conséquence que j’ai souvent rappelée dans ces chroniques : le décalage de leur place dans le temps de quantité de fêtes de saint et des proverbes qui leur sont liés, et leur déphasage total, comme pour ceux de la sainte Luce le 12 décembre ou de la saint Médard le 8 juin, malgré la popularité dont ils continuent de bénéficier. On relira utilement mes chroniques de décembre ou de juin sur ce sujet
Cela souligne à nouveau l’importance de se référer à la lune qui elle n’a pas changé, et de savoir, comme Monsieur Jourdain, quand il y a de la lune ou quand il n’y en a pas, pour replacer nos vieux dictons dans leur bon contexte.

Voyons un peu cela pour notre mois d’octobre 2008, en se souvenant de son influence aux différentes étapes de son cycle.
La lune atteint son apogée le 5 octobre à 11h ; elle se trouve alors à 404.721km de la terre. C’est le jour de la saint Placide, un moine disciple de saint Benoît qui l’aurait sauvé de la noyade. On en a fait le patron des noyés ! Comprenne qui pourra !
«A la saint Placide, le verger est vide» et les gelés sont à craindre «A la saint Placide, la gelée est la première de l’année». On nous annonce bien des matinées très fraîches ! C’est aussi la saint Fleur : «Quand arrive la saint Fleur, pour aller au verger, ce n’est plus l’heure»
Le premier quartier de la lune est à 9h04 le 7 octobre. Ce jour la on fête saint Serge, un officier de l’armée romaine, mort en 288. «A la saint Serge, la charrue en terre, pour niveler les taupinières». Les taupes ou les rats taupiers ont fait beaucoup de dégâts cette année. Il semble donc, vu ce proverbe, que leur présence en cette époque n’est pas si nouvelle que ça, n’en déplaise aux journaux qui parlent pour cette année d’une invasion sans précédent, en particulier en Aveyron.
La pleine lune est le 14 à 20h02, jour de la saint Calixte pape de 217 à 222 :«A la saint Calixte il n’y a plus de fleur à calice».
La lune passe par son périgée le 17 à 6h. Elle sera à 363.823 km de la terre. C’est la saint Gall, un moine irlandais, venu dans les Vosges, avec saint Colomban, (les anciens du Secours Catholique se souviendront de Monseigneur Rodhain et du Saint Mont, à Remiremont avec les ruines du monastère colombanistes dont il avait plaisir de nous entretenir). Ce jour n’est pas bon pour les vendanges. Ne dit-on pas : «Le vin de saint Gall n’est jamais un régal». Il peut se faire que le mauvais temps retarde jusqu’à ce jours les vendanges et ce n’est que mauvaise augure : «Si saint Gall coupe le raisin, mauvais signe pour le vin». Par contre il est recommandé de couper les choux d’hiver ce jour-là : «Coupe ton chou à la saint Gall, en hiver c’est un vrai régal» Vive la soupe aux choux !
Le dernier quartier de lune est le 21, à 11h55, fête de sainte Ursule : «A la sainte Ursule le froid recule»
La lumière cendrée de la lune est observable le matin jusqu’au 26, où l’on fête le premier évêque de Strasbourg mort vers 346 : «A la saint Amand, sont mûrs les glands».

La nouvelle lune est le 28 à 23h, fête des saints Simon et Jude, apôtres et martyrs : «Quand Simon et Jude n’apportent pas la pluie, elle n’arrive qu’à la sainte Cécile». Serait-ce un présage de trois semaines de beau temps avec l’été de la saint Martin ? nous verrons bien ! On dit aussi que ce jour-là il n’y a plus de mouches : «A la saint Simon, l’éventail se repose». Ce jour marque la fin de la culture des raves et aussi de toutes les cucurbitacées. Cela vient à point pour confectionner toutes sortes d’épouvantail pour Halloween : «A la saint Simon, les raves au timon»

Il faut noter encore pour notre mois d’octobre 2008 que Vénus, «la belle étoile du berger», qui nous a boudés tout l’été, se dégage peu à peu des brumes du couchant. Elle se couche le 17 octobre à 18h10 soit 1h13 mn après le soleil.

Dans un contexte qu’on nous annonce dur et difficile je dois vous rappeler que le 26 nous passerons à l’ «Heure d’hiver» qui se réfère à une autre période de crise. Cette mesure remonte au choc pétrolier de 1973. On l’a bien vite oublié.
On attribue cette décision au gouvernement de cette époque. Et pourtant le vrai père de cette idée c’est Benjamin Franklin. En avril 1784, dans le «Journal de Paris» il évoque pour la première fois la possibilité de décaler les horaires afin d’économiser de l’énergie. Arrêtons-nous quelques instants sur la façon plutôt curieuse avec laquelle il aborde la question.
Dans sa lettre aux lecteurs il commence par décrire la démonstration à laquelle il avait assisté la veille sur une nouvelle lampe à huile. Il relate la discussion qui s'en était suivie tard dans la nuit, à propos du rapport huile consommée/lumière produite. Le sujet en tête, il entre chez lui et ne s'endort que vers 3-4 heures du matin. Un bruit le réveille vers 6 heures et il s'étonne d'une grande clarté dans sa chambre. Il pense d'abord à ces fameuses lampes éclairant sa chambre mais constate, en fait, que ce sont les rayons du Soleil levant qui pénètrent dans la pièce. La lecture d'un almanach lui confirme que le Soleil se lèvera encore de plus en plus tôt jusqu'à fin juin. "Cet événement me fit penser à des choses plus importantes et plus sérieuses. Si je n'avais pas été éveillé si tôt le matin, j'aurais dormi six heures de plus à la lumière du Soleil, et, par contre, aurait passé six heures la nuit suivante à la lumière des chandelles." Et il poursuit : "En partant du principe qu'il y a 100 000 familles à Paris et que ces familles consomment la nuit 1/2 livre de bougies et chandelles par jour... En estimant de 6 à 8 heures la durée moyenne entre l'heure de lever du soleil et la nôtre... il y a donc 7 heures par nuit pendant lesquelles nous brûlons des bougies, on en arrive au décompte suivant :En six mois entre le 20 mars et le 20 septembre, il y a 183 nuits. 7 heures par nuit d'utilisation de bougie. La multiplication donne 1 281 heures. Ces 1 281 heures multipliées par 100 000 donnent 128 100 000.Chaque bougie exige 1/2 livre de suif et de cire, soit un total de 64.050.000 livres. À un prix de trente sols par livre de suif et de cire on en arrive à 96.075.000 tournois de livre." Un tournoi de livre, c'est combien d'euros ? Bref, Franklin conclut par "...une immense somme que la ville de Paris pourrait sauver chaque année !" Sa conclusion est encore plus surprenante… ou très réaliste quand on connait notre résistance, encore aujourd’hui, à tout changement : «les gens sont obstinément attachés à leurs vieilles traditions et il sera difficile de les amener à se lever avant midi". Alors il propose des sanctions :
1) Taxer d'un louis par fenêtre les habitants qui laissent leurs volets fermés.
2) Bougies rationnées à une livre par famille par semaine.
3) Policiers chargés d'arrêter la circulation après le coucher du Soleil exceptée celle des médecins, des chirurgiens et des sages-femmes.
4) Chaque matin, dès que le Soleil se lèvera, cloches d'église et, au besoin, canon informeront l'ensemble des habitants de l'arrivée de la lumière.
Notons, tout de même, que Franklin avait pour projet de réveiller les gens plus tôt et non pas de décaler les heures des montres et horloges.
L'idée, sans les loufoqueries, (encore, qu'actuellement, nos gouvernants ne sont pas à ça près !) fut reprise en 1907 par un certain William Willett (1857-1915), entrepreneur anglais.
Son idée à lui fut bien d'avancer et retarder les montres. Dans une brochure intitulée Waste of Daylight ("Gaspillage de la lumière du jour"), il explique le processus. Le décalage devait se faire durant 4 dimanches, à 2 heures du matin, en avril (avancer les montres) et en septembre (reculer les montres) à raison de 20 minutes chaque dimanche. Willet explique le choix de 2 heures du matin par le fait que c'est l'heure qui dérange le moins la circulation des trains. C’était quand même compliqué !
Son but était double : «Passer ses loisirs à la lumière du jour». Sans compter ses six premières années, un homme gagnerait une année de "jour" à 28 ans, 2 à 50 ans et 3 à 72 ans ; et surtout et encore une fois, économiser l'énergie destinée à produire l'éclairage artificiel. Passer plus de temps, pendant qu'on est éveillés, à la lumière du Soleil était le but aussi bien de Franklin que de Willet.
L’Allemagne instaure un changement d’heure en 1916. Les Anglais suivent, puis les Irlandais et l’Italie. En France le député «bas-alpin» André Honnorat dépose un projet de loi qui instaure «l’heure d’été». Nos plus anciens s’en souviennent. La guerre de 39-45 amène la suspension de la mesure; il faut attendre le 28 mars 1976 pour y revenir. On se souvient qu’à l’époque le retour à l’heure d’hiver se faisait le dernier dimanche de septembre. Aujourd’hui le changement est trop décalé par rapport aux saisons, du moins pour ce qui est de l’Automne. Si le gain reste réel, du moins officiellement puisque le ministère de l’Economie et des Finances estime pour notre pays à 250 000 tonnes d'équivalent pétrole les économies d'énergie annuelles résultant de la mise en œuvre de ce régime, la contestation de ce changement prend de plus en plus d’ampleur. Sur le décalage par rapport au rythme solaire, sur le trouble de l’horloge biologique et les problèmes psychologiques en particulier chez les enfants, là on peut encore suivre. Sur la pollution atmosphérique qui serait engendrée par des pointes de circulation déplacées vers les heures les plus chaudes de l’été, ça passe encore. Par contre, sur la répercussion sur les animaux j’ai plus de mal à suivre. Il me semble que pour eux, la nuit c’est la nuit et le jour c’est le jour et que ce n’est pas l’heure officielle qui en change la durée, le début ou la fin! Simple bon sens non ? Ils ne regardent pas l’heure à l’horloge du clocher du village pour se lever ou se coucher ! On va jusqu’à dire que le changement perturbe la traite des vaches et entraîne une baisse de la production de lait ? mais alors c’est la vache ou l’éleveur qui ne suit plus ? C’est qui perturbe qui ? De là à penser qu’on va encore demander des subventions pour compenser !

Octobre va marquer en son dernier jour le grand passage du jour à la nuit et aux ténèbres. C’est le 31, la veille du mois de Samain qui chez les Celtes, nos ancêtres, marquait le début de la moitié sombre de l’année, associé à la notion de mort. L’année était divisée en deux cycles de six mois. On comptait alors en nuits et non en jours, de sorte que les célébrations devaient commencer le 31 octobre au soir. C’est l’origine du mot «Halloween» qui serait « le soir sacré », contraction de «All Halloows’Eve» ou «All Hallows’day» en anglais. Les celtes célébraient les héros et les morts et se préparaient à affronter la longue nuit de l’hiver.
Ce dernier trimestre de notre année n’ayant pas de fête très marquante pouvant permettre l’exploitation d’un filon commercial rentable, (hormis les chrysanthèmes !) nous avons été victime, via les USA, avec un peu de sauce de la légende irlandaise de Jack O’Lantern, à coups de citrouille de «saison» et d’autres produits souvent de mauvais goût, d’une tentative d’implantation d’une fête dont on a trahi le sens profond originel et respectable. Respectable puisqu’il s’agissait avant tout du culte des morts et des ancêtres. Ne tombons pas dans le panneau. Il y a tant d’occasions de faire la fête et de s’amuser autrement, en redonnant vie à nos vieilles coutumes par exemple, voire même en reprenant des traditions de cette fête qui ont survécu et qui nous feraient sortir du ballet des sorcières ... à balai et des citrouilles ou navets creusé en lanternes, et de toutes autres fantaisies qu’on appelait autrefois des «attrape-nigauds».
Pourquoi ne pas reprendre quelques traditions culinaires qui ont survécu comme la cuisson ou l’achat d’un barmbarack ( en irlandais «barin breac») un gâteau aux fruits, léger, dans lequel on place un anneau avant la cuisson. Celui qui trouve l’anneau va trouver le véritable amour durant l’année. Il y a eu une tentative de ce genre chez des pâtissiers d’Avignon.
La citrouille peut nous permettre de retrouver les bonnes soupes de courge, si importantes pour nos santés.
On pourrait aussi regarder du côté des pommes, du cidre chaud, du blé rôti comme en Inde, et de toutes sortes de beignets… par exemple. Place à l’imagination et à la création !
Arrivé massivement en France en 1997, initialement avec un esprit artisanal, très rapidement récupéré par le commercial, Halloween a «du plomb dans l’aile» et c’est tant mieux car il y a mieux à faire que l’exploitation de l’horreur, et du laid, surtout auprès de nos enfants. En 2006 nos medias parlaient déjà de la mort d’Halloween : » Halloween in et out » titrait l’Express alors que Libération écrivait : « Halloween boit un bouillon ».
En 2007, l'insuccès d'Halloween va encore croissant. Personnellement je souhaite que cette décadence continue en 2008. "Halloween est devenue une fête complètement dépassée". L'arrivée de cette, fête païenne, proche de deux fêtes chrétiennes, la Toussaint (le 1er novembre) et le jour des Défunts (le 2 novembre) a fait réagir l'Église catholique en France. Elle a constaté qu'avec Halloween une population non chrétienne s'intéresse au sens de la mort. Pour rappeler le sens de la Toussaint catholique, le diocèse de Paris a instauré, depuis 2002, une manifestation festive baptisée Holy winsCe qui est saint est victorieux»).
En Russie, le Kremlin et l'Église orthodoxe tentent de freiner la popularité grandissante de l'Halloween. Il est maintenant interdit de la célébrer dans les écoles de Moscou.
Au Venezuela, le président Hugo Chavez ( est-ce une bonne référence !) a déjà affirmé que l'Halloween répandait la terreur et qu'il fallait que la population résiste à l'envahissement de la culture américaine
Notons encore qu’en Chine, - désormais référence incontournable ! - l'Halloween n'est pas célébrée traditionnellement, mais il existe une fête proche, la Fête des fantômes.

Voilà ce que m’inspirait ce mois d’octobre 2008 qui s’ouvre avec du beau temps ! du moins jusqu’à la prochaine étape lunaire ! et je tenterai bien de prédire du beau temps jusque vers le milieu du mois !
Bonne lecture. Addisias !

Jean Mignot le 29 septembre
en la fête de Saint Michel et des Archanges

dimanche 5 octobre 2008

Enfin débarassée de son armure d'échafaudages, l'église du Sacré-Coeur, voulue en ex-voto parce que Lille n'avait pas été occupée en 1870, a retrouvé la blancheur de sa jeunesse.

Rue des stations à Lille, une vénérable façade est soutenue par de puissants atlantes.

Au pied de Pasteur, les brasseurs rendent un hommage mérité à celui qui travailla tant sur le précieux breuvage et qui, parce que l'eau n'était alors pas salubre, attestait que la bière était un aliment hygiènique.

Pasteur, à qui la science lilloise doit tant, se dresse toujours, envers et contre tout sur la Place Philippe le Bon, près de son ancienne Université, reconvertie en résidence de grand standing.

A Lille, place de la République, une banque montre encore les fastes d'antan, avant que les hommes d'argent ne nous perdent dans les subprimes et autres junkbonds !

faussement parisienne

La façade haussmanienne de la Poste centrale de Lille exhibe fièrement ses cariatides.


Retour au classicisme à la Poste de Lille.

Rendez-vous à noter dans vos tablettes !




vendredi 3 octobre 2008

Encore merci

Encore merci de votre confiance et de vos visites : encore une fois, record battu... 9.685 pages téléchargées en septembre 2008... N'hésitez pas à revenir et à faire circuler l'adresse d'Histoires du Nord...

jeudi 2 octobre 2008

Loos-en-Gohelle : Marianna et ses parents reconnus «Justes parmi les nations»

En connaissant les risques, Marianna et ses parents avaient hébergé deux enfants juifs pendant l'Occupation, ne voulant en tirer aucune gloire. À 85 ans, ce titre décerné par Yad Vashem ne va pas changer sa vie. Il lui procurera simplement davantage d'émotion au moment de retrouver Myriam et Norbert au mois de décembre.
Quand la date de la cérémonie officielle sera connue, pas sûr que Marianna se déplace en mairie ou dans une autre salle de Loos-en-Gohelle. La faute à la santé. À l'émotion aussi. Provoquée par ce lien fort noué avec Myriam (qui s'appelait alors Marie) et Norbert, d'abord de 1942 à 1950 puis par courrier, depuis leur départ pour Israël. Au moment où Émile Baudry les a sauvés, sachant qu'ils étaient dans la famille de Joseph Tysiak, les enfants étaient très jeunes.



Jointe hier, Marianna a eu ses mots simples à propos du titre de «Juste parmi les nations » : «Ah, là, là ! Bien sûr, je suis contente pour mes parents, car ils l'ont mérité. Mais vous savez, nous on n'est pas pour tout ça. On a fait le bien sans arrière-pensée. Je pense surtout à Marie et à Norbert. Yad Vashem n'a pas été ingrat, ils n'ont pas été oubliés.» Jacky traduit la pensée de sa mère : «Ils n'ont pas fait ça pour les honneurs. Le mérite en revient surtout à mes grands-parents qui, au moment d'héberger Marie et Norbert Cymbalista, avaient trois enfants : Jeanne, ma mère, qui avait 19 ans en 1942, et Stéphane. Ils étaient bons et humbles et avaient parfaitement conscience du danger qu'ils couraient en s'occupant d'enfants juifs.» Depuis juillet 2007, quand Myriam et Norbert sont venus la voir à Loos-en-Gohelle, Marianna dort plus mal qu'avant. Et pourtant, elle n'avait jamais perdu le contact, recevant du courrier de leurs kibboutz. Non, ce sont plutôt les sollicitations et les souvenirs qui reviennent.
Marianna et Jacky ont même reçu la belle-fille d'Émile Baudry avec son mari, cette dernière n'avait jamais retrouvé leur trace. Il a fallu un article de presse... «Pourtant, l'habitation n'a pas bougé, raconte Jacky. Après sa destruction, la maison a été rebâtie juste derrière. Comme ceux qui ont connu mes grands-parents et mes parents, je pense que cette maison a porté bonheur. Une main protectrice doit veiller sur elle et ses occupants. À travers l'histoire et les hasards de la vie, des événements heureux se sont passés ici. Pour la famille et pour Marie et Norbert qui ont eu la chance d'avoir une descendance. C'est... étrange. Oui, cette histoire est grandiose, avec des situations comme on n'en voit que dans les films...» Dans deux mois, quand Myriam Troper et son frère Norbert assisteront à la cérémonie, les gorges seront nouées. Les images de la triste période de l'occupation allemande, avec les peurs, reviendront à la surface. Il sera alors temps de tourner la page.
in LA VOIX DU NORD, édition de Lens du 2 octobre 2008