mardi 30 septembre 2008

conseil de banquier flamand !

Si à l'ouverture d'Eurotunnel vous aviez pris 1000 Euro d'actions, Aujourd'huivous auriez encore 27 Euros .
Si vous aviez acheté pour 1000 Euros d'actions Vivendi, Vous n'auriez plus que 70 Euros.
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Par contre , Si l'an passé, vous aviez acheté pour 1000 Euros de bacs de Jupiler, Vous auriez tout bu, et Aujourd'hui, Il vous resterait 380 Euros de consigne...
Soit le plus haut rendement !!!
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(et exempt de précompte)

samedi 27 septembre 2008

je n'ai pas pu résister

Trouvées sur un newsgroup, ces images que je pense être de Boucq, sont une belle réponse aux stéréotypes sur nos basses contrées. J'espère qu'il ne m'en voudra pas de vous en faire profiter...






mercredi 24 septembre 2008

LILLE : La médaille de Juste parmi les nations décernée à feu Félicien Hautcoeur, ancien secrétaire général de la mairie

C'est la distinction suprême remise par l'État d'Israël à ces personnes non juives ayant risqué leur liberté voire leur vie pour sauver des Juifs, sous l'occupation nazie.
Félicien Hautcoeur fut l'une de ces personnes. Responsable du ravitaillement à la mairie de Lille pendant la Seconde Guerre mondiale, il délivra des bons d'alimentation et de nouveaux papiers à des centaines de Juifs et d'évadés de guerre.
Le courage et l'humanité de ce grand homme, promu par la suite secrétaire général de la mairie de Lille par Augustin Laurent, seront salués à titre posthume, ce matin, à 11 h 30, à l'angle des rues de Béthune et des Tanneurs, où le parvis des Justes sera également inauguré.
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in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 24 septembre 2008
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Félicien Hautcoeur a sauvé des centaines de Juifs d'une mort certaine sous l'Occupation. Un geste qui, selon lui, ne méritait aucunement les honneurs. Pourtant, ce matin, la distinction de « Juste parmi les nations » lui sera accordée, à titre posthume. Une reconnaissance demandée par Jeannette, qui avait 14 ans quand l'ancien secrétaire général de la mairie de Lille lui a sauvé la vie.
Érigé en exemple, reconnu «Juste parmi les nations». Félicien Hautcoeur aurait sûrement été gêné de recevoir tant d'honneurs. Mais il aurait sûrement compris pourquoi Jeannette Lesturgeon tenait à le faire reconnaître, lui qui lui a «permis de vivre». C'était au printemps 1942. Jeannette avait 14 ans. «Nous connaissions un peu la famille Hautcoeur, se souvient-elle. Félicien travaillait à la mairie de Lille en tant que responsable du ravitaillement. Il nous avait rencontrés quand il était en charge des marchés, mes parents étant marchands forains. Sans que mon père ait demandé quoi que ce soit, Félicien Hautcoeur a encouragé mes parents à partir, craignant pour leur sécurité. Comme il avait accès aux papiers officiels vierges, il nous a fait faire de fausses cartes d'identité. De Kuppermann, nous sommes devenus les Vanden-strael. Un nom un peu flamand pour faire oublier le fort accent étranger de maman. Nous avons ainsi pu rejoindre la Dordogne où un résistant boulanger nous a accueillis. Et heureusement, car peu de temps après, la Gestapo nous cherchait à Lille...» La fille de Félicien, Thérèse, se souvient très bien de Jeannette et de sa famille, bien que son père ait aidé des centaines de Juifs et d'évadés de guerre en leur fournissant bons d'alimentation et papiers d'identité. «Mon père nous avait envoyés en vacances voir les Vandenstrael. Il pensait que la blondeur de ma soeur dissiperait les soupçons autour de cette famille. Il a quand même été interrogé plusieurs fois par la Gestapo, alarmée par la disparition de papiers officiels. Mais il continuait : aider les autres allait de soi.» Et c'est pour cette raison que Félicien Hautcoeur, qui devint ensuite secrétaire général à la mairie de Lille de 1964 à 1967, n'en parla plus. Pour lui, c'était ainsi. «Il était droit, juste, discret et modeste», reconnaît Jeannette, dont la famille est ensuite devenue proche des Hautcoeur. Une modestie entretenue par tout son clan. «Nous n'aurions jamais entrepris de mettre à l'honneur notre père, souligne Thérèse Dagnikowski. D'ailleurs, je ne me serais jamais doutée qu'on chercherait à officialiser ce qu'il avait fait. Mais j'en suis très émue.» Des dizaines de personnes le seront tout autant, ce matin. Vingt-neuf membres de la famille de Jeannette viendront de Strasbourg, d'Abidjan, de Guingamp et d'ailleurs pour dire merci à leur façon à ce grand homme «qui a tant fait pour nous». Dix-huit proches de la famille Hautcoeur seront également présents aux côtés des officiels et des représentants du comité français de l'institut Yad Vashem. Cet institut israélien, mémorial de la Shoah, qui au nom du peuple juif, inscrira le nom de Félicien Hautcoeur sur le mur des Justes, à Jérusalem, parmi quelque 23 000 autres noms. •
par Emmanuelle Latouche,
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in LA VOIX DU NORD, édition de Lille du 24 septembre 2008

dimanche 21 septembre 2008

Au bivouac de Coudekerque-Branche


Samedi 20 septembre, dimanche 21 septembre... Rendez vous au Bois des forts à Coudekerque-Branche, route du Boernhol au bivouac du 25e de Ligne et du 8e d'artillerie pour vous replonger dans l'ambiance de l'épopée impériale... Dépaysement assuré et découvertes pour les enfants... On se croirait d'un coup plongé dans les livres d'histoires de notre enfance, chargés de chromos colorées et de récits épiques... avec une bataille à livrer à 15 heures...

Jamais de cantinière quand on en a besoin !


Fidèle au 8e d'artillerie et au fabuleux Gribeauval !

Concentration extrême...

Les artilleurs, quart en bandoulière, le savent, la poudre, ça assèche !

Pas pressé, le repas n'est même pas achevé...

22, la maréchaussée vient de débarquer !

Kawa ! Voila qui change du ratafia !

Pause syndicale, le temps d'user d'un peu d'herbe à Nicot.

Retrouver la franche camaraderie de la fraternité d'armes, l'amusement en plus...

Désolé, cher lecteur, mais l'humble photographe que je suis n'a pas eu la possibilité de vérifier si le kilt était porté de façon réglementaire.

Calme ou attentif?

Pensif...

En voilà de belles bacchantes de Grognard...


Pause sérieuse...

Toujours agréable de promener son bâton de Maréchal... On a tous le notre dans nos bagages au cas où, coup du sort, on finirait par monter en grade...



Le temps de s'habiller, les réjouissances vont commencer.

Avec telle lavandière, difficile de ne pas rempiler.


Prêt à placer la batterie...

Le 25e de Ligne veille toujours au salut de l'Empire !

Au calme avant la tempête !

Malgré le soleil (rare cette année), le bonnet reste un accessoire indispensable.


Ne manque plus que l'oignon frit à l'huile...

jeudi 18 septembre 2008

J'aurai pu rester des heures regarder le soleil jouer entre vitraux et colonnes, entre lumière et ténébres mais il faut se faire une raison, le quotidien et son lot de soucis n'attendent pas...


Dégoûté de la foi pour avoir vécu avec une dévôte... la douce lumière de saint-Eloi me réconcilierait presque avec l'Eglise... quelques minutes. Finalement, je retombe dans le paganisme ou en tout cas, l'hérésie de ne plus tout accepter au nom d'une foi qui verse dans le décorum et se contredit entre idées et actes...

Un peu de calme sous les albes voutes de saint-Eloi...

Terrible solitude que celle de Saint-Roch... certainement serait-il plus heureux à arpenter les routes avec sin kien...

Saint-Roch semble s'ennuyer ferme dans la douce lumière de l'église saint-Eloi, pourtant, dans la paroisse dunkerquoise, il passe du monde dès le matin...

Mise en boite ou écrin pour les vénérables demeures qui échappèrent à la tourmente de feu et d'acier de la dernière guerre. On croirait presque que la nouvelle annexe de la sous-préfecture de Dunkerque protège les reliques du passé dunkerquois...


Ne manque plus que la croix entre les bois et Saint-Hubert de sortir du fourré...



Curieux voisinage... Lequel est le plus dangereux?

Moment de calme, un des rares de la journée. Piéton par obligation, je prends le temps en retournant chez moi, le carosse est à la révision des 15.000. Alors je ne me précipite pas. Les bélandres et autres sabots semblent endormies. Rien ne trouble l'eau, le ciel se reflete avec douceur. Pour une fois, il fait beau, pour un peu, il ferait même chaud. Je profite de la pause... Par les dieux, que cela fait du bien, un peu de tranquillité. Trop de temps que je n'avais pu shooter... et ça manquait... Pourvu que ça dure...

mercredi 17 septembre 2008

C'est à voir : exposition Germaine Tillion à Lille

Germaine Tillion, une femme d’exception…
Une grande conscience de notre temps…



Dates et Lieu de l’exposition
Du 19 septembre au 20 octobre 2008
Salle du Gymnase, 7 place Sébastopol, 59000-Lille
Métro : république

«Toute ma vie, j’ai voulu comprendre la nature humaine, le monde dans lequel je vivais»
Découvrir la vie de Germaine Tillion, c’est apprendre à connaître le destin exceptionnel d’une femme de valeur, ethnologue, humaniste, résistante de la première heure et déportée.

Née en 1907, dans une famille de la petite bourgeoisie provinciale, cultivée. Elle perd son père en 1926 ; encouragée par sa mère, rédactrice chez Hachette dans la collection des Guides Bleus, elle entreprend des études d’Histoire de l’art, se passionne pour les travaux de Marcel Mauss et les débuts de l’ethnologie.

En 1934, elle est envoyée dans les Aurès en Algérie, par le Musée d’Ethnographie du Trocadéro. C’est la première des 4 missions qu’elle effectue pour étudier les traits culturels de l’identité Chaouïa.

Rentrée en à Paris en juin 1940, elle entre en Résistance, viscéralement opposée à l’armistice. Dès l’été 1940 elle établit des contacts avec les colonels Hauet et de la Rochère, et avec ses collègues du Musée de l’Homme. Ses activités sont multiples : assistance aux soldats évadés, recherche de renseignements militaires, solidarité active à la population juive, diffusion de tracts et presse clandestine…Tous ces groupes seront à la fin de la guerre dénommés par elle «réseau du Musée de l’Homme», car Germaine Tillion en est la liquidatrice.

Arrêtée le 13 août 1942, alors que les arrestations ont commencées dès décembre 1940, elle est incarcérée à Fresnes, inculpée et déportée NN à Ravensbrück, le plus grand camp de femmes de l’Allemagne nazie, qui devient pour elle un sujet d’étude ethnologique. Elle met en lumière les enjeux économiques et idéologiques de la déportation, et dénonce le processus de déshumanisation. Elle a la douleur de perdre sa mère, elle-même résistante et déportée, éliminée en mars 1945.

Libérée en mai 1945, elle va désormais dénoncer le système concentrationnaire, animée par le souci de témoigner et de garder une trace de tous les destins de ces femmes brisées. Elle s’associe aux travaux de David Rousset pour dénoncer toutes les déportations des régimes totalitaires de son siècle.

« Il n’existe pas un peuple qui soit à l’abri d’un désastre moral collectif »

Fin 1954, elle reprend du service en Algérie ; elle dénonce la paupérisation des populations, qui à cause de l’exode rural se regroupent dans les bidonvilles à la périphérie des grandes villes. Elle met en place les Centres sociaux, pour essayer de former par une éducation populaire une population particulièrement démunie En 1962, 120 centres sociaux fonctionnent avec un millier d’agents recrutés dans les deux communautés.
«la clochardisation, c’est le passage sans armure de la condition paysanne (c’est à dire naturelle) à la condition citadine (c’est à dire moderne). J’appelle armure une instruction primaire ouvrant sur un métier. En 1955, j’ai voulu donner une armure à tous les enfants, filles ou garçons»

Elle dénonce le climat de violence qui se développe dans la spirale attentats, répression, torture, condamnation à mort, elle essaie de trouver une solution négociée avec Yacef Saadi, un des chefs FLN de la région d’Alger : en vain.

Elle reprend ses travaux d’ethnologie et effectue 16 missions en Mauritanie et chez les Touaregs des régions sahariennes. . Mandatée par l’OMS, elle mène une étude sur la situation de la femme en Méditerranée, elle en tire un ouvrage publié en 1966 ; «Le Harem et les cousins».

«A notre époque de décolonisation généralisée, l’immense monde féminin, reste à bien des égards une colonie»

Lucide sur la nature humaine, elle reste cependant par son intelligence et son action un modèle de courage et d’espoir Elle meurt le 19 avril 2008 dans sa 101° année.

«Je suis très sévère pour l’espèce humaine ; c’est une espèce dangereuse qu’il faut surveiller».

Odile Louage, agrégée d’histoire, présidente de la DT 59 de l’A.F.M.D.

L’exposition


Un parcours en trois temps permet de retracer l’itinéraire de cette femme d’exception, ses combats et l’apport de son travail à l’ethnologie française. Des premières missions ethnographiques en Algérie dans les années trente, à la défense de la condition des femmes dans le monde méditerranéen, l’exposition aborde également le rôle de Germaine Tillion au sein des premiers réseaux de Résistance, sa déportation à Ravensbrück, ses travaux sur les systèmes concentrationnaires ou encore son retour en Algérie pendant la guerre d’indépendance.

L’ALGERIE DE GERMAINE TILLION
L’Algérie de Germaine Tillion, c’est tout d’abord le massif de l’Aurès qu’elle découvre en 1934 lors de sa première mission. Sur la recommandation de Marcel Mauss –père de l’ethnologie française–, Germaine Tillion se joint à Thérèse Rivière pour mener une étude sociologique de la population chaouïa et partager ainsi, six ans durant, la vie du petit peuple de l’Ahmar Khaddou, tribu berbère semi-nomade entre la montagne et le Sahara. Des rapports de missions, des extraits de ses carnets personnels, des fiches d’inventaire d’objets collectés permettent ainsi de replacer les missions de Germaine Tillion dans leur contexte scientifique et de découvrir sa méthode de travail. L’exposition est aussi l’occasion de voir présentées une centaine de photographies qu’elle réalisa sur le terrain. Ces clichés, conservés près de soixante ans sous forme de négatifs, ont été redécouverts récemment. Véritables témoins d’un monde disparu, ces clichés, au-delà de leur portée ethnographique et de leur intérêt esthétique, éclairent la personnalité de Germaine Tillion et renvoient à une période fondatrice pour l’ethnologue, temps d’élaboration de ses premières théories.

L’Algérie de Germaine Tillion, c’est aussi celle de la «clochardisation» et des bidonvilles, une Algérie avec laquelle elle renoue au lendemain des premiers attentats de novembre 1954. Missionnée par le gouvernement français pour observer le sort fait à la population civile de l’Aurès, l’ethnologue découvre les bouleversements économiques survenus chez les paysans chaouïa, et la misère qui les pousse vers la périphérie des villes. Persuadée que l’instruction est le seul remède à cette extrême misère et aux « événements » qui agitent l’Algérie, elle élabore sous le couvert du Gouverneur général, Jacques Soustelle, un plan d’éducation populaire. Les Centres sociaux, animés par des hommes et des femmes de bonne volonté issus de toutes les communautés, voient le jour en 1955 et fonctionneront jusqu’en 1962. « La clochardisation, c’est le passage sans armure de la condition paysanne (c’est-à-dire naturelle) à la condition citadine (c’est-à-dire moderne). J’appelle “armure” une instruction primaire ouvrant sur un métier. En 1955, en Algérie, j’ai rêvé de donner une armure à tous les enfants, filles et garçons... » Cela ne suffira pourtant pas à apaiser la montée des revendications indépendantistes.
Car l’Algérie de Germaine Tillion, c’est aussi celle de la guerre. Convaincue tout d’abord qu’il est possible de conserver l’Algérie au sein de ce qu’il reste de l’Empire français, elle réalise vite que la rupture est consommée entre Algériens et Français. Intellectuelle engagée, elle dénonce alors la montée de la violence entre les militaires et le FLN, violence entretenue par le cycle infernal « exécutions capitales - attentats - tortures » et dont les civils des deux bords sont in fine les victimes innocentes. Des images d’archives viennent évoquer différentes étapes de ce retour en Algérie et ses tentatives de médiation jusqu’à l’exécution du directeur des Centres sociaux par l’OAS, à la veille des accords d’Evian.

ETHNOLOGUE EN RÉSISTANCE
L’exposition propose également au visiteur de découvrir Germaine Tillion la Résistante et, à travers elle, le réseau du musée de l’Homme, qu’elle baptisa elle-même ainsi à la Libération en hommage à Boris Vildé, Anatole Lewitsky et aux martyrs du mont Valérien. L’ethnologue quitte les Chaouïa pour la France en mai 1940, ignorant à peu près tout de la situation en métropole, et arrive à Paris au lendemain d’une capitulation qu’elle vomit littéralement. Imprégnée de patriotisme et de républicanisme, elle fonde alors un des tout premiers groupes de résistance, dans la mouvance de ce célèbre réseau. Le portrait des différents protagonistes, une reconstitution des noyaux et des documents d’archives sont autant d’éléments pour capter l’esprit de la Résistance qui anime le musée de l’Homme pendant l’Occupation et appréhender le rôle de Germaine Tillion dans ses activités. Trahie par l’abbé Robert Alesch, elle est arrêtée le 13 août 1942 et mise à l’isolement à la prison de la Santé, puis transférée à Fresnes deux mois plus tard. Peu d’éléments subsistent sur son incarcération, même si la résistante parvient à prendre des notes sur une Imitation de Jésus-Christ et ne cesse d’imaginer des moyens d’entrer en communication avec ses camarades : actes de résistance là encore pour supporter le quotidien. Germaine Tillion a également conservé par-devers elle une copie de la réponse qu’elle fit au tribunal allemand qui lui avait signifié son acte d’accusation : le visiteur pourra ainsi découvrir un texte vif et ironique qui en dit long sur sa détermination.
Le 23 octobre 1943, Germaine Tillion est déportée NN à Ravensbrück et passe un an et demi en captivité. Pour évoquer cette période, véritable rupture dans sa vie, l’exposition propose des objets de déportées et des photographies d’archives permettant de retracer la réalité du camp. Refusant de succomber à la peur, elle multiplie les actes de résistance dans le camp comme viennent en témoigner les extraits originaux de son journal tenu au revier, les mots passés secrètement par ses codétenues, l’opérette qu’elle compose cachée dans une caisse ou les photographies des « femmes-lapins » qu’elle réussit à sortir du camp.
L’ethnologue de l’Aurès va également mobiliser l’expérience acquise en Algérie pour mieux analyser la structure du camp, avec la volonté insatiable de comprendre la logique de son fonctionnement, de déchiffrer ce terrible univers pour survivre. La résistance dans le camp devient celle de l’esprit, une lutte pour ne pas succomber à la folie ou au désespoir. La logique économique de l’exploitation des prisonnières s’impose très vite à elle, mais c’est au terme d’une enquête minutieuse qu’elle parvient à identifier Himmler comme étant la tête pensante du processus : « Je me souviens encore de ma jubilation lorsque j’ai appris ce fait au début de 1944. Comme tout devenait clair ! » (R). Tout en se soustrayant le plus possible au travail, grâce à la complicité de ses camarades, Germaine Tillion n’échappe pas au quotidien du camp : la faim, la maladie, l’épuisement, l’absence d’hygiène (qui faillit lui être fatal à plusieurs reprises), tout comme le désespoir auquel elle manque de succomber en apprenant la mort de sa mère Emilie, elle aussi déportée à Ravensbrück et gazée en mars 1945 : « Si j’ai survécu, je le dois d’abord et à coup sûr au hasard, ensuite à la colère, à la volonté de dévoiler ces crimes et enfin, à une coalition de l’amitié. » (R). Car la solidarité, l’amitié, l’entraide sont aussi présentes à Ravensbrück et le charisme, la bonté, la compassion de Germaine Tillion ont marqué durablement ses camarades.
Libérée par la Croix-Rouge suédoise en mai 1945, Germaine Tillion a consacré une partie de sa vie à l’étude du système concentrationnaire nazi, étude entamée clandestinement dans l’enceinte même du camp, poursuivie en Suède auprès de ses camarades de déportation, et menée jusqu’à son appel en Algérie. Convoi par convoi, elle reconstitue l’itinéraire des femmes déportées à Ravensbrück, les conditions de leur arrestation, leur passage d’un camp à l’autre, les circonstances de leur mort ou leur devenir après la Libération. Un travail de fourmi qui est motivé par le souci de témoigner et de garder une trace de ces destins brisés avant qu’ils ne sombrent dans l’oubli. Dans l’exposition, une large place est faite au travail de mémoire qui occupe Germaine Tillion jusqu’en 1954 ainsi qu’à sa démarche : ses archives déposées au musée de la Résistance de Besançon et présentées ici pour partie révèlent la précision de ses recherches et son extrême rigueur.

DEFENDRE LA CONDITION DES FEMMES
La question de la sujétion des femmes, de leur statut social et économique est une préoccupation constante dans les travaux de Germaine Tillion. Ébauchée lors de ses premières missions dans l’Aurès, son analyse va s’affiner dans les années soixante, au fur et à mesure des missions sur le terrain, et en fera une spécialiste des sociétés du bassin méditerranéen.
« A notre époque de décolonisation généralisée, l’immense monde féminin reste à bien des égards une colonie. » (HC)
Dès 1956, Germaine Tillion, sous le couvert du CNRS, reprend ses voyages d’étude. Devenue directrice de recherche à l’École pratique des hautes études où son équipe se consacre à la littérature orale maghrébine, de longues missions sur le terrain chez les Touaregs et les Maures en compagnie de jeunes chercheurs, dont Erik Guignard, lui permettent d’enrichir sa documentation sur la condition féminine. Pour explorer ce thème central dans les travaux de l’ethnologue, l’exposition présente des photographies inédites de la population maure prises par un de ses compagnons de mission, quelques objets rapportés de ses voyages, et s’attarde plus largement sur les thèses avancées dans son livre Le Harem et les cousins, une œuvre qui suscita des réactions vives et contrastées, devenue un classique de l’ethnologie anthropologique. En 1961, l’Organisation mondiale de la santé la mandate pour une enquête sur la condition des femmes qui la conduit dans dix pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Ce périple lui permet d’accumuler des notes pour un grand livre consacré aux femmes et de réfléchir sur l’endogamie dont elle pressent qu’elle est à l’origine de leur claustration. Féministe ? Germaine Tillion récuse le terme, elle est juste une militante infatigable contre la vassalisation des femmes.

Méconnue du grand public, cette ethnologue est néanmoins réputée pour ses prises de positions publiques et son engagement dans la vie de la cité. Cette dernière le lui rend-elle bien ? Depuis quelques années les hommages et les déclarations se multiplient autour de Germaine Tillion, saluant l’exemplarité d’une vie tout entière dédiée aux humains. Comme un clin d’œil, l’exposition évoque l’engouement aussi mérité que tardif dont elle est l’objet, et l’intérêt porté à son œuvre.

Aller à la rencontre de Germaine Tillion, c’est avant tout la lire, l’écouter, la regarder : tout au long de l’exposition, une grande place est laissée à sa parole, ce qui après ses actes, la révèle le plus.


Description réalisée par et publiée avec l’aimable autorisation du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon

Germaine Tillion en quinze dates

Mai 1907 Voit le jour à Allègre (Haute-Loire)
1934-1940 Effectue des missions ethnographiques dans l’Aurès (Algérie)
1940-1942 Fonde d’un des premiers réseaux de résistance en lien avec le musée de l’Homme
1943-1945 Est déportée dans le camp nazi de Ravensbrück
Mars 1945 Mort de sa mère Emilie Tillion dans les chambres à gaz
1945-1954 Étudie les systèmes concentrationnaires nazi et stalinien
1954-1955 Enquête sur la « clochardisation » en Afrique et crée des Centres sociaux en Algérie
1957-1962 Lutte contre la torture en Algérie
1959 Fait voter la loi qui permet aux détenus français de passer des diplômes en prison
1966 Publie Le Harem et les cousins, étude sur la condition féminine dans le bassin méditerranéen
1978 Préside la section française du Groupement pour les minorités
1988 Publie la troisième édition de son œuvre Ravensbrück
1999 Reçoit la grand-croix de la Légion d’honneur, plus haute distinction française
2000 Publie Il était une fois l’ethnographie, reprise de ses observations notées dans l’Aurès dans les années trente
2003 Prend position contre la guerre en Irak
A coté de l’exposition…

Du 19 septembre au 20 octobre 2008 - Des femmes en résistance (1939-1945), 30 photographies de Marie RAMEAU :
Portraits de femmes engagées pour la défense de leur patrie ou des valeurs de la République…Le regard admiratif d’une jeune femme témoin, qui réunit ces visages de mémoire pour constituer la sienne.

26 septembre 2008 à 18 h - «Promis à l’enfer», lecture ouverte par la Cie A livre Ouvert (Jean-François GUYO et Bernard REGNIER) :
Les enfants et les adolescents dans le système concentrationnaire, thème du concours national de la résistance et de la déportation 2009.

1er octobre 2008 de 9 h à 17 h : Journée Académique de formation :
A l’intention des professeurs d’histoire, de français, de sciences économiques et volontaires d’autres disciplines…Visite commentée de l’exposition, ateliers, interventions de déportés de l’AFMD, de Mme LACOSTE-DUJARDIN, ethnologue et de Mme Isabelle DORE-RIVE, conservateur du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon. Renseignements et inscriptions : ce.drac@ac-lille.fr

2 octobre 2008 à 18 h - «Les femmes à Ravensbrück ou l’enfer au féminin», témoignage de Madame Yvonne ABBAS, résistante et déportée à Ravensbrück :
Le regard d’une survivante lilloise, témoin des souffrances subies par ses compagnes de misère dans le camp de Ravensbrück, spécialement dévolu aux femmes.

9 octobre 2008 à 15h30 - «Le système concentrationnaire : travailler ou mourir», témoignage de Monsieur Maurice ALLEZY, résistant et ancien déporté à Sachsenhausen :
Cette intervention insiste sur les finalités poursuivies par le régime nazi au travers du système concentrationnaire : détruire psychologiquement et parfois éliminer certains déportés (juifs, communistes, homosexuels, tziganes…) ; faire travailler les autres pour remplacer la main d’œuvre masculine envoyée au front en éliminant les plus faibles. Ses propos prendront notamment appui sur la maquette du camp de Sachsenhausen, en présentation dans l’exposition durant toute sa durée.

15 octobre 2008 à 18h – La résistance dans la «zone rattachée» Nord-Pas-de-Calais (1940-1944), conférence de Monsieur Yves LE MANER, directeur de La Coupole :
L’histoire régionale passée en revue par l’un des meilleurs spécialistes régionaux de cette terrible période. Il insistera sur la spécificité de la région, meurtrie par les combats de la campagne de Flandres, rattachée à la Komandantur de Bruxelles et forte de son expérience de Résistance pendant la Grande Guerre.

20 octobre 2008 à 17h - «Germaine Tillion et l’Algérie», conférence de Monsieur Jean Lacouture :
Ecrivain de renom, Jean Lacouture est surtout un ami intime de Germaine Tillion. Ayant eu le privilège de partager avec elle de nombreux moments, il vient nous livrer des anecdotes et nous faire comprendre la personnalité hors du commun de celle qui reste à jamais son amie…
Renseignements
06 88 30 64 26
Réservations groupes 06 73 08 05 21
http://www.afmd-asso.fr/http://www.mairie-lille.fr/
www.germaine-tillion.org

mardi 16 septembre 2008

Il était temps : La nécropole de Notre-Dame-de-Lorette bientôt sécurisée

Ce lundi après-midi, à la préfecture du Pas-de-Calais, à Arras, différents partenaires se sont réunis pour évoquer le cas du site de Notre-Dame-de-Lorette, à Ablain-Saint-Nazaire (entre Lens et Arras).
Une nécropole militaire nationale déjà profanée à deux reprises en un an, entre 2007 et 2008. En avril dernier, 148 stèles de soldats musulmans avaient été taguées d'inscriptions racistes. Et des arrestations, suivies de deux placements en détention provisoire, avaient eu lieu la semaine dernière.
Lors de cette réunion, le préfet a exposé un programme de sécuristation qui doit être mis en place d'ici à la fin de l'année. Il s'agit d'installer des clotures, des portails et un système de caméras de détection d'intrusion.
En outre, un travail est actuellement mené entre la préfecture (l'Etat) et les collectivités locales et territoriales en vue de rédiger une convention de partenariat dans la gestion du site de Notre-Dame-de-Lorette. Objectif : mettre mieux en valeur la nécropole dans différents domaines, notamment touristique et esthétique.
In La Voix du Nord, édition Artois du 15 septembre 2008

lundi 15 septembre 2008

Rendez-vous en citadelle

Wikainde prochain... Journées du Patrimoine.
Rendez-vous à l'Hôtel de la Marine, siège du Commandement de la Marine Nationale à Dunkerque, 19 quai de la citadelle. Le Capitaine de Frégate Leprince, commandant la Marine à Dunkerque, ouvre les portes des lieux pour la première fois à l'occasion des Journées du Patrimoine les samedi 20 septembre de 14 h 00 à 17 h 00 et dimanche 21 septembre de 15 h 00 à 17 h 30. Vous pourrez y voir une exposition inédite "Marine & Citadelle, la Marine à Dunkerque des corsaires à nos jours"
... Au plaisir de vous y rencontrer...

dimanche 14 septembre 2008

C'est à voir : Un nouveau mémorial.

Un nouveau monument aux morts a été inauguré hier au centre de Baisieux, entre Villeneuve-d'Ascq et la frontière belge. Ce mémorial, qui rassemblera en un lieu unique les cendres des soldats inconnus séparés jusque-là dans trois monuments de la commune, est surtout une belle oeuvre d'art contemporaine de la Lilloise Sylviane Léger. Représentant un rescapé rentrant chez lui et accueilli par ses deux enfants, le monument est porteur d'espoir. Une modernité qui a séduit les anciens combattants qui, par la voix de leur président départemental, Victor Blanquart, ont exprimé leur enthousiasme.

in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 14 septembre 2008

le coup de la panne

Désolé mais Belles du Nord est indisponible en ce moment, ça a commencé par une panne de serveur hier après-midi et depuis ni le site mais l'espace de gestion n'est accessible. Je vous prie donc d'excuser une panne qui 'est pas de mon fait et espère que cela ne durera pas trop longtemps car j'ai de nombreux nouveaux clichés à vous offrir...

vendredi 12 septembre 2008

L'Association Tourville nominée aux Oscars de l'initiative de la Banque Populaire

Bonjour à toutes et à tous,

J’ai le plaisir de vous informer que le projet de l’Association Tourville (qui construit un vaisseau du 17ème siècle « Le Jean Bart » à Gravelines), vient d’être nominé (dans la catégorie Patrimoine) avec 8 autres projets de la région Nord Pas de Calais pour concourir au grand prix des Oscars de l’initiative de la Banque Populaire du Nord d’une valeur de 6000 €.


Le gagnant de ce grand prix de 6000 € sera désigné par le grand public qui est appelé (pendant tout le mois de septembre) à choisir son favori en se rendant sur le site de la Banque Populaire du Nord : http://www.nord.banquepopulaire.fr/ et en votant dans la rubrique Actualité Oscars de l’Initiative qui apparaît sur la page d’accueil.

Si chacun d’entre nous se mobilise pour soutenir le projet Tourville en appelant chacune de nos relations à voter pour le projet Tourville, et en relayant l’information autour de nous, nous avons de grandes chances de remporter ce grand prix qui sera des plus utile pour poursuivre notre oeuvre de longue haleine.


En vous remerciant par avance de votre soutien

Je compte sur votre mobilisation


Christian CARDIN

Président de l’Association Tourville

"Je vous salue, Dame Bêtise ..."

Ô Nord...-
C'est un de ces beaux livres de photos sur La France et ses paysages (La Martinière).

Six auteurs le signent. Pour le Nord, l'élégant Philippe Delerm, tout frémissant de tendresse béate, ne parvient qu'à aligner une consternante collection de clichés.
Le bouquet arrive en légende de trois photos de l'Hospice Comtesse, à Lille : «L'ancien ouvrier ne reconnaîtrait plus son ancien habitat, modernisé et assaini, mais sans doute l'a-t-il déjà quitté suite à la flambée des prix...» Allez, il y a encore du boulot !
• J.-M. D.

In LA VOIX DU NORD, édition Lille métropole, 12 septembre 2008

jeudi 11 septembre 2008

un anniversaire : 11 septembre 1917, un cliché inédit de Guynemer


La photo semble anodine et pourtant. Récupérée aux Etats-Unis, par la magie des ventes internet, ce cliché libellé en anglais , la légende dans un cartouche selon l'habitude américaine, fait partie des dernières photos du Capitaine Guynemer, prise par un membre de l'Escadron Lafayatte. Le seul terrain où les Cigognes et le Lafayette se sont cotoyés était celui de Saint-Pol-sur-Mer. Le cliché a donc été pris quelques semaines avant le dernier vol du Capitaine au 53 victoires, fin août 1917... Jamais publié, jamais vu, c'est le petit cadeau d'Histoires du Nord aux aviateurs, aux fanas et au nostalgiques de la grande époque des pionniers...

jeudi 4 septembre 2008

Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes... Alors bougeons! Tous contre Edvige !

La colère associative monte contre Edvige, le fichier policier de données personnelles

Il porte un joli nom, mais il fédère la colère d'une myriade d'associations et de citoyens : le fichier Edvige - Exploitation documentaire et valorisation de l'information générale - est visé par plusieurs recours en Conseil d'Etat et dénoncé par une pétition qui réunit, à ce jour, 700 organisations et plus de 90 000 signatures. "Non à Edvige !", proclame ce texte, qui estime que ce fichier instaure un "niveau de surveillance des citoyens totalement disproportionné et incompatible avec une conception digne de ce nom de l'Etat de droit".

Le front du refus regroupe des mouvements de défense des libertés publiques comme la Ligue des droits de l'homme, des syndicats comme la CFDT, mais aussi des associations aussi différentes qu'Aides, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) ou l'Union nationale des associations familiales (UNAF). "Ce fichage met en cause toutes les personnes qui sont investies pour défendre des idées, des droits, des personnes", affirme l'Association des paralysés de France. "Comment continuer à défendre des locataires menacés d'expulsion en s'opposant à la force publique, à manifester pour le droit au logement, alors que planera sur les militants la menace d'un fichage systématique ?", demande la Confédération nationale du logement.

Créé par un décret du 27 juin, Edvige est né du démantèlement, au début de l'été, des Renseignements généraux. Constitué de données informatiques et d'archives papier, ce fichier géré par la direction centrale de la sécurité publique ratisse large : il concerne à la fois les personnes "ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif" et les individus ou les organisations "susceptibles de porter atteinte à l'ordre public".

FICHÉS DÈS 13 ANS
Le spectre est si large qu'il indigne les associations. "Edvige représente une atteinte sans précédent aux libertés individuelles, s'insurge le vice-président du Syndicat des avocats de France, Jean-Louis Borie. Demain, le président d'un club de pétanque pourra être fiché sous prétexte qu'il joue un rôle social dans sa ville ! Je vois mal l'intérêt de telles données pour le gouvernement." Les mineurs pourront en outre être fichés dès 13 ans. "C'est extrêmement choquant, estime Jean-Claude Vitran, de la Ligue des droits de l'homme. Il suffira qu'ils aient fréquenté un copain dans une bande pour figurer sur Edvige, même s'ils n'ont pas commis d'infraction, même s'ils n'ont pas été condamnés par la justice."

Le nouveau fichier, qui pourra être consulté par les fonctionnaires chargés du renseignement et les policiers ou gendarmes qui auront obtenu le feu vert de leur hiérarchie, contiendra des données sur les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses, l'appartenance syndicale, la santé ou la vie sexuelle. "Je ne vois pas en quoi l'homosexualité ou la séropositivité constituent un danger pour l'ordre public, proteste le président d'Aides, Bruno Spire. Ce fichier menace le secret médical, alors que nous rencontrons tous les jours des personnes qui ont perdu leur travail ou leur assurance en raison de leur séropositivité."

Dans une délibération du 16 juin, la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a émis de sérieuses réserves au sujet d'Edvige : elle demandait que les mineurs ne puissent pas être fichés avant 16 ans et que le recueil des données sensibles - origines ethniques, santé, vie sexuelle - soit strictement encadré. Certaines de ses critiques ont été entendues - les données sur l'orientation sexuelle et la santé seront enregistrées "de manière exceptionnelle" - mais l'essentiel du projet a été maintenu. Le gouvernement a ainsi refusé de prévoir une durée maximum de conservation des données, sauf pour les enquêtes administratives concernant l'accès à certains emplois. "Le droit à l'oubli" doit pourtant être assuré pour tous, estime la CNIL.


Anne Chemin, in Le Monde, édition du 03-09-2008

* * *


Pour obtenir l'abandon du fichier EDVIGE
instituant le fichage systématique et généralisé, dès l'âge de 13 ans, par la police des délinquants hypothétiques et des militants syndicaux, politiques, associatifs et religieux

Sans débat public préalable, le gouvernement, par un décret publié au Journal officiel du 1er juillet 2008, a considérablement accru les capacités de fichage de nos concitoyens. Ce fichage sera assuré, à l’avenir, par la Direction centrale de la sécurité publique (fusion des Renseignements Généraux et de la DST).


A cette fin, un nouveau fichier policier sera mis en place sous le nom d’EDVIGE (Exploitation documentaire et valorisation de l’information générale). Il recensera, de manière systématique et généralisée, toute personne « ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui joue un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif ». Sans exception, toutes les personnes engagées dans la vie de la cité sont donc visées.


En outre, ce fichage vise à permettre la collecte de renseignements identitaires sur les «suspects» (personne mais également groupe) simplement considérés, par la police, comme susceptibles, à l’avenir et de manière totalement hypothétique, de porter atteinte à «l’ordre public».


Il permettra de compiler toutes les notes de renseignements telles que :état civil, photographie mais aussi fréquentations, comportement, déplacements, appartenance ethnique, vie sexuelle, opinions politiques, philosophiques, religieuses, appartenances syndicales et associatives …


La police sera autorisée à consulter ce fichier en cas d’enquêtes administratives pour l’accès à certains emplois.


Les mineurs ne seront pas épargnés puisque fait sans précédent dans notre République et particulièrement choquant, leur fichage sera autorisé dès l’âge de 13 ans et cela sans qu’aucune infraction n’ait été commise et sur la seule base de leur dangerosité présumée.
Cette initiative gouvernementale, porteuse à l’évidence de nombreuses dérives, s’inscrit résolument dans le cadre de la mise en place d’une politique sécuritaire ouvertement revendiquée.


Le gouvernement est passé outre aux réserves émises par la Commission nationale Informatique et Libertés concernant ce fichier qui, dès sa parution, a suscité les plus vives réprobations de multiples organisations associatives, syndicales et politiques.
C’est pourquoi les organisations et les personnes signataires de cet appel :


- exigent le retrait du décret autorisant la mise en place du fichier EDVIGE qui institue un niveau de Surveillance des citoyens totalement disproportionné et incompatible avec une conception digne de ce nom de l’état de droit,


- sollicitent le soutien et la signature de tous nos concitoyens et de toutes les organisations attachées aux libertés publiques, au respect de la vie privée et des droits de l’enfant,
s’engagent à se constituer, dès le mois de septembre 2008, sous forme de Collectif afin de prendre toute initiative utile visant à obtenir des pouvoirs publics qu’ils renoncent à la mise en place du fichier EDVIGE.

Pour signer la pétition : http://nonaedvige.ras.eu.org/petitions/

Pour rejoindre le collectif : contact@nonaedvige.ras.eu.org

L'humble auteur d'Histoires du Nord a signé... Pourquoi pas vous?

mercredi 3 septembre 2008

Un salon qui sort de l'ordinaire


QUAD EVASION 62 organise son 3ème salon du quad, buggy et 4x4 les 20 et 21 septembre 2008 à Réty (62).

Sur place : démonstrations, baptêmes, quads enfants, jeux, animations, ... sur un terrain de 2 hectares. (Présence d'une équipe professionnelle de Paintball qui feront des démonstrations)

Les plus grandes marques de quad, buggy et 4x4 seront présentes pour exposer leurs véhicules ! Le salon se déroule sur notre terrain privé, qui a été entièrement retravaillé à cet effet, dans la rue Jean Mermoz à RETY (62720).

(Plans de situation et itinéraires sur www.quadevasion62.com/nous_rejoindre.php)

De nombreux lots seront à gagner par tirage au sort ! Ouverture du salon à 10h les 2 jours. Restauration possible sur place - Parking gratuit.
Entrée 2 euros (gratuit pour les moins de 12 ans). Plus d'infos sur www.quadevasion62.com et au 03.21.83.39.51.

En attendant, n'hésitez pas à consulter les photos et la vidéo du salon précédent (de 2007). A tout de suite sur le site de QUAD EVASION 62.
Cordialement,

L'équipe de QUAD EVASION 62.