samedi 26 janvier 2008

A porter de telles perruques, l'on se demande si l'on ne passe pas les festivités carnavalesques dans le noir...

carnaval oblige, certains pensent à changer de tête...


Au delà des reflets dans la vitre, des formes, des couleurs, des souvenirs, des réminiscences d'anciennes expériences sensuelles qui laissent un gout sucré de plaisirs oubliés.

et ces courbes invitent à la rêverie, aux pensées vagabondes, aux désirs que l'on tait...

Et les cieux s'apesantissent sur Dunkerque et son héros...

Le « Pluvier », patrouilleur de la Marine nationale, invite le public à son bord aujourd’hui et demain


Patrouilleur de service public de la Marine nationale, le «Pluvier» et ses 22 membres d’équipage accueillent le public ce week-end. Dunkerque constitue une halte prisée des navires de la Marine nationale. Cette fois, c’est au tour du Pluvier de s’arrêter et d’inviter le public à monter à bord aujourd’hui et demain. Son commandant, le lieutenant de vaisseau Charles-Éric Canonne, indique que les visiteurs suivront un parcours et que l’équipage répondra à leurs questions. Il y voit une occasion de présenter son navire, un patrouilleur de service public, et ses missions.

«Nous travaillons dans une zone comprise entre la baie du Mont-Saint-Michel et la frontière belge. Nous assurons la surveillance de la navigation, contrôlons le respect de la réglementation en matière de pêche, montrons le pavillon français à tous les bateaux dans la Manche et la mer du Nord», explique-t-il. Sans oublier «l’assistance aux personnes» comme ce fut le cas mercredi, à une dizaine de kilomètres au large de Cherbourg, son port d’attache. Il a récupéré l’un des trois occupants d’un avion de tourisme qui venait de s’écraser en mer.
Construit à Cherbourg, admis au service actif il y a dix ans, le Pluvier – du nom d’un oiseau – mesure 54 mètres de longueur, 10 mètres de largeur et offre un tirant d’eau de 2,2 mètres. Selon Charles-Éric Canonne, le navire a déjà parcouru l’équivalent de six tours du monde.
L’officier a déjà fait escale à Dunkerque pendant l’été 2005. Il se trouvait à bord de la frégate antiaérienne Jean-Bart comme responsable des radars.
> Visite gratuite aujourd’hui de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h et demain de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Le navire est amarré au quai Freycinet 1, près du terminal croisières en face de la chambre de commerce et d’industrie, avenue de l’Université.
in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque, 26 janvier 2008

c'est ben vrai çà !

Je sais que je suis du Nord parce que...

Voici enfin les explications pour les Suisses, les Parisiens, et autres Savoyards qui ne m'ont pas encore compris....

Vous savez que vous êtes de Lille et du Nord quand :
- vous savez ce qu'est un welsh et ce qu'il y a dedans
- vous avez au moins une fois déjà comblé un ptit creux à la chicorée à 6h du mat'
- petit, vous aviez des crayons de bois et non pas des crayons à papier
- vous vous méfiez en voiture des " 62" et surtout en "75"
- vous comprenez le mot babache (et tant pis pour les babaches autour qui comprennent pas)
- pour le LOSC vous iriez loin... (Au moins jusqu'au grand stade deVilleneuve)
- en voiture on vous dit "remonte le carreau", vous savez quoi faire!
- la ducasse n'est pas pour vous uniquement une bière
- prononcer le « t » à la fin du mot « vingt » ne vous paraît pasbizarre
- il ne pleut pas c'est qu'il fait beau !
- vous savez ce qu'est de la cassonade
- vous lavez par terre avec une raclette/un racleau et une wassingue
- vous allez acheter l'essence, les clopes et la bière en Belgique
- vous dites « mettre la porte contre » et la plupart des gens comprennent.
- vous dites « marcher à pied de chaussettes »
- vous jugez la convivialité d'une ville au nombre de ses cafés
- vous ne prenez pas les baraques à frites pour des gens du voyage.
- il drache... on sort couvert
- vous connaissez la recette secrète de la fricandelle (quoique ! on en n'est jamais certain quand même)
- Eurostar, Thalys et TGV sont des mots courants
- vous devez prétexter habiter dans un igloo et porter des peaux debêtes pour plaire à vos connaissances parisiennes.
- vous connaissez la rue de la soif à Lille comme à Dunkerque
- vous réalisez que Bruxelles est vachement mieux que Paris
- à chaque fois que vous partez en vacances vous trouvez qu'il fait bon
- vous réalisez que vous êtes vachement plus musique électro que vos amis des autres régions
- la chanson d'Alain Souchon " le baiser" te rappelle tes aventures àBray-Dunes
- vous confondez pas la voix du Nord avec une ligne de train
- Vous avez jamais prétexté une grève des conducteurs de métro quand vous arrivez en retard au taf.
- la définition du mot froid vous semble vraiment différente dans le sud
- Vous regardez A s'barraque de Dany Boon sans les sous-titres
- vos doigts sentent la moule le premier week-end de septembre (MDRRRR)
- La pluie ne vous empêche pas de sortir
- Les frites avec du vinaigre et de la mayo ça vous parait normal
- Vous vous offusquez des reportages dans le Nord sur les chaînes nationales... mais ça vous fait quand même bien rire
- Dès le moindre rayon de soleil, vous squattez les terrasses (même en plein hiver).
- Vous dîtes "s'il vous plaît" en tendant la monnaie pour payer vos achats
- Pour vous, le gris est une couleur
- Vous rêvez de vivre au soleil mais l'idée de quitter Lille est difficile.
- Vous savez prononcer Pot'je vleesch (mais vous ne savez peut-être pas l'écrire)
- Vous trouvez le clapotis de la pluie romantique
- Pour vous la métropole, c'est Lille et sa région.. Pas la France entière
- Vous savez que Rijsel et Lille ne font qu'une
- Une semaine sans patate c'est impossible
- Pour vous, le carnaval à ne surtout pas manquer ce n'est ni Rio ni Nice mais celui de Dunkerque
- la phrase "je t'appelle et je te dirai quoi" n'est pas pour vous une bizarrerie mais un apport futur d'information

jeudi 24 janvier 2008




Boucan d'enfer dans la grisaille hivernale de Dunkerque quand Dragon 59 se livre à ses exercices d'hélitreuillage eu sommet de la tour du Reuze...



visite d'entrainement pour l'hélicoptère de la Sécurité Civile au-dessus de Dunkerque.

mardi 22 janvier 2008

Dunkerque : Les Chantiers de France dans la Grande Guerre

Les Chantiers de France, malgré tout !

En passant près du bastion 32, l’on se souvient d’un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître : Dunkerque, c’était aussi les Chantiers de France ! Logique, il ne reste quasiment plus rien des Chantiers hormis la "cathédrale" et une façade de hangar.

Durant la tourmente de la Grande Guerre, les chantiers connaissent leurs heures de gloire. Non content d’accueillir les hydravions militaires dès décembre 1914, les ouvriers des Chantiers de France continuent de travailler malgré la guerre…

Avant 1914, ils occupent près de 2.000 ouvriers qui sont quasiment tous mobilisés a l’entrée en conflit. Fait rare, ceux-ci reviennent travailler lors de leurs permissions ! La désorganisation prend fin en quelques semaines en rappelant des ouvriers non mobilisables. L’activité est alors toute entière tournée vers la production de guerre. On quitte le domaine exclusivement maritime pour blinder des automobiles, des locomotives et des wagons armés de canons. On y teste la construction de lance-bombes, de boucliers roulants … qui n’eurent pas toujours les résultats escomptés. Quoiqu’il en soit, les Chantiers ont livré pas moins de 300.000 grenades, des milliers d’obus de 200 mm, près de 500 caissons de canons de 75, des affûts d’artillerie… Mais l’activité principale des ateliers reste la construction navale.

Tourné vers la mer
Cinq jours avant l’entrée en guerre est lancé l’Athos, un paquebot de 19.500 tonnes appartenant aux Messageries Maritimes. Envoyé à Brest en avril 1915, il est torpillé par un sous-marin en février 1917 au large de Malte, entraînant dans la mort 754 personnes sur les 2.200 à bord. Trois autres navires sont encore sur cale en 1914 que les ouvriers achèvent tant bien que mal sous le feu allemand.

Quelques semaines plus tard, le navire suivant, le Devon, un cargo de 12.500 tonnes construit pour un armateur anglais est mis à l’eau et immédiatement convoyé à Londres.
Les Chantiers reçoivent des ouvriers sans cesse plus nombreux mais l’effectif reste longtemps à environ 700 hommes qui, galvanisés par les attaques, oeuvrent à l’achèvement de deux navires restés sur cale.

Le 9 novembre 1916, le troisième paquebot, le La Pérouse, est lancé devant les autorités civiles et militaires, entièrement armé et chaudières allumées, tant et si bien qu’il fut mis en service par la Compagnie Générale Transatlantique moins d’un mois après sa mise à l’eau. En 1917, ses activités sont essentiellement tournées vers la réparation navale. Il est vrai que les combats sont terribles et que nombre de navires de guerre nécessitent d’être remis en ordre de combat. Les besoins étant de plus en plus pressants avec la guerre maritime à outrance, l’on y arme aussi des navires civils en installant blindages et canons.

Au moment de l’offensive allemande au travers des Flandres en mars-avril 1918, se dresse le centième navire sur la cale, un navire imposant de 145 mètres de long, 18,5 de large et 23 de haut. Le mastodonte, presque achevé, a néanmoins été touché par trois torpilles aériennes. Devant l’urgence, l’Etat envoie les ouvriers de ses propres arsenaux pour aider les Dunkerquois. De fait, les Allemands concentrent leurs tirs sur le navire. Les chantiers sont pris pour cible par la pièce de Leugenboom les 2, 3, 14, 18 et 20 avril puis par les escadrilles teutonnes. Le cargo 100 est malgré tout achevé, lancé armé et chaudières allumées pour se diriger immédiatement sur Cherbourg, escorté par l’Obusier et plusieurs torpilleurs. Le navire quitte son ber le 24 avril 1918 au matin sous les ordres du Capitaine Leroux et du pilote Leleu mais il part sans cérémonie officielle, sans baptême, ni fanfare, avec la foule des militaires pour seuls témoins mais contrairement à ce qui est prévu, il doit attendre le lendemain matin pour quitter le port car l’on vient de découvrir que des mines déposées dans la nuit par un sous-marin barrent les passes. Il faut 20 heures pour les éliminer. Parti en mer sans nom, il recevra par la suite celui de Jacques-Cartier et sera par la suite le navire-école des élèves-officiers de la Marine Marchande.

Les sacrifices des ouvriers des Chantiers ne passent pas inaperçus puisqu’une citation saluant leur courage est leur est attribuée le 14 juillet 1918.

Epilogue d'une affaire ridicule !

Le Touquet et Paris règlent à l’amiable leur différend au sujet de l’appellation Paris-Plage

Après deux ans de discorde Le Touquet-Paris-Plage et Paris ont fini par trouver un accord au sujet de l’appellation Paris-Plage que se disputent les deux villes.«Ni Bertrand Delanoë ni moi n’avions envie de régler cette affaire devant le tribunal. Nous avons fini par trouver un terrain d’entente qui ne lèse ni Le Touquet-Paris-Plage ni Paris.» Léonce Deprez, le maire du Touquet, était heureux hier de voir un dossier épineux trouver une solution, surtout sans passer par la case tribunal.

Il y a deux ans, Paris attaquait Le Touquet de front, en intentant une action en justice pour demander que la station balnéaire cesse d’utiliser le terme Paris-Plage, une marque que Paris a déposée en 2002 à l’INPI (Institut national de propriété industrielle) pour promouvoir son opération plage sur les quais de la Seine et que la capitale entendait bien utiliser à son usage exclusif… On imagine la réaction du Touquet-Paris-Plage qui s’appelle ainsi depuis 1912… Bien que le dossier soit entre les mains de la justice, les avocats respectifs des deux villes ont toujours privilégié une entente à l’amiable. Il leur a fallu près de deux ans pour trouver une solution qui satisfasse les deux parties mais un protocole d’accord a été établi noir sur blanc. Il devra être entériné dans quelques jours par le conseil municipal du Touquet puis par celui de Paris.



Cet accord prévoit que Le Touquet-Paris-Plage laisse la capitale utiliser la marque déposée «Paris-Plage». En contrepartie, Paris laissera la station balnéaire de la Côte d’Opale utiliser la marque «Le Touquet-Paris-Plage» pour sa communication et sa promotion touristique. Le Touquet pourra utiliser le terme Paris-Plage pour tout ce qui concerne la localisation géographique. De même, les commerces touquettois qui utilisent le terme Paris-Plage pour leur raison sociale n’auront pas à rajouter Le Touquet sur leur enseigne.



Cerise sur le gâteau, Le Touquet et Paris envisagent de se rapprocher pour établir une communication réciproque sur leurs promotions touristiques respectives. Sur les quais de Paris, on parlera de la plage du Touquet et on parlera de Paris… à Paris-Plage.

• FABRICE LEVIEL

in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 22 janvier 2008

lundi 21 janvier 2008

avis de décès

L'un des deux derniers poilus, M. Louis de Cazenave, est décedé hier à l'age de 110 ans en sa maison de Haute-Loire, ne reste plus qu'un survivant des combats de la Grande Guerre... Bientôt le conflit quittera la Mémoire pour entrer définitivement dans l'Histoire...

Resquiescat In Pace...

dimanche 20 janvier 2008

Et si...

Et si Gravelines commençait à déconner, hein? Si la centrale se mettait à tourner de travers? Vous y avez pensé? Maintenant oui ! (rhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa lovely)

samedi 19 janvier 2008

Une autre façon de voir Gravelines


Une envie de sortie moins banale qu'il n'y parait : le plan-relief de Gravelines. Cette fidèle reproduction du Plan conservé au Palais des Beaux-Arts de Lille vous permettra de comprendre la fortification bastionnée dans un paysage hors-normes qu'est le polder du golfe de l'Aa. Pour cela, il faut se rendre à l'Arsenal. Le plan vous attend dans la salle du Gros pilier...

VOLCKERINCKHOVE : Initiation au tressage des haies avec Yser Houck

Aujourd’hui, l’association Yser Houck vous propose d’assister et de vous initier au tressage des haies.
Rares aujourd’hui sont les haies qui sont encore tressées, alors même que ces dernières constituent un véritable chef d’oeuvre tant sur le plan esthétique qu’au niveau du savoir-faire demandé.
Auparavant, les haies avaient une fonction principale qui était de clore les pâtures afin d’empêcher le bétail de s’échapper. Il fallait donc que celles-ci soient des barrières infranchissables. L’aubépine est déjà un écran peu agréable à franchir mais elle ne suffit pas à bloquer les animaux pour qui l’herbe du pré voisin est toujours la plus tendre ! Aussi, les hommes ont renforcé les qualités naturelles des haies en les tressant.

Le principe du tressage, encore appelé plissage, apparaît simple. Il faut créer des mailles entre lesquelles les animaux ne puissent pas passer en incurvant les plants. En pratique, la chose est beaucoup moins simple. Cette technique demande de la patience et beaucoup de savoir-faire basé sur une connaissance de la nature.
Malheureusement, peu de personnes savent encore mettre cette technique en oeuvre, celle-ci s’étant perdue avec l’arrachage des haies et l’implantation de clôtures.
Yser Houck vous propose de venir découvrir ou redécouvrir cette technique. Vous pourrez à la fois en connaître le principe, assister à sa mise en oeuvre et ensuite ce sera à votre tour de jouer.
Cette initiation gratuite aura lieu au 94, route de la Reine Becque à Volckerinckhove (fléchage à partir du centre du village) à partir de 14 h. • > Pour tout renseignement, contacter l’association Yser Houck au 03 28 62 07 73 ou yser.houck@free.fr

in La Voix du Nord, édition de Dunkerque, 19 janvier 2008

lundi 14 janvier 2008

envie d'évasion

Pas vous? Pas envie de jouer à Jack Kerouac? Tout plaquer, juste quelques jours, partir les mains dans les poches, le nez au vent, sans idée de destination et se laisser mener par les chemins et piedsentes... S'abriter un instant sous les frondaisons et jouir du temps qui passe?


Moi... oui...

jeudi 10 janvier 2008

attendez vous à subir l'incurie de l'Etat et la colère de la nature

Scénario catastrophe pour les wateringues ?
LITTORAL•
L’inquiétude grandit dans le polder où vivent 450 000 habitants. Faute de financements de l’État, le système serait en péril.

Réchauffement climatique annoncé, gel des crédits de l’État, l’inquiétude grandit au pays des wateringues. Efficace, le système de rejet des eaux à la mer pourrait se gripper, faute de moyens financiers suffisants. Les 450 000 habitants du polder conquis sur la mer voilà huit siècles doivent-ils redouter un scénario catastrophe ?
PAR OLIVIER TARTART region@lavoixdunord.fr

Un mauvais film catastrophe : 200 kilomètres carrés noyés sous les eaux, dans le Dunkerquois, l’arrière-pays du Calaisis et le marais audomarois, des dégâts estimés à 150 millions d’euros, des mois avant que le polder ne s’assèche à nouveau. Voilà quel serait le visage du polder de l’Aa demain, si le système d’évacuation des eaux de crues venait à se gripper. Un scénario redouté par l’Institution interdépartementale des wateringues, chargée depuis trois décennies d’empêcher que la mer du Nord ne reprenne un territoire de 1 000 km² chèrement conquis au Moyen Âge. Seulement voilà : la source de financements des services de l’État semble tarie. Pire, ils tardent à verser le million d’euros promis pour financer les investissements entrepris en 2005.

Ce scénario catastrophe serait-il peu plausible ? Nullement, selon les acteurs de terrain. La région semble même avoir été à deux doigts de passer de la théorie à la pratique ces dernières semaines. Pas plus tard que le 8 novembre. Déchaînée, la mer du Nord avait, par exemple, repris ses aises sur la digue à Malo-les-Bains. «Nous avons eu une frayeur a posteriori, avoue Jean Schepman, président de l’Institution interdépartementale. La surcote était de 2,10 m seulement, le coefficient n’était pas énorme (76). Que serait-il arrivé lors d’une marée d’équinoxe ? Et si en plus, notre système de pompage n’était pas efficace ?»

Comment le système complexe des wateringues (d’une capacité totale de pompage de 120 m³ par seconde) peut-il être pris en défaut ?

Parce qu’il est aujourd’hui à un tournant, estime Hervé Poher, vice-président de l’Institution interdépartementale. «On est passé d’un système agricole à un système urbain et industriel, ce qui augmente l’imperméabilisation des sols et la vitesse de ruissellement des eaux.» Si on y ajoute les changements climatiques annoncés et un gel des crédits de l’État, l’ancien maire de Guînes s’avoue peu optimiste : «Le territoire connaîtra d’ici deux-trois ans une catastrophe majeure, comme la Somme l’a vécue. On va se réveiller trop tard. Et là l’argent viendra !»

Dissolution
Si les ministères tardent à s’acquitter de leurs dettes, le préfet Canepa a chargé, début 2006, deux missions de se pencher sur les wateringues. D’étudier la modernisation de leur organisation et de les aider à trouver de nouveaux financements (4,7 ME par an). Car, quel que soit le scénario, la quête de fonds s’annonce compliquée.Les conclusions des missions, rendues publiques voici peu, soulignent la complexité administrative, entre des sections qui ont édifié le réseau de watergangs au Moyen Âge, et une Institution née voici trente ans pour évacuer l’eau collectée vers la mer.

Va-t-on vers la création d’un syndicat mixte ?
Les treize sections du Nord - Pas-de-Calais craignent une dissolution pure et simple. L’Institution, financée par les conseils généraux, rappelle que la mission d’assèchement du polder n’est pas de la compétence des Départements, «mais bien une mission de service public, on en appelle à la solidarité nationale». La question du financement est tout aussi épineuse, tout comme la gestion des portes à la mer (l’écluse Tixier, tête de pont de la lutte contre l’invasion marine, est en mauvais état). Les acteurs du dossier se sont réunis autour de Jean-Régis Borius, sous-préfet de Dunkerque. D’autres rendez-vous sont programmés pour trouver un avenir financier au système des wateringues. Ainsi qu’à son polder de 1 000 km² habité par 450 000 habitants. •

«L’État nous abandonne»
«Lucide et combatif», Jean Schepman préside l’Institution interdépartementale depuis près de dix ans. Il pousse un cri d’alarme.

Que pensez-vous des deux rapports présentés par le préfet ?
«C’est une contribution de l’État, me dit-on, rien n’est décidé. Bien. Cette étude a pris deux ans. Et pendant ce temps, plus de financements. J’attends un million d’euros promis pour 2005, pour lequel les travaux ont été engagés. Le préfet m’a annoncé un versement de 250 000 E. Pour l’instant, seuls 60 000 E ont été versés. C’est insultant pour le territoire.»

Pourquoi l’État ne finance-t-il plus l’Institution ?
«La partie fonctionnement (électricité, personnel, siège, etc.) est assurée par les conseils généraux. L’État assurait, jusqu’en 2005, les investissements sur les gros ouvrages d’évacuation à la mer. Le ministère de l’Environnement met l’accent sur le préventif, les zones de retenue d’eau, en amont. Je dis : “Chiche !”. Nos investissements ne correspondraient plus aux prérogatives du ministère de l’Agriculture.
Le secteur agricole n’est plus stratégique pour ce territoire ? Et pourquoi pomper un territoire qu’on abandonne ? Je suis surpris du manque de réactions du syndicalisme agricole. L’Institution continuera tout de même à pomper, mais qu’on nous dise la vérité ! Pourquoi nous aider pendant trente ans à monter un système et nous abandonner alors que ce système, tout le monde le dit, marche bien ?
»

– Êtes-vous favorable à la création d’un syndicat mixte ?
«Ce n’est pas ma tâche ! D’autres responsables doivent organiser le territoire. L’Institution continuera son rôle modeste, c’est-à-dire assurer l’évacuation des eaux de crues des wateringues, sans se mêler du fonctionnement des sections. Mais il serait dangereux que les sections perdent leurs prérogatives car les agriculteurs jouent un rôle de service public.»

– Quelles solutions demain ?
«Le conseil général du Nord crée des zones de stockage. On peut aussi monter les digues pour lutter contre les invasions marines. Ou se dire qu’à plus ou moins long terme, la mer montera, et organiser des zones où continuer à vivre et d’autres à abandonner. C’est la solution retenue en 1953 par les Pays-Bas suite aux terribles inondations. Veut-on cela ?»
• O. T.

L’impossible taxation
Comment financer demain l’Institution interdépartementale, retrait de l’État oblige ? En taxant les propriétaires fonciers (particuliers, industries, Départements…) en fonction de l’usage du terrain, répondent les rapporteurs interministériels. Pas évident à mettre en place… Adieu les subsides des ministères de l’Agriculture et de l’Environnement.
Qui les remplacera ? Selon le rapport interministériel, 4,7 millions d’euros par an sont nécessaires pour pérenniser le système hydraulique. Sans même parler de nouveaux aménagements. Aujourd’hui, les propriétaires fonciers (agriculteurs, communes, conseils généraux pour l’emprise des routes départementales…) payent une taxe d’assèchement à la section dont ils dépendent. «Une somme qui varie aujourd’hui entre 17 et 27 euros annuels par hectare», assurent les rapporteurs.Seulement voilà : un hectare de terre agricole se valorise moins qu’une même surface dévolue à l’habitat, aux commerces ou à l’industrie. L’idée paraît toute simple : pourquoi ne pas taxer plus ceux qui tirent davantage de profits de l’assèchement (collectivités, entreprises, etc.) ?

Le précédent de 1995
Une entreprise similaire avait été envisagée en 1995 par la 4e section du Nord (l’est du Dunkerquois). Face à des difficultés financières, la section avait décidé de taxer chaque habitation à hauteur de 100 francs (15 E). Tollé général. La nouvelle taxe avait alors disparu aussi vite qu’elle avait été décidée.«On était passé de 1 000 contributeurs à 24 000, se souvient André Delattre, président de l’Union des wateringues. Ingérable. Des conventions avaient été alors signées avec les communautés de communes, en ce qui concerne le Nord. Demain, ce système pourrait être étendu au Pas-de-Calais. Et les sections devront sans doute participer pour financer les investissements de l’Institution interdépartementale.»
• O. T.

REPÈRES
Sections de wateringues

Au nombre de 5 dans le Nord et 8 dans le Pas-de-Calais, les sections (chapeautées par l’Union des wateringues) assurent l’entretien du réseau de watergangs, la création et la gestion des ouvrages hydrauliques et des stations de relèvement (1 500 km de fossés et 100 stations de pompage).

Leur budget de fonctionnement est alimenté par une taxe d’assèchement acquittée annuellement par les propriétaires fonciers.

Institution interdépartementale
Elle a vu le jour en 1977, à l’initiative des conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, des services de l’Agriculture et des Voies navigables.

Sa mission : réaliser des ouvrages d’évacuation des crues. Elle gère aujourd’hui 10 stations de pompage (capacité totale : 120 m³/s) pour faire face aux crues dites décennales.

in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 10 janvier 2008

Venus de si loin pour défendre nos contrées... les troupes Indiennes de sa Gracieuse Majesté jetés dans la Grande Guerre et dans nos basses terres...

mardi 8 janvier 2008

Et n'oubliez pas... Si non oscillas, noli tintinnare...

des voeux et des rendez-vous au Fort de Leveau à Feignies


dans le fond, c'est pas de chance

PLOUF ! «Duchesse-Anne» : l’hypothèse des «canons» a pris du plomb dans l’aile !

Des canons sous le «Duchesse-Anne» ? La plongée des gendarmes maritimes hier matin dans le bassin du Commerce semble avoir démontré que les quatre tubes creux découverts sous le trois-mâts n’en sont pas.

10 h 30 : les cinq gendarmes maritimes de Dunkerque placés sous l’autorité du chef Didier Loze sont parés à plonger. Trois gendarmes de la brigade nautique côtière de Calais sont venus apporter un soutien humain mais surtout logistique : une caméra vidéo placée dans un caisson étanche. En surface, un écran permet de suivre les plongeurs à la trace, partis explorer à 6-7 m de profondeur, dans une eau ne dépassant guère les 8° C.


Objectif : aller voir de plus près ce que sont vraiment les quatre formes découvertes par les gendarmes lors d’un exercice en novembre. «On saura bientôt si c’est un canon ou un tuyau rouillé», glisse avec un sourire Marie-Laure Griffaton, conservatrice du Musée portuaire, accompagnée par sa directrice, Isabelle Roussel, et son président, Jean Deweerdt.


10 h 55 : La conservatrice jette un oeil inquiet sur l’écran de surface. S’interroge sur le profil qu’offrent les objets gisant au fond du bassin. Et confirme la procédure à suivre si d’aventure les objets avaient une quelconque valeur ? «Une demande à adresser au Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), assure Marie-Laure Griffaton, car on ne peut pas remonter nous-mêmes. Puis une autre au propriétaire, sans doute la CUD.»


11 h 35 : Le suspense prend fin quand les plongeurs font surface. «Le fond a bougé depuis notre dernière plongée, on a vu quatre tubes creux de 1,50 m de long et de 25 cm de diamètre environ», assure le chef Loze. Du côté du Musée portuaire, on semble s’être fait une raison. Lesdits tubes ne semblent pas faire suffisamment le poids pour être d’anciens canons.Alors, qu’y a-t-il sous le noble trois-mâts ? Peut-être tout simplement des bittes interdisant le stationnement, quai de la Citadelle, devant le navire et le musée. L’examen de la vidéo d’hier par des spécialistes pourrait confirmer cette hypothèse. •

O. T.


in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque du 8 janvier 2008.

Rendez-vous avec le Grand Messiant Loup...


La future rue Clemenceau pour la façade et le beffroi de l'Hôtel de ville en ligne de mire, la rue des vieux quartiers devenue rue Poincaré après la Grande guerre, les stigmates de la guerre, les maisons bordant st-Eloi de Dunkerque, le tram... Autant de souvenirs effacés par le temps...


Image de la Grande Guerre où dès le début du conflit, l'église saint-Eloi de Dunkerque est durement touchée. L'intéret du cliché? De montrer que l'église était bordée de maisons, aujourd'hui disparues.

lundi 7 janvier 2008

souvenirs des batailles en Flandres

Pris à Dixmude, ces soldats allemands comprennent que la guerre est terminée pour eux, finie la boue des Flandres, les tranchées, l'eau de l'Yser, direction les camps de prisonniers loin de la ligne de front...

le port de Dunkerque, côté souvenirs...

Entre-deux-guerres, comme pendant trois décennies après le conflit, le port dunkerquois est encore encombré de navires chargés au ras de la cale de produits venus du monde entier et les quais sont encore encombrés par sa forêt de grues... Aujourd'hui, les darses semblent vides, les grues survivent sur les quais de certains armements, ailleurs elles ont été remplacées par des grues autoportées... Et la nostalgie saisit ceux qui portent leurs pas sur les docks et se souviennent des bateaux à couple...

dimanche 6 janvier 2008

Des canons vers la mer

Il est adossé à la côte, posé sur le sable de l’embouchure de la Slack. Le fort d’Ambleteuse est d’une importance capitale : ses feux couvrent un abri portuaire coincé entre les falaises abruptes du Boulonnais, un havre rare pour le mouillage. Ancienne position anglaise, Henri VIII y construisit une citadelle à cinq bastions et de deux forts.



Devenu français, Ambleteuse fait l’objet de toute l’attention de Vauban qui édifie le fort entre 1685 et 1690. Edifié sur l’estran, il est typique des forts à la mer de l’ingénieur français. L’accès est protégé par la mer à marée haute qui vient lécher la base de ses murs. Quand celle-ci se retire, l’on s’aperçoit qu’il est devancé par un entablement rocheux large et glissant. Il oblige les assaillants à se découvrir en leur interdisant un échouage pour débarquer au plus près.

Le fort se compose de trois batteries aux missions distinctes : la batterie basse, semi-circulaire, doit tirer dans les coques des navires pour les envoyer par le fond. La tour abrite une batterie haute tirant pour démâter. Entre les deux s’ajoute une batterie intermédiaire sous casemate dont deux meurtrières regardent vers l’arrière-pays, renforçant la défense.
La batterie connaît un regain d’activité lors du Camp de Boulogne puis elle est intégrée au Mur de l’Atlantique par les Allemands. Jugeant la position intéressante, ils y ajoutent une casemate bétonnée complétant des batteries d’artillerie lourde cachées dans l’estuaire de la Slack.


Sur les plages du Nord comme du Pas-de-Calais gisent les témoins d'une guerre longue et difficile.

Vestiges d'un mur inutile...

samedi 5 janvier 2008

Une idée de sortie : les dinosaures bruxellois

Bruxelles : un trésor de dinosaures

ARCHÉOLOGIELa plus grande galerie d’Europe a rouvert ses portes au muséum des Sciences naturelles après trois ans de travaux
Une cinquantaine d’iguanodons, de diplodocus et autres tyrannosaures ont réinvesti le muséum des Sciences naturelles de Bruxelles. Trois ans de travaux ont été nécessaires à la rénovation de la plus grande galerie de dinosaures d’Europe. Visite guidée avec le paléontologue Pascal Godefroit, conseiller scientifique de l’exposition
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PAR ELSA GRENOUILLET region@lavoixdunord.fr

À peine la visite commencée, on se trouve nez à nez avec neuf iguanodons. Du haut de la mezzanine, la vue est à couper le souffle. Majestueux, les squelettes de ces reptiles géants ont retrouvé, après trois années de travaux, la plus grande galerie de dinosaures d’Europe. «Les 3.000 m² de la galerie ont été entièrement rénovés, précise notre guide, Pascal Godefroit, paléontologue. Nous avons dû démonter chaque squelette, os après os, nous les avons curetés, conservés à l’abri puis remontés dans leur nouvel environnement.» Depuis octobre, 48 squelettes reconstitués sont ainsi exposés en taille réelle, histoire de se mesurer physiquement à ces colosses. Les plus imposants, les iguanodons, mesurent jusqu’à 5 m de haut et 7 m de long. Ils ont rejoint une cage de verre, écrin indispensable pour les protéger de la lumière et du temps. «Ces spécimens ont 125 millions d’années, explique notre guide. Ils ont été trouvés par hasard, parmi une trentaine de squelettes de dinosaures, en 1878, dans une mine belge à Bernissart, à quelques kilomètres de la frontière française. En terme de qualité et de quantité de squelettes, c’est une découverte encore inégalée

Des dinosaures encore parmi nous
Dans la galerie, un bijou d’Art nouveau avec colonnes en fer et verrière, pas de panneaux didactiques. L’exposition joue sur l’interactivité. Quiz, interviews vidéo de spécialistes, bornes multimédia, elle s’adapte à tous les publics, marmots, fins connaisseurs ou simples curieux. Les plus jeunes prendront d’assaut le "PaléoLAB", un laboratoire pédagogique et ludique. Ici, on touche, on manipule, on déterre des fossiles et on apprend à faire des moulages.
Le reste de la galerie se divise en trois grandes zones thématiques pour une véritable plongée dans le monde de la paléontologie.
Rien à envier au Jurassic Park de Spielberg. La visite est un véritable voyage dans le temps.Première étape, le sous-sol, où a été recréée une partie de la mine de Bernissart. Les ossements de douze iguanodons y sont partiellement ensevelis. Une occasion de découvrir toutes les ficelles du métier de paléontologue. Puis, on rejoint le rez-de-chaussée où l’exposition s’attarde sur le mode de vie des dinosaures. «On oublie parfois qu’il s’agissait d’animaux vivants ! On montre comment ces géants arrivaient à se déplacer, à communiquer, à s’alimenter ou se reproduire et en général comment ils évoluaient. Des recherches ont par exemple montré que les dinosaures ne mettaient qu’un ou deux ans pour atteindre la moitié de leur taille adulte.» On se focalise ensuite sur l’évolution de deux de ces reptiles géants : l’iguanodon et le tyrannosaure. «Mais il ne faut pas oublier que l’on connaît environ mille types de dinosaures. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg, confie Pascal Godefroit. Chaque espèce ne vivait pas plus de deux millions d’années. Or, les dinosaures ont existé pendant 160 millions d’années ! Il reste donc beaucoup à découvrir.»

En fin d’expo, place au scoop !
«On a découvert en Chine les squelettes de petits dinosaures qui portaient un duvet. Leurs plumes leur servaient à maintenir leur température corporelle. Ces animaux sont les ancêtres directs des oiseaux d’aujourd’hui.»

Attention, les dinosaures sont encore parmi nous ! •
> Muséum des Sciences naturelles de Bruxelles, 29, rue Vautier. Ouvert du mardi au vendredi de 9 h 30 à 16 h 45, le week-end et pendant les vacances de 10 h à 18 h. 7 euros (tarif plein), 6 euros (tarif réduit) et gratuit pour les moins de six ans.
Gratuit pour tous le premier mercredi du mois à partir de 13 h.
PaléoLAB : 2 euros. Tél. 0032 2 627 42 38. http://www.sciencesnaturelles.be/

in LA VOIX DU NORD, édition régionale du 4 janvier 2008

Pour vous messieurs, puisqu'il parait qu'elle fait partie des grands fantasmes masculins...

demain, on tire les rois...

Longtemps, le 6 janvier (Epiphanie) fût plus important que le jour de Noël.
Comme beaucoup de fêtes chrétiennes, la date de l'Epiphanie correspond à l'origine à une fête paienne. Autrefois, les Romains fêtaient les Saturnales. Ces fêtes duraient 7 jours et tout était autorisé.

A cette occasion, les soldats tiraient au sort, grâce à une fève, un condamné à mort qui devenait "roi" le temps des réjouissances. Une fois les Saturnales achevées, la sentence était exécutée.

On avait également pris l'habitude d'envoyer des gâteaux à ses amis. Sous l'ancien régime, on l'appela "gâteau des rois" car cela tombait en pleine période des redevances féodales et il était d'usage d'en offrir un à son seigneur. Puis le concordat de 1801 a fixé la date de l'épiphanie au 6 janvier.

Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie "apparition". Célébrée le 6 janvier, cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages.

Ce jour est aussi celui du premier miracle des noces de Cana et avant tout la date de baptême du Christ.

Dès le Ve siècle, l'Eglise donna une importance considérable à cet événement. Pendant des siècles les chrétiens d'Orient célébrèrent la Nativité le jour de l'Epiphanie. Les Arméniens du Caucase le font encore aujourd'hui. Au Ier siècle il fut déjà décidé de donner primauté à la naissance du Christ plutôt qu'à l'Epiphanie.

La galette des rois, est une tradition typiquement française qui avait déjà cours au XIVe siècle. La galette était partagée en autant de portions que de convives, plus une. Cette portion supplémentaire, appelée "part du Bon Dieu" ou "part de la Vierge", était destinée au premier pauvre qui se présenterait.

LES ROIS MAGES
Venus d'Orient, trois rois se mirent en route en suivant la lumière de l'étoile qui les guida jusqu'à Bethléem. L'Épiphanie commémore la visite des trois rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar venus porter les présents à l'enfant Jésus, qu'ils appelèrent le "Nouveau Roi des Juifs". Quand ils le découvrirent dans l'étable, près de ses parents, Marie et Joseph, ils s'agenouillèrent devant lui en signe de respect et lui apportèrent de l'or, de la myrrhe et de l'encens.

L'origine des Rois mages est aujourd'hui encore obscure. On les dits savants, riches mais errants. Ces mystérieux personnages alimentèrent l'imaginaire qui enveloppe Noël.

MELCHIOR venait de Nubie, c'est le plus âgé des trois, il apporte de l'or, symbole royal.
BALTHAZAR apporte de la myrrhe, symbole sacerdotal. C'est une sorte de gomme produit d'un arbre en Arabie, le balsamier, utilisée dans la préparation cosmétique et en pharmacie.
GASPARD le plus jeune apporte de l'encens, symbole prophétique, c'est une résine (de la Boswella Sacra) dégageant un parfum lorsqu'on la fait brûler.

Dans l'Evangile de Matthieu 2:1-12, qui ne mentionne pas leurs noms, ils sont présentés comme des riches personnages ayant visité l'enfant Jésus à Bethléem en Judée au temps du roi Hérode. (L'Evangile de Luc 2:15-21 ne parle pas des mages ; par contre, il mentionne la visite des bergers.)

Les rois mages, furent d'abord représentés comme des Perses. Un manuscrit grec, traduit en latin, révèle leurs noms, qui, plus tard, furent légèrement déformés et devinrent : Balthazar avec la peau cuivrée, Gaspard avec la peau foncée, et Melchior avec la peau blanche. De même, on les fera paraître l'un imberbe, l'autre moustachu et le troisième barbu, leur attribuant ainsi les trois âges de la vie.

Longtemps ce jour là, on célébra le miracle de Cana : de l'eau changée en vin.

vendredi 4 janvier 2008

Un grand classique du Grand Nord...

Comme à l'armée, en Ordre Serré !

Vu comme ça, le sourire est agréable...

De voûtes en portes, de murailles en passages, laissez vous tenter par les murs de Vauban si nombreux dans la région. Les arbres dénudés offrent de curieux points de vue sur les vestiges de nos guerres passées...

Et maintenant que faire si ce n'est attendre que revienne le printemps et ses corolles accrochées aux arbres...

Il fait un temps de gueux, gris, froid, et encore, il ne neige pas comme hier, et pourtant, c'est encore un bon moment pour aller découvrir la région, comme par exemple déambuler au long des remparts de Bergues...

Les bastions de Vauban ont regagné le coeur des villes grâce à Septentrion

L’année Vauban est terminée, et le projet Septentrion avec elle. Les dix-neuf villes du Nord - Pas-de-Calais, Belgique et Pays-Bas qui ont toutes en commun d’avoir été fortifiées par l’architecte militaire du Roi-Soleil ont eu quatre ans pour mettre en commun leur passé et redorer leurs bastions grâce à une aide de 15 millions d’euros. Mais le classement à l’UNESCO, qui figurait en ligne de mire de leur action, semble bien compromis.

PAR DAVID MONNERY region@lavoixdunord.fr

Ce sont des chemins d’interprétation sur les remparts qui ont été mis en place à Bergues, Watten ou au Quesnoy. À Ypres, c’est l’ancienne boulangerie militaire (1680) qui est en cours de réhabilitation en cinq salles de réunion et d’exposition. Un escalier de la même époque a aussi été rouvert et éclairé pour permettre aux promeneurs de naviguer entre les remparts tricentenaires et les fossés réhabilités en parc. À Lille, c’est entre autres les 1 700 mètres de la voie des combattants qui ont été rénovés autour de la citadelle.Bref, avec ses 12 millions d’euros dépensés (dont 8 millions financés par l’Europe), Septentrion a travaillé pour replacer l’oeuvre de Vauban au coeur des dix-neuf villes de la région, de Belgique et des Pays-Bas.

«Richesses culturelles»
«En quatre ans nous avons redécouvert les richesses culturelles qui se cachent derrière ce patrimoine, une architecture à haute valeur touristique qui assure le maintien des espaces verts en centre-ville», se réjouit Bernard Derosier, président du conseil général du Nord, instance chargée de coordonner l’action.Outre les divers travaux qu’il a accompagnés financièrement, le projet Septentrion a également permis de tisser des liens durables entre les villes partenaires. Un site Internet a été mis en ligne (www.septentrion-nwe.org), des expositions ont été montées, etc.
Pour couronner toute cette action, un classement au patrimoine mondial de l’UNESCO aurait ravi les dix-neuf villes. Mais Septentrion s’est fait griller la politesse par le réseau Vauban, dans lequel on retrouve la citadelle… d’Arras.«La France a décidé de soutenir la candidature du réseau Vauban qui regroupe quatorze sites français et qui fait l’impasse sur la réalité transnationale de ces réalisations», commente, un brin amer, Bernard Derosier. «On aurait aimé être plus aidés par la France, mais je ne veux pas croire que des intérêts politiques sont allés vers le réseau Vauban… Cependant nous n’avions pas comme unique objectif d’être classé à l’UNESCO. Notre travail existe depuis quatre ans, il doit servir aux urbanistes dans l’aménagement des villes bastionnées pour y inscrire les populations contemporaines.»

Septentrion 2
Tous les ponts ne sont pas coupés pour autant : si le réseau Vauban venait à être classé, Septentrion étudierait les modalités pour s’en rapprocher. Dans le cas contraire, le projet transfrontalier verrait sa candidature relancée. Et quoi qu’il en soit, Septentrion ne compte pas rendre les armes : le deuxième volet du projet est actuellement dans les cartons, qui s’inscrirait dans le programme européen 2008-2013. «Nous réfléchissons à différentes pistes qui nous permettront de présenter une nouvelle candidature à l’automne 2008 avec plus ou moins de partenaires», commente Freddy Dolphin, chef du projet Septentrion. L’intérêt pourrait être de gérer les projets d’urbanisme autour de ces remparts. •

> Les villes participantes : Aire-sur-la-Lys, Bergues, Bouchain, Cambrai, Condé-sur-l’Escaut, Gravelines, Landrecies, Le Quesnoy, Lille, Maubeuge, Saint-Omer, Watten. En Belgique : Charleroi, Ypres, Lanaken. Aux Pays-Bas : Maastricht,’s-Hertogenbosch (Bois-le-Duc). > www.septentrion-nwe.org

In LA VOIX DU NORD, édition régionale du 4 janvier 2008

mercredi 2 janvier 2008

premier cliché de l'année

Premier cliché pour 2008... Désolé de ne pouvoir apporter quelques vues plus orignales que cette demoiselle s'étirant à la balustrade de la patinoire installée sur la Place de l'Hôtel de Ville de Dunkerque avant de s'élancer sur la glace sous un soleil éclatant, enfin de retour après quelques jours de pluie et de brumes hivernales et glacées... Espérons que le beau temps et la lumière se maintiennent dans nos cieux septentrionaux...

mardi 1 janvier 2008

Et vous cette semaine, ferez vous comme lui, prendrez vous un peu de repos?

De janvier et du jour de l’an en particulier, des vœux, de l’année bissextile 2008 et calendrier…

Au fil des siècles et au gré des époques, des pays et aussi des églises, l’année a commencé à des dates très différentes. Premier mars dans le premier calendrier romain, mais alors janvier et février n’existaient pas, puis 1er janvier avec la mise en place du calendrier «julien», Noël sous Charlemagne, et cela jusqu’au XII ème siècle dans certains lieux comme à Soissons, ou Pâques au temps des Capétiens, ou d’autres dates encore !
C’est ainsi qu’on peut lire, dans la généalogie des Rois de France de Bouchet en 1506 : «Charles VIII alla à trépas au chasteau d’Amboise le (samedi) 7 avril 1497 avant Pasques ( le 15 avril cette année là) à compter l’année à la feste de Pasques ainsi qu’on le fait à Paris, et en 1498 à commencer à l’Annonciation de Nostre-Dame ainsi qu’on le fait en Aquitaine.» C’est l’édit de Roussillon de Charles IX en 1564 qui décréta que l’année devait débuter obligatoirement en France au 1er janvier.

Il nous reste en héritage de ces fluctuations : les étrennes et les fausses étrennes «poissons d’avril», lointains souvenir de ces dates révolues.
Les Romains accompagnaient le début de l’an par des vœux de prospérité. Quintus Aurélius Symmachus, Symmaque ( -345/-402), nous rapporte que l’usage de ces vœux fut introduit sous l’autorité du roi Tatius Sabinus qui fut le premier à recevoir la verbena (la verveine) du bois sacré de la déesse Strenia ou Strenna, pour le bon augure de la nouvelle année. Ces vœux étaient avant tout destinés aux personnes de valeur et de mérite, puis prirent de telles dimensions et occupaient une telle place les six ou sept premiers jours de l’année que Tibère, empereur d’une humeur plus sombre, fut obligé de les interdire au-delà du premier Jour de l’An. Caligula les fit rétablir y trouvant un grand intérêt. Claude abolit ce que son prédécesseur avait rétabli.
On ne peut s’empêcher de penser aux sempiternelles cérémonies des vœux qui sont un bon prétexte à un grand nombre d’administrations et d’organisations, et non des moindres, pour ne pas répondre, tant ces cérémonies les préoccupent. Que celui qui n’a aucun exemple de cette perturbation lève le doigt ! Le peuple perpétua longtemps la coutume au point que le concile d’Auxerre, en 587 tenta de la réglementer. Les étrennes, jointes à des sacrifices étaient devenues véritablement diaboliques. Les confréries perpétuèrent la tradition. On en trouve des traces dans les statuts de la confrérie des drapiers en 1362. Les coutumes suivaient alors les variations des dates de début de l’an selon les lieux.

Nous sommes nombreux à nous souvenir des étrennes de début janvier, quand le commerce n’avait pas encore pris le pas sur la fête de Noël avec sa débauche de cadeaux et de Père Noël. Cela avait encore un peu de sens ! Vive le Père Noël et ses cadeaux s’il ne nous fait pas oublier le sens de cette fête ! Nous avons le devoir de rappeler à nos «chers petits» qu’il y a autre chose !

Quant aux cartes de vœux elles ont commencé à faire leur apparition tardivement au milieu du XVII ème siècle grâce à un nouveau procédé d’imprimerie mis au point en Allemagne par Aloÿs Senefelder en 1796, la lithographie, qui permettait de reproduire en très grande quantité un dessin ou un texte gravé au préalable sur une pierre. La tradition d’enveloppes décorées de motifs de Noël, puis des cartes de souhaits s’est développée à l’époque de la création des timbres-poste notamment sous l’impulsion de John Calcott Horsley pour le compte de Sir Henry Cole, conservateur du musée Victoria et Albert de Londres, avant de venir jusque chez nous via les Etats-Unis vers 1860 avec l’installation de l’imprimerie de Louis Prang, un lithographe allemand émigré outre-Atlantique et installé à Boston.

Tout le monde s’accorde pour faire du 1er janvier le début de l’année civile, et personne ne remet plus en cause cette date, même si elle ne correspond pas à grand chose en référence au soleil ou à la lune. Il faut bien, pour des tas de raisons, avoir des butoirs ! Par contre 2008 dans lequel nous entrons sera marqué par deux évènements qui nous rappellent le souci des hommes, tout au long des siècles de faire coïncider le cycle du soleil et les saisons et d’harmoniser la course de la terre tout au long de l’année avec le cycle de la lune. Je veux parler de l’année bissextile et de la date de Pâques.

L’origine du bissextile est complexe et lointaine. Chaldéens, Babyloniens, Grecs, Chinois, Egyptiens, Romains entre autres, s’étaient aperçu d’un problème de concordance entre leurs différents calendriers et les saisons régies par le soleil, et les phases de la lune, qui ont, elles, tant d’influence sur les plantes et les hommes. On ajoutait alors des jours «épagomènes» c’est à dire supplémentaires. Ces jours étaient dans la plupart des cas considérés comme néfastes ou jours de malheur. On retrouve cette vieille croyance pour nos années bissextiles comme le rappelle ce proverbe qui invite à la prudence : «En l’année bissextile, garde du blé pour l’an qui suit !».

L’année bissextile allait amener la ruine sur les récoltes et le bétail. Aussi gardait-on davantage de réserves. Rassurons-nous tout de suite, un autre dicton qui a cours en Provence, nous dit le contraire : «N’aie nulle peur de l’année bissextile mais de celle d’avant et de celle d’après»

Les premiers habitants de Rome avaient pris tout naturellement comme référence le calendrier en usage chez les gens du coin, c’est à dire ceux du pays d’Albe, qui ne comptait que 304 jours, répartis sur dix mois, désignés par leur numéro d’ordre, ce qui nous donne toujours l’étymologie de nos mois de septembre, octobre, novembre et décembre ( 7ème, 8 ème, 9 ème et 10 ème mois). C’était le calendrier «Albain». L’année commençait en mars, mois consacré à ce dieu père de Romulus et Remus. Après la guerre entre Romains et Sabins et le fameux «rapt des Sabines» il fut établi que les rois seraient en alternance Romains et Sabins. Sous le règne du roi sabin Numa Pompilus (-715 à -642) on tenta d’établir des règles pour le culte des dieux et on mit en place un nouveau calendrier appelé le «calendrier pré-julien». Pour compenser le décalage constaté entre les saisons et le cycle du soleil, on fit un premier ajout de 50 jours. Ce sont nos mois de janvier et de février. Mais 304+50 cela donnait un chiffre pair et les jours pairs étaient considérés comme néfastes. D’où sans doute le dicton que je viens de citer.

Les calculs étant encore insuffisants pour faire le lien avec le début des calendes de mars et le début de l’année, d’autres ajouts furent nécessaires. On décréta un «mensis intercalaris» pour arriver à une durée d’année moyenne de 365, 25 jours, ce chiffre étant à rapprocher de la durée de «l’année sidérale», c’est à dire du temps que met le soleil pour revenir en face de la même étoile, qui est de 365 jours, 6 heures, neuf minutes et 9,5 secondes, ou de «l’année tropique», c’est à dire de l’intervalle entre deux passages du soleil au «point vernal» qui est de 365 jours, 5 heures, 48 minutes et 45 secondes. Faible écart ! Il faut souligner la prouesse d’un calcul aussi précis, résultant essentiellement d’observations, sans instruments sophistiqués. Ce «mensis intercalaris» était appliqué de façon un peu désordonnée, par les «pontifes» de Rome, dont une des fonctions était de faire connaître tous les débuts de mois, quels seraient les jours de travail et les jours fériés et les différentes célébrations des dieux. Jules César, devenu Grand Pontife, fut à l’origine de nouvelles dispositions. Avec un peu d’imagination, on peut dire, qu’au cours de ses aventures en Égypte il eut connaissance du calendrier de ce pays et des travaux de tous ces savants que «le Grand Conquérant» Alexandre avait fait venir à Alexandrie, tels : Aristarque qui avait conçu une horloge solaire et qui avait osé avancer que la terre se déplaçait par rapport au soleil ; Ératosthène qui avait mesuré l’inclinaison de la terre ; Hipparque qui avait découvert la précision des équinoxes et fait lui aussi un calcul précis de la durée de l’année solaire à 6 minutes près ! et Ptolémée, bien sûr ! Jules César chargea Sosigène, dit «d’Alexandrie», d’établir un nouveau calendrier plus adapté. C’est le «calendrier Julien» encore en usage chez les orthodoxes. On ne sait pas ce qui aurait pu se passer si le nez de Cléopâtre avait été plus long !

Pour établir les concordances, l’année 46 avant JC eut une durée exceptionnelle de 445 jours. Elle fut appelée «Ultimus annus confusionis» : la dernière année de la confusion. Le nouveau calendrier supprimait le "mensis intercalaris", décrétait un mois de février de 29 jours et une alternance de 30 et 31 jours pour les autres mois et un doublement du 24 février, tous les quatre ans, c’est à dire le 6ème jour avant les calendes (le début) de mars, le jour "ante diem bis sextus ante calendas Martias". Voilà notre jour bissextile ! Une année bissextile comprenait deux fois le sixième jour avant le 1er mars. Souhaitons, qu’avec son réajustement «bissextile» 2008 ne soit pour personne une année de «confusion» avec toutes les réformes annoncées!

Au passage je souligne que ce calendrier fixait le solstice d’hiver au 24 décembre, d’où la Fête de Noël fixée au 25 décembre.

Les pontifes romains chargés de l’application de la réforme, firent preuve d’une mauvaise volonté évidente pour l’appliquer, ou de trop de zèle ! Les méchantes langues disent que les échéances des mois fixant les dates des contrats et des créances, ils avaient tenté de profiter de l’occasion pour maintenir, voire développer leurs privilèges ! Ils appliquèrent pendant 36 ans le jour bissextile tous les trois ans. C’est finalement Auguste, le neveu de Jules, qui fit remettre tout en ordre, en supprimant le bissextile pendant 12 ans. Au passage, pour ne pas être en reste avec ce qui avait été fait pour son oncle avec le nom du cinquième mois de l’année devenu Juillet, on fit rebaptiser le sixième mois Augustus - Août-. Comme il n'était pas pensable de traiter différent l’oncle et le neveu, on attribua 31 jours à ces deux mois en retirant les jours au mois «complémentaire» de février, en en faisant ainsi le mois le plus court de l’année.

Hélas le «calendrier julien» présentait encore un décalage de 11 minutes et 12 secondes de trop. Cela faisait désordre notamment sur la date de l’équinoxe de printemps, base de calcul, toujours en vigueur aujourd’hui, pour fixer la fête chrétienne de Pâques, nous allons le voir.

Le Concile de Trente chargea le Pape Grégoire XIII de faire établir un nouveau calendrier. La bulle papale «inter gravissimas» signée le 24 février 1582 pour être appliquée au mois d’octobre de la même année, mit en place le «calendrier Grégorien» établit sur la base des calculs de plusieurs savants dont Clavius et Lilio. C’est aujourd’hui le calendrier le plus universellement reconnu.
Il fixait entre autres les dates des équinoxes et solstices, mais on ne toucha pas à la fête de Noël ni à la Saint Jean, et il établissait une nouvelle règle pour l’année bissextile. Il convient de la rappeler ici car ce n’est pas aussi simple qu’on le croit. Les années bissextiles ne sont pas les années paires tous les quatre ans. Il y a des exceptions. Certes une année est bissextile si son millésime est divisible par 4, mais si le millésime est divisible par 100 ce n’est pas une année bissextile, à moins qu'il soit divisible par 400. C’est ainsi que 1700, 1800,1900 n’ont pas été des années bissextiles. 2000 l’était. 2100, 2200, 2300 ne seront pas des années bissextiles.

Nous sommes presque arrivés au bon compte : 365, 2425 jours pour l’année grégorienne, pour une année tropique qui reste immuablement à 365,2422 jours. Cela entraîne encore un décalage de 3 jours sur 10000 ans. Il faudra encore réajuster nos calendriers. Ce n’est pas à l’ordre du jour pour le moment !

Voyez ce qui est en train de se passer pour l’équinoxe de printemps. Il était le 21 mars en 2007. Désormais Il sera le 20 mars jusqu’en 2043… ! et en 2044 il sera le 19 mars, comme en 1796 !

Indépendamment de tout cela, la date de Pâques qui va tomber cette année le 23 mars, va perturber de façon importante notre rythme de vie et de travail, à cause de toute la série de fêtes et jours fériés qui en découlent.

La détermination de cette fête obéit à une série de calculs, très complexes qui vont de la date de la Pâque des Hébreux à la règle établie en 325 par le 1er Concile de Nicée, en passant par les différents «computs» et autres «algorithmes» plus complexes les uns que les autres, articulés autour du fameux «nombre d’or», sans parler de «l’épacte» et de que sais-je, encore, sans vraiment tenir compte des réformes du calendrier intervenues depuis, notamment sur les dates des équinoxes, le tout sur la base d’un «cycle de la lune» saupoudrée d’éléments du «cycle de Méton».

Ouf ! Tout ceci pour aboutir à la règle ainsi définie : «Pâques est célébrée le dimanche après le 14e jour du premier mois lunaire du printemps» ou de façon plus claire : "Pâques correspond au premier dimanche qui suit la première pleine lune de Printemps".
Le comput ecclésiastique offre 35 possibilités de date entre le 22 mars et le 25 avril. En 2009 Pâques sera le 12 avril, le 4 avril en 2010 et le 24 avril en 2011. Un véritable casse-tête et un rappel à l’ordre pour nous dire de temps en temps que l’établissement du calendrier ce n’est pas si facile que ça et pas aussi répétitif qu’on serait tenté de le croire.

Ici, je me dois de préciser que si l’église a joué un grand rôle dans tout ça, la règle du concile de Nicée n’est pas un dogme et elle peut être modifiée. Le Concile Vatican II a bien déclaré que l’Eglise ne s’opposerait pas au principe d’une date fixe pour Pâques. Le statu quo persiste comme je l’ai souligné dans ma précédente chronique. Cela entraînerait de trop grands bouleversements.

Les calculs, aussi savants soient-ils, les plus anciens comme les plus modernes, pour tenter d’établir les calendriers, ont toujours buté sur la difficulté de trouver une solution définitive pour faire coïncider la durée des mois avec le cycle du soleil et des saisons. Cela nous ramène à un peu d’humilité devant la splendeur de la création !

Un des effets de la mise en place du calendrier grégorien, fut sa répercussion sur les fêtes et sur quelques dictons, dont un des plus célèbres, celui que j’ai plaisir à rappeler chaque année le 12 décembre pour la sainte Luce ou Lucie: «Per santo Luço, li jour crèisson d’un pèd de clusso» «A la sainte Luce, le jour croît du saut d’une puce !». Je vous ai entretenus de cela au mois de décembre dernier. Cette fête est passée du 23 au 13 décembre et le dicton a perdu sa justification. Il n’en reste pas moins très connu et très vivace encore aujourd’hui.

En janvier nous allons fêter les Rois.
Ce jour marque souvent l’arrivée du froid, et cela correspond bien au cycle lunaire en 2008 : début de la lune montante le 6 et nouvelle lune le 8. «Les hivers les plus froids, sont ceux qui prennent vers les Rois».
En tirant les Rois nous pensons aux Rois Mages de la crèche. Or de fait, nous mettons en œuvre là encore une vieille tradition païenne qui se réfère à l’évolution du temps, à la longueur des jours et au soleil qui brille chaque jour un peu plus. Nous sommes dans le prolongement des «Saturnales» au cours desquelles on tirait la fève pour désigner le Roi de la fête, le Roi des Fous. L’église a sublimé tout cela en en faisant la manifestation de Dieu au Monde. C’est la fête de l’Epiphanie.

Fêtons les Rois et partageons la galette, sans nous formaliser outre mesure, comme l’avait fait la Révolution en débaptisant cette fête jugée anticivique. Sinon il faudrait débaptiser la République !

Échangeons des vœux car autour de nous, amis et parents, méritent de la considération et représentent des valeurs sûres.
Bonne Année ! Meilleurs Vœux à chacun et chacune de vous, vous comptez beaucoup pour moi et «à l’an que ven, é se san pas mail que seguen pas men !»

Jean Mignot en la Saint Sylvestre 2007 - 31 décembre

une fin d'année record!

Décembre 2007; record largement battu avec 7.865 pages téléchargées... Déjà grand merci aux lecteurs de ce modeste blog qui m'ont accordé leur attention en 2007 avec 49.798 pages (alors que vous en aviez téléchargé 23.867 en 2006 alors que le compteur n'avait été installé qu'au début de février de la même année)...
Alors grand merci, j'espère que vous continuerez à trouver votre bonheur sur les pages d'Histoires du Nord...
A tous et toutes, meilleurs voeux pour 2008, en espérant que pour vous,celle-ci sera une année faste...

Le « Duchesse-Anne » cacherait-il des canons sous sa coque ?

Des canons reposeraient-ils au fond du bassin du Commerce sous la noble « Duchesse-Anne » ?
La gendarmerie maritime de Dunkerque affirme avoir aperçu trois objets très ressemblants lors d’une première plongée. Une seconde est prévue le 7 janvier, avec le concours de la brigade nautique côtière de la gendarmerie de Calais, afin d’en savoir davantage.Des canons se cacheraient-ils dans la vase du bassin du Commerce, quelques mètres sous le trois-mâts Duchesse-Anne ? Cette question devrait être résolue le 7 janvier lors d’une opération de plongée menée par la gendarmerie maritime de Dunkerque. Dirigée par le chef Loze, celle-ci aura pour objectif de déterminer si les trois objets oblongs observés lors d’une précédente plongée sont bel et bien des canons et s’ils présentent un intérêt historique et archéologique.

Qui en seraient les propriétaires ?
Les gendarmes dunkerquois seront assistés par leurs camarades de la brigade nautique côtière de Calais qui fournira un soutien matériel et humain. «Nous sommes équipés en appareils photos sous-marin et sommes dotés d’une caméra vidéo sous-marine avec écran de surface», soulignent les gendarmes calaisiens.À la surface, le Musée portuaire est impatient de savoir si un trésor sera mis à jour. Et s’il est utile de demander aux gendarmes plongeurs ou à un service spécialisé de remonter ces canons à la surface. Reste une question : à qui appartiendraient ces canons ? «Le bassin est la propriété de la communauté urbaine ou du port autonome ?, s’interroge Jean Deweerdt, président du Musée portuaire. L’État peut également demander à récupérer ces pièces. Mais mon souhait est évidemment de les garder pour le Musée portuaire !»

• OLIVIER TARTART
in LA VOIX DU NORD, édition de Dunkerque du 1er janvier 2008