mercredi 31 décembre 2008

31 décembre : la Saint-Sylvestre... et alors ?

Bon, 2008 se termine enfin... Place à 2009, on repart pour un cycle. Les uns dineront ce soir, d'autres sortiront et partout l'on terminera l'année en ce jour de la Saint-Sylvestre.

Sylvestre est le premier pape à porter ce nom. Romain, il est ordonné prêtre par le pape Miltiade à qui il succède en 314. Installé au Latran par l'empereur Constantin, il subit plus qu'il ne bénéficie de la protection impériale, protection pesante, pressante, omniprésente puisque l'Empereur s'immisce dans les affaires de l'Eglise. C'est Constantin qui déclare en 321 le dimanche comme jour férié officiel, qui fait construire des églises, notamment celle du Vatican en 324 dans laquelle il dépose la dépouille de Saint-Pierre, c'est encore lui qui convoque et préside le premier concile de Nicée en 325, qui aboutit au Credo et à la condamnation définitive de l'arianisme. Durant cette dernière crise, l'Eglise est divisée entre hérésie et orthodoxie mais Nicée proclame la cosubstantialité du père au fils, fondement du catholicisme. Pourtant, les ariens ne s'avouent guère vaincus et continuent de faire oeuvre prosélyte pour leur théorie. Sylvestre n'est pas inactif: il organise des premiers secours aux pauvres, prescrit aux prêtres comme aux diacres le port d'une tunique ample et flottante, fait du dimanche un jour de fête et des vedredis et samedis des jours de jeûne. Il décède le 31 décembre 335 et est inhumé au cimetière de Priscilla.
au risque d'oublier les autres?
Car il faut en convenir, il fait basculer ses "confrêres" et "consoeurs" dans la pénombre. On en oublie que le même jour, les Chrétiens fêtent aussi:
- Sainte-Colombe de Sens: Elle vint d'Espagne dans les Gaules avec une caravane de Chrétiens. Baptisée à Vienne au bord du Rhône, sa famille s'installe à Sens mais des païens dénoncent cette famille au préfet Aurélien. Il fait arrêter Colombe, tente de la faire abjurer puis finalement, impuissant, la condamne à être décapitée après avoir été torturée. Avant de mourir, elle demande, murmurante, à Dieu de pardonner à ses bourreaux qui ne pêchent que par ignorance. Le martyre a lieu le 31 décembre274. Plus tard, en 620, Clotaire II y fit élever un monastère.
- Sainte-Catherine Labourée (1806-1876) : Native de la Côte-d'Or, elle est issue d'une famille paysanne, son père est agriculteur et maire du village. Père de neuf enfants, il envoie Catherine travailler à sa majorité chez un de ses frères qui tient un restaurant à Paris. Elle vit ensuite chez une belle-soeur qui dirige un pensionnat à Chatillon-sur-Seine. En 1830, elle entre au séminaire des soeurs de la rue du bac. Très vite, l semble qu'elle ait des visions mais n'en dit mot avant 1876 au moment où elle se confesse au prêtre de la paroisse, l'abbé Aladel.
En 1832, elle est envoyée en mission à l'hospice de la rue Picpus, au coin du faubourg saint-Antoine. Elle y fait tous les travaux qu'on lui demande, même les tâches les plus ingrâtes. Elle est douce, secrète et silencieuse. Elle meurt le 31 décembre 1876 et a été canonisée par Pie XII en 1947.
- Saint-Jean-François Régis (1597-1640) : Il nait entre Narbonne et Carcassonne le 31 janvier 1597 dans une famille de propriétaires terriens. Il fait ses études au collège des Jésuites de Béziers puis devient novice à Toulouse le 8 décembre 1616. Il est d'abord employé à l'Hôpital puis devient professeur de Grammaire à Auch puis à Clermont d'Auvergne et enfin au collège de Tournon. Là, il étudie la philosophie.
En 1625-1627, il enseigne au Puy-en-Velay puis revient à Toulouse et est expédié à Sième. en 1628, de retour à Toulouse, il s'engage comme infirmier et se dévoue aux malades de la peste. Deux ans plus tard, il ordonné prêtre et célèbre sa première messe. En 1631, il termine son noviciat chez les Jésuites toulousains puis est muté à Montpellier où l'influence des Hugunots est grande. Là, son apostolat s'exerce à sauver les filles de mauvaise vie. Les cévennes sont majoritairement calvinistes, c'est là que le général des Jésuites souhaite porter le combat. Désigné, Jean-François Régis est envoyé à Viviers, dans le Bas-Vivarais en 1634 mais il ne réussit pas car ses homélies sont trop virulantes. on le renvoie au Puy-en-Velay. En 1635, il arrive à Privas dans l'Ardèche et prêche dans toute la région mais, cette fois, parle simplement.
Il est aussi le "père des pauvres", pléthoriques dans ces terres pauvres, il se démène pendant la famine de 1638, ouvre un refuge au Puy-en-Velay pour les filles repenties mais est en butte aux attaques sournoises des trafiquants de blanches. Calomnié, il n'en persiste pas moins dans son apostolat.
En décembre 1640, il se perd dans la montagne en se rendant à La Louvesc. Il prêche quand même pour Noël mais doit s'aliter le lendemain et décède six jours plus tard de maladie. Bientôt commencent les pélerinages à La Louvesc. Il a été canonisé par Clément XII en 1737.

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