dimanche 9 novembre 2008

La statue de Mademoiselle from Armentières prend forme

L'entreprise armentiéroise de M. Watrelot a été choisie par la mairie pour réaliser cette grande figure à taille humaine où la demoiselle d'Armentières est portée par quatre soldats de la Grande Guerre. Dimanche, à 10 h 30, on attend Line Renaud pour inaugurer cette statue au rond-point Léo-Lagrange, en face du café des Fleurs. Visite à l'atelier de fabrication.

Quai de Beauvais, dans son atelier, M. Watrelot passe la résine acrylique au pinceau sur le soldat anglais, couché sur des tréteaux. La machine à résiner est malencontreusement tombée en panne. Mais l'ouvrage sera terminé pour samedi, jour de l'installation sur le socle en béton, coulé par les employés municipaux, au rond-point, en face du café des Fleurs. Trois autres figures de soldats - un Australien, un Écossais, reconnaissable à son kilt, et un ressortissant d'Inde, comme l'atteste son turban - attendent le pinceau. Une seconde couche de résine, de polyester cette fois-ci, viendra rendre la sculpture de polystyrène résistante comme une coque de bateau.


Depuis un mois, l'atelier Watrelot, spécialisé en signalétiques, enseignes et impressions numérique de grand format, planche sur la copie à taille humaine (23 000 E) de la maquette retrouvée aux archives municipales. Elle date de 1964. Le 15 mars de cette année-là, La Voix du Nord présentait dans son édition du dimanche ce projet du sculpteur Mad Beat. «On édite une carte postale, les dons commencent à arriver à Armentières et des anciens combattants du monde entier. Madame Line Renaud téléphone de Las Vegas pour dire qu'elle parraine le projet. La souscription ne recueille hélas que 14 656 Fr soit 1/5 du coût total», précisait Régis Cazier, lors de la conférence consacrée à Mademoiselle from Armentières, en novembre 2007.

Cette figure de demoiselle, assise sur un plateau porté par les quatre soldats de la Grande Guerre, est scrupuleusement copiée par Patrick Nollet, qui sculpte le polystyrène le plus dense possible. Rendre le visage doucement expressif de la maquette n'est pas facile pour cet artiste qui travaille par ailleurs à la restauration de monuments historiques. Les cotes sont inscrites en rouge et le corps prend forme.

«Une fois le personnage sculpté, on le coupe en deux pour loger un squelette en acier», explique M. Watrelot. Le coloris choisi par la mairie sera paille, un ton pierre qui ressemble à celui du monument à Ernest Deceuninck sur la place Jules-Guesde.

Travaillant avec quatre ou cinq employés selon le volume de ses commandes, M. Watrelot est content de travailler avec sa ville. Installé quai de Beauvais depuis 1979, dans 1 000 m², il a commencé comme peintre en lettres dans le petit garage de son grand-père, rue Jules-Lebleu.
in LA VOIX DU NORD, édition d'Armentières du 08 novembre 2008

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