jeudi 31 mai 2007

Elle est chez elle chez nous !

« Jusqu’ici tout va bien ! »
L’Etat adopte vis à vis des Waeteringues la même attitude que celui qui tombe d’un immeuble en disant cette phrase devant chaque fenêtre mais le problème, ce sont les 5 derniers centimètres !


Si M. Jean Schepman s’inquiète de la situation, les historiens aussi car l’eau est chez elle chez nous ! En l’an Mil, les marécages d’eau douce ou salée recouvrent 30% de la surface du Nord-Pas-de-Calais – dont une bonne partie sur la côte – contre 1% aujourd’hui. Seul souci : la nature a horreur du vide !


Au pays de la transgression
Au IIe siècle avant notre ère, le Dunkerquois est une forêt marécageuse que la mer vient de recouvrir. Ayant peu d’abris, les populations fuient ces lieux assez peu hospitaliers. Le géographe romain Strabon parle au Ier siècle de notre ère d’une terre où la mer entre à chaque marée. Est-on encore sur la terre ferme ? Il ajoute que les Morins qui peuplent la région vivent sur de petites îles et construisent leurs habitations sur des buttes, naturelles ou non, assez élevées pour être hors d’atteinte de l’eau et qu’ils s’y réfugient en cas de danger comme les Frisons qui vivent sur leurs terpen. Autant dire que les Romains éprouvent les pires difficultés dans cet environnement hostile! Ce n’est pas un hasard si on ne trouve pas beaucoup de traces de leur passage entre Cassel et la mer où ce ne sont que marécages et populations agressives.


Au IVe siècle, au moment où déferlent les hordes germaniques venues de l’est, la mer revient inonder l’estuaire de l’Aa d’où émergent quelques îlots, c’est la dernière « transgression dunkerquienne ». La montée des eaux continue 300 ans puis se stabilise. Les îles sont plus nombreuses mais la mer est emprisonnée par les cordons dunaires naissants. Aux Xe et XIe siècles, la mer remonte encore les estuaires jusque Bergues et Spycker. Au XIIe siècle, seules les dépressions dunkerquoises comme les Moëres sont encore inondées. Il faudra encore 7 siècles pour arriver jusqu’au rivage actuel.


Conquérir les terres
Dès le début du Moyen-âge, les moines oeuvrent à assécher les basses terres mais leurs efforts sont souvent ruinés par les inondations venues de la mer ou du gonflement des cours d’eau. En 1067, le comte Baudouin de Lille octroie une charte à l’abbaye St-Winoc pour bonifier les terres de 13 paroisses. Ses successeurs offrent des concessions gratuites pour continuer le travail mais Philippe d’Alsace rationalise l’entreprise au XIIe siècle en les limitant aux seules terres réellement conquises sur les eaux. En 1169, il donne aux chanoines d’Aire-sur-la-Lys des terres entre Bergues et Watten. Ils créent le canal de la Colme depuis un affluent de l’Aa pour évacuer les eaux. Le système gravitaire – en rejetant les eaux à marée basse – est efficace !


Le comte fonde alors les Waeteringues pour organiser le dessèchement partout et en même temps. Il divise le territoire en secteurs sous la tutelle des Margraves, des gouverneurs qui délèguent le travail aux grandes abbayes. Un siècle plus tard, les Moermaistres, véritables techniciens, les supplantent. Les travaux sont régulièrement ruinés par la rupture des digues de mer ou par de fortes marées jusqu’à ce que le Duc Jean Sans Peur construise une digue définitive au XVe siècle (la fameuse « digue du Comte Jean »). Quant aux institutions des waeteringues, elles survivent aux révolutions, aux guerres, aux changements de souveraineté en se réformant régulièrement.


Pour une nouvelle transgression dunkerquienne ?
Pour protéger Dunkerque en 1914, on ne chasse pas les eaux de la plaine. Peu de souci, l’eau douce stagne environ six mois, idem en avril 1918 pour contrer les dernières offensives allemandes. Plus dures sont les inondations de 1940 et 1944 ! L’inondation par l’eau douce est entreprise en 1940 mais les combats endommagent les écluses et l’eau de mer revient ! En 1944, l’occupant décide de faire entrer l’eau de mer. Dans leurs plans se redessine le paysage du XIe siècle ! Par endroit, la hauteur d’eau peut aller jusque 4 mètres. La situation dure alors 8 mois, plus dans les Moëres.


Le monde change plus vite que prévu. Si le réchauffement climatique continue, la mer pourrait monter assez pour empêcher l’écoulement gravitaire. Comment faire si les eaux sont à la même altitude que la côte ? Ajoutons à cela la possibilité de très fortes tempêtes (nombreuses ces dernières années) et une transgression serait d’autant plus facile que les cordons dunaires sont maintenant des plus symboliques. Comme les activités humaines ont largement ouvert le littoral, il faut imaginer ce que donnerait une nouvelle transgression dans une région très peuplée, très industrialisée.


A l’image d’un verre renversé sur une table, rien n’arrêterait l’eau, qu’elle entre dans les terres ou qu’on le sache plus l’évacuer. Parlera-t-on alors de Saint-Pol-sous-mer ou de Cassel-les-Bains si les prévisions des climatologues s’avéraient exactes ? Les 5 derniers centimètres évoqués plus haut risquent de nous coûter cher ! A l’heure de la modernité érigée en dogme, nos gouvernants devraient faire confiance à l’expérience du passé et soutenir des institutions assez anciennes pour tirer parti de leur expérience.

En passant par Lille pour des besoins professionnels, comment ne pas revenir avec des clichés?

Que se passe-t-il donc dans le crâne de ce greffier-là? Il passe la majeure partie de son temps immobile, daigne de temps à autre gratifier les gens d'un regard, puis indifférent à ce qui se passe, reprend sa pose hiératique. Depuis que nos villes ne regorgent plus de greniers à grains, les chats n'ont riend 'autre à faire que nous narguer à ne rien faire, nous qui sommes constamment pressés...


Des reflets ou l'illusion d'une ville recomposée, aux multiples visages, aux changements infinis.


Belle époque où courbes et volutes s'opposent à la rigueur du classicisme français omniprésent à Lille...


Il joue, assis sur un muret du moulin du Busquet, au beau milieu de la rue de la Monnaie, pour des passants qui ne lui prêtent aucune attention. Les temps sont durs pour capter un regard.

Gardien silencieux, il surveille sans en avoir l'air les passants qui déambulent.

Se reflétant dans une applique, la rue de Gand prend une autre prspective.

L'avantage de la province sur la capitale? C'est qu'ici, loin des grands "designers", nombre de restaurants ouvrent ou évoluent vers la cuisine régionale, retournant à des plats traditionnels... Mais peut-on vendre un hochepot ou une carbonade qui se veuille authentique dans un décor de plastique ou de strass? Les estaminets, jusqu'ici cantonnés aux chemins de randonnées ruraux, réinvestissent la ville et se donnent des atours folkloriques. les décorateurs y réinventent le passé, reconstituent ou recomposent l'histoire quotidienne et s'ouvrent sur des vitrines aux faux airs de brocante. La nostalgie des "âges d'or" peut jouer à plein, surtout chez ceux qui n'ont pas connus ces temps reculés... La nostalgie n'a pas de prix, s'évader de notre époque si dure aux âmes et aux coeurs non plus. Il faudra vraiment se poser la question quand reviendront les tables en formica avec des pieds chromés...

Choc des modes où entre les façades du Grand Siècle se glissent les volutes et les vitraux colorés de la Belle Epoque.

Quand la Justice s'invite chez les particuliers... La rencontre entre le modernisme de la haute tour du Palais de Justice et les vénérables demeures du XVIIIe siècle peut parfois se révèler étonnante.

Pas-de-moineaux, briques d'argile et tuiles pour les demeures flamandes...

Aucun doute sur la souveraineté des lieux, Lille est le coeur de la Flandre française...


Fenêtres sur cour? Non, juste sur l'Hospice Comtesse qui a retrouvé des couleurs depuis longtemps oubliées.

La clyte recouverte d'un manteau de peinture prend des airs de fête...

Couleurs chatoyantes où murs et toits se rejoignent jusqu'à se confondre.


Sainte protection sur le Vieux Lille où la bénédiction plane au-dessous des toits.




Dans les rues de Lille, un ancien taxi londonien donne un air d'ailleurs...

Le temps passe et laisse ses stigmates autant sur les gens que sur les vieilles demeures.

mercredi 30 mai 2007

Tous pour leur grade... Franchement, pas un pour racheter les autres!

"Ségolène Royale n'est pas maladroite, elle est mal à gauche." (R. Bachelot)
"Quand le moment est venu, l'heure est arrivée." (Raymond Barre)
"Même en avion, nous serons tous dans le même bateau". (Jacques Toubon)
"La droite et la gauche, ce n'est pas la même chose." (Pierre Mauroy)
"Voici que s'avance l'immobilisme et, nous ne savons pas comment l'arrêter". (Edgar Faure)
"Saint Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland." (André Santini)
"Les socialistes aiment tellement les pauvres qu'ils en fabriquent." (Jacques Godfrain)
"Je me demande si l'on n'en a pas trop fait pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu'on en ait fait autant pour Giscard." (André Santini)
"La meilleure façon de résoudre le chômage, c'est de travailler." (Raymond Barre)
"Il est plus facile de céder son siège à une femme dans l'autobus qu'à l'Assemblée nationale." (Laurent Fabius)
"Villepin fait tout, je fais le reste." (Renaud Muselier)
"Cette semaine, le gouvernement fait un sans faute; il est vrai que nous ne sommes que mardi. " (François Goulard)
"Il doit bien rester un angle de tir pour la paix." (Bernard Kouchner)
"Mamère Noël est une ordure." (Michel Charasse)
"La moitié du nuage d'ozone qui sévit dans la région parisienne est d'importation anglaise et allemande." (Roselyne Bachelot)
"C'est l'union d'un postier et d'une timbrée." (Dominique Strauss-Kahn, à propos de l'alliance LO-LCR)
"A mon âge, l'immortalité est devenue une valeur-refuge." (Valéry Giscard d'Estaing, reçu à l'Académie Française).
"Je ne suis candidat à rien." (Nicolas Sarkozy)
"C'est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai écrit." (Valéry Giscard d'Estaing au sujet du projet de Constitution Européenne)
"C'est une bonne idée d'avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui." (Valéry Giscard d'Estaing au sujet du projet de Constitution Européenne)
"Si Bush et Thatcher avaient eu un enfant ensemble, ils l'auraient appelé Sarkozy." (Robert Hue)
"J'étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui." (Manuel Valls)
"Que l'on soit pour ou contre la Turquie, on ne pourra pas changer l'endroit où elle se trouve." (Michel Barnier)
"Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints." (Jean-Pierre Raffarin)
"Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare." (Dominique de Villepin)
"Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit." (Ségolène Royal)

Edifiant, non? Ils n'ont rien à envier aux élèves des lycées et collèges de France et de Navarre!

impressions vespérales du littoral dunkerquois...

Injuste, forcément injuste... Le soleil n'offre une éclaircie qu'à de rares privilégiés. Ce soir, les habitants de la plage de Zuydcoote bénéficient quelques instants d'embellie tandis que l'ombre recouvre les digues et les plages des alentours...

Et le vent s'amuse avec la pluie, la tordant, lui donnant des formes nouvelles et interdisant au badaud de prévoir où elle finira par tomber.

Sans même se soucier de la météo qui se dégrade au loin, quelques sportifs profitent des derniers mouvements de la marée.

Annonce d'une prochaine éclaircie?

Magnanime, la pluie semble vouloir éviter le feu de saint-Pol qui couronne la jetée est.

Au loin, les rideaux de pluie déferlent sur la mer... Patience, bientôt le littoral sera sous les eaux.

La plage est désormais occupée par les oiseaux de mer qui prennent la place laissée par la mer, indifférents aux crêtes d'albatre de l'écume qui se forme au loin, sans se demander si elles sont provoquées par un banc de sable ou une épave abandonnée après les derniers combats.

Comme des jouets abandonnés par des enfants inconséquents, les bouées qui bordent les limites de surveillance des baignades gisent sur l'estran déserté par la mer qui se retire.


Avec des nuages pour seules limites et pour uniques montagnes immaculées...

On ne pourra jamais nier que les peintres flamands ne se sont pas inspirés de notre ciel si lourd et chargé aux palettes si larges de couleurs et de lumières.

L'Emile Allard des Phares et Balises va passer une nouvelle nuit attaché à son quai.

Le soleil et les lourds nuages chargés de pluie semblent attendre qui le premier marquera de son empreinte la soirée.

Les derniers rais du soleil transforment l'onde calme en miroir presque parfait.

Le calme vespéral règne sur la cale des pêcheurs que seule une mouette vient à peine troubler, trop occupée à chercher quelque nourriture.

Doucement, lentement... La nuit tombe sur les beffrois de Dunkerque, laissant se découper la silhouette des géants sur le ciel encore éclairé par un soleil agonisant.

comme ça, en passant...

Une idée de course pour les pentes du Mont Cassel? et en plus là haut il y a des pavés, ça nous changerait des Quatre jours de Dunkerque?

mardi 29 mai 2007

des Saintes-Maries viennent aider le CIEL

Dès 1986, le CEFIR (Centre d’Education et de Formation Interculturel Rencontre) a très vite compris que la discrimination au logement était une réalité, que celle-ci ne s’appliquait pas qu’aux migrants, et qu’une intégration harmonieuse passait par le logement. C’est pour répondre à ce besoin que le CEFIR a développé un programme de rénovation et de location de logements.


Le CEFIR met a la disposition des personnes de condition modeste des logements sur l’agglomération dunkerquoise, mais également à Hazebrouck et Armentières.
La condition des étudiants étrangers a amené CEFIR à réaliser des résidences pour étudiants. Ainsi a été créé le CIEL, le Centre International des Etudiants Louise La Fay !

Le CIEL se trouve au 59, rue du Fort Louis à Dunkerque, et permet d’accueillir 22 étudiant(e)s dans un cadre agréable, à proximité du centre ville de Dunkerque, de la gare SNCF, et de l’Université du Littoral Côte d’Opale, il accueille 21 étudiants et étudiantes, de 15 nationalités.


Le CIEL a reçu un don : 180 Saintes-Maries en différents formats, en céramique, en plâtre, en biscuit, en marbre, en toutes couleurs, venant de France, de Belgique (de Flandre et de Wallonie), d’Allemagne, d’Espagne, du Portugal, de Pologne, d’Asie, d’Amérique Latine. L’experte Rita Gamme est venue les taxer de 0 à 120 euros


Ce mardi 29 mai s’ouvre une opération plus. Les Saintes-Maries peuvent être achetées au prix indiqué, augmenté d’au moins 1 euro. L’experte les a taxé ainsi, qu’on invite les visiteurs intéressés d’augmenter le prix selon leur possibilités. L’ensemble du résultat de la vente sera mis à la disposition du CEFIR pour la mise en place d’un service d’aide aux étudiants (cours de langues, consolidation des bases …).



La collection peut être visitée le mardi 29 mai de 19 à 22 heures, le mercredi 30 et le jeudi 31 de 14 à 18 heures. Les Saintes-Maries peuvent être achetées et emmenées le vendredi 1 juin de 14 à 18 heures (seulement les statuettes de moins de 10 euros), le samedi 2 juin de 9 à 21 heures (toutes les Saintes Maries encore présentes).


La chorale dunkerquoise « Het Reuzekoor » lance l’opération plus par un concert amical ce mardi 29 mai à 20 heures.


Une occasion unique de faire connaissance avec le CIEL, 59, rue du Fort Louis à Dunkerque.
Qu'on se le dise!


Le site web de CEFIR (http://www.cefir.fr/) présente les différentes actions de ce Centre, allant de Communication (Radio Rencontre p.ex.) à l’Habitat, par Création d’Entreprises, Formation et Contacts Internationaux.

Centre d’Education et de Formation Interculturel Rencontre
Siège social : 66 rue du Fort Louis 59140 DUNKERQUE / FRANCE
Téléphone : 00.33.(0)3.28.63.71.87 Télécopie : 00.33.(0)3.28.63.71.69 E.mail : cefir@cefir.fr Internet :
www.cefir.fr

C'était bien la peine...

C'était bien la peine de faire la révolution en 1789, 1830, 1848 et la Commune de 70! A ce qu'il parait, le travail non rémunéré serait interdit par la Convention Internationale des Droits de l'Homme, cela s'appelle de l'esclavage ou le servage selon les époques... Ici c'est pire, les maîtres nourrissaient au moins les esclaves...
Non à la vignette Raffarin (et si à la place on réduisait le train de vie des ministres, députés et autres sénateurs?)... Rendez l'argent !

lundi 28 mai 2007

Lentement, les treilles s'enroulent autour des fils et grimpent vers le sommet des perches. Bientôt fleuriront les fleurs du houblon, l'or de nos campagnes...

En route pour Courtrai par les chemins anciens, les clochers d'Ypres se dévoilent et émergent dans la campagne comme des géants guettant les voyageurs.

Un morceau d'âme flamande

Fier symbole que le beffroi pour les habitants de Courtrai, ici comme ailleurs dans les Flandres.

Les Jacquemarts de Courtrai scandent les heures de la ville flamande.


Mercure, dieu des voyageurs... et des voleurs, surplombe Courtrai depuis son perchoir à la plus haute flèche du beffroi.

Les Armes de la ville, marque de l'autorité échevinale sur le beffroi courtraisien.

Amas de fées, posées en vrac, comme pour une foire à la fantaisie. Les elfes se touchent, s'entrelassent dans un joyeux chahut.

Cachée derrière un étal, la justice aveugle ne emble émouvoir personne.


Vêtue d'or, la Vierge assise au-dessus de l'entrée de la paroisse, porte sur le monde un regard maternel.

Une descente de croix, pétrie de douleur et de tristesse, pour le prix le plus cher que les chrétiens attribuent à l'amour.

Supplicié, blessé, agonisant, il est là l'ultime sacrifice de l'agneau.

Quand la foi éclaire nos ténébres...

Porteur de La parole...