lundi 29 mai 2006

Le temps du souvenir

Le vendredi 2 juin 2006 à 11 heures, le 43e Régiment d’Infanterie se réunira au pied de la tour du Moulin de Bruille-saint-Amand. Ses Anciens notamment, fidèles au poste, se remémoreront les heures tragiques de mai-juin 1940.

Tenant le secteur de l’Escaut avec les 110e et 1er Régiments d’Infanterie dans des positions de la Ligne Maginot souvent à peine achevées, il a tenu face à une armée ennemie supérieure en nombre et en matériel.

La bataille de l’Escaut, du 19 au 26 mai, confirme sa réputation. Au sommet du dispositif, la tour d’un vieux moulin a été choisie pour servir d’observatoire. De la haut, le regard embrasse l’horizon. C’est la clé de voûte des défenses du régiment lillois, qui sera constamment sous le feu ennemi. Partout, les trois régiments perdent des hommes.

Il faut tenir l’Escaut, barrer le passage aux armées du Reich car plus au nord se joue déjà un autre drame : l’évacuation des Anglais à Dunkerque !

Les pertes sont sévères : au moment où il reçoit l’ordre de repli sur Lille et Dunkerque, le 43e ne compte plus qu’à peine un tiers de ses effectifs du 10 mai 1940 et les armes manquent…Après une retraite mouvementée, il arrive finalement à Dunkerque le 29 mai. Le lendemain, les trois régiments défilent avenue de la Mer derrière leurs drapeaux.

Les 2 et 3 juin, c’est sous les bombes allemandes que le 43 prend la mer pour l’Angleterre pour revenir en Bretagne mais ça c’est une autre histoire.



Ancien du 43, et même du 1er ou du 110, rendez-vous pour le garder vivant, le souvenir des Braves à la tour du Moulin de Bruille-Saint-Amand..

Leur sacrifice , si lourd qu'il fut, ne fut pas vain...

in memoriam

In memoriam

Dans la cour d'honneur d'un lycée dunkerquois, un bas-relief créé une myhtologie entre le cheval marin, la sirène et un enfant nageant avec les poissons, bien loin de la réalité d'un port qui s'est relevé difficilement des années de guerre.

Comme partout en ville, tout tourne autour du souvenir des capres, le corsaire devient un totem, un emblême collectif, un personnage tutélaire et - dans ce qui était à l'origine une cité scolaire - une référence au monde des adultes. Il veille, les poings sur les hanches, le regard dur et - peu réglementaire pour un officier de la Royale, fut-il commissionné par le roi - affublé d'une barbe qui ici le sépare du monde enfantin... Son premier emplacement le mettait face au bâtiment réservé aux cours des lycéens, tournant le dos au bâtiment des collégiens, comme s'il marquait ou gardait le passage dans un autre monde...

Le bas-relief écrase les formes comme si cette presque innocente statue plaquée contre le mur d'un lycée dunkerquois devait nier la féminité et ramener la femme sur un plan d'égalité tant physique qu'intellectuel.

Encore une image de la femme plus "virago" que "pulcher"...

Le corps tendu mais le regard dans le vide...

Un coup de ciseau de la fin des années 50 qui n'est pas sans fait référence à la statuaire de l'entre-deux-guerres.

vendredi 26 mai 2006

Le Temps des Cerises...(Nostalgie personnelle)

Quand nous en serons au temps des cerises
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fêteLes belles auront la folie en tête
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous en seront au temps des cerises
Sifflera bien mieux le merle moqueur.

Mais il est bien court le temps des cerises
Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d'oreilles
Cerises d'amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises
Pendants de corail qu'on cueille en rêvant.

Quand vous en serez au temps des cerises
Si vous avez peur des chagrins d'amour
Évitez les belles
Moi qui ne crains pas les peines cruelles
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises
Vous aurez aussi des chagrins d'amour.

J'aimerai toujours le temps des cerises
C'est de ce temps là que je garde au cœur
Une plaie ouverte
Et dame Fortune en m'étant offerte
Ne saura jamais calmer ma douleur.
J'aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur.

1866 - Jean-Baptiste Clément - A. Renart

jeudi 25 mai 2006

Et de prendre le temps de se comprendre, de s'approcher...

Pour un dernier instant serein, les corps se figent dans l'attente d'un nouveau frisson...

L'ombre crépusculaire est propice à la tendresse du maudit, personne n'est jamais totalement rejeté.

Envie de prendre le large?

Finir sa vie comme pot-de-fleurs à Fort-Mardyck... Est-ce pire que d'être confié à des déchireurs?

I.H.S. ...

Une si longue attente...

Comme Dieu en Flandres... avec la Hallekerke de Pitgam pour résidence secondaire...

Seul, en retrait, au chevet de l'église de Looberghe, il donnerait à croire qu'il a été oublié, abandonné même...

A Looberghe, le soleil s'amuse avec le clocher paroissial qui tutoie les nuages.

A Eringhem, l'on continue d'entretenir le souvenir de ceux qui ne sont pas revenus de la Grande Guerre.

Sous un ciel gris se confondent l'eau et la terre dans les prairies de Drincham.

Sourire aux anges...

Dans l'ombre veille un saint qui sombre lentement dans l'oubli.

L'ombre recouvre la pierre, l'abandonnant aux outrages du temps.

Le temps passe sur les pierres de sanctuaire de Bourbourg.

Le rallye bleu : mode d'emploi

Sur l'invitation du Grenier du Lin

C'est bientôt l'heure du grand bleu !

Ne ratez pas la 3 ème édition
de La route du Lin en Flandre,
"sacrifiez" votre dimanche 11 juin !!!

RALLYE BLEU : MODE D'EMPLOI.
* Je viens à Hondschoote avec un vélo dans le coffre (ou je loue un VTT au 03 28 62 53 00).
* Je m'inscris sur la place(de 9h à 12h), on me remet le plan et le questionnaire du Rallye Bleu.
* Sauf pic-nic,J e réserve mon repas dans un des 5 estaminets participants à la fête.
* Seul(e) ou en groupe, je me lance à la découverte du Lin de Flandre.



Animations, portes ouvertes, spectacles m'attendent pour répondre à mon questionnaire, les 40 kms de mon circuit "s'avalent à l'aise".

* Je termine mon parcours avant 16h30 pour rendre mes réponses.
* A 17h, les gagnants sont connus et remportent les lots en Lin .

Plus d'infos : http://savezvoussemer.tooblog.fr/

lundi 22 mai 2006

A Lille, les époques se cotoient et l'on ne s'étonne guère de la rencontre entre le beffroi du Siècle de l'industrie et les demeures des bourgeois de la ville à peine française de l'Ancien Régime...

Au rang du Beauregard, un sonneur appelle les passants: c'est l'heure de discuter autour d'une blonde ou d'une stout...

Richesse des formes et des couleurs, c'est bien la marque des riches Flandres d'antan...

La Vieille Bourse de Lille est un chef-d'oeuvre digne des meilleurs escriniers.

Au moins, dans la Vieille Bourse de Lille, les choses sont claires, les gens du Nord sont des "bosseurs"

Retour à la maison...

Citadelle... De l'italien cittadella, la petite cité, est un lieu clos, autonome et comme toute ville, avec ses batiments, ses rues et ses coutumes... Merci al "quarante tro" pour son fantastique accueil des 20 et 21 mai 2006.

Toutefois, on ne montrera pas tout aujourd'hui, il y a tant à y voir...

Les anciens logis de l'Etat-major du Royal des Vaisseaux, qui furent longtemps infirmerie de Garnison, font enfin peau neuve.

De style Jésuite, la chapelle de la citadelle, qui inuagura au nord ce courant architectural, invite à quelques moments de calme.

Le bastion Turenne rappelle des heures sombres. Devant ce mur se dressait deux poteaux qui servirent à l'éxécution de nombreux résistants durant la dernière guerre dont les corps furent découverts plus tard derrière la Poudrière. Une génération plus tôt, les résistants tombaient sous les balles ennemies à l'abri des regards, dans les fossés de la Citadelle.

Vauban ou le souci du détail: seul un dernier bâtiment a gardé les dispositions d'origine. Au rez-de-chaussée, des chambres adossées permettaient de rejoindre immédiatement la Place d'armes. L'étage était accessible par un escalier qui y menait directement. Dans un pays pluvieux mais confronté à un budget en constante augmentation par le nombre de places à fortifier, Vauban fit réaliser les premières marches en pierre, insensibles aux intempéries puis remplaçait celles qui étaient à l'abri par du bois, nettement plus économique.

Cette porte, toute simple, ouvrait sur un lieu stratégique: le moulin à eau alimenté par un canal souterrain. C'est que les soldats aussi doivent manger...

Ultime survivante, la poterne sainte-Barbe, patronne des artilleurs, montre encore son toit de tuiles, dernier vestige des couvertures originelles et les volutes de pierre blanche qui tranchent avec la chaleur de la brique.

Dans un coin de la poterne sainte-Barbe se cache une sphinge qui n'attend que l'occasion de bondir.

Surplombant les fidèles de la chapelle de la citadelle de Lille, une statue du légionnaire romain Saint-Maurice, porteur de la palme des martyres. Rien d'étonnant, le martyre d'Agaune, soldat de la Légion Thébaine est le patron des fantassins.

Maintien de la Tradition au 43e RI, fier de ses traditions et de son insigne.

Avec ses canons qui sortent des sabords, la permanence du 43e R I se souvient que le régiment d'infanterie de Lille était à l'origine le Royal des Vaisseaux, régiment embarqué sur les navires de la Royale.

Grenade, soleil et fronton classique: aucun doute, nous sommes sous les Auspices de Louis le Grand, roi et chef de guerre ...

Finalement, quel meilleur symbole du rattachement des Pays-Bas méridionaux à la France que la citadelle de Lille qui brille sur le front nord de la Ville?

Nostalgie, tristesse ou lassitude pour ce noble patricien romain?

Petite plongée dans le passé en compagnie de ce faune qui a pour ses visiteurs la tendresse du maudit.

vendredi 19 mai 2006

Des dates à retenir

Au Chapitre des sorties

Lille : portes ouvertes à la citadelle (c'est assez rare, il faut en profiter) les samedi 20 et dimanche 21 mai

sinon, en juin, à noter une expo sur les vestiges du Mur de l'Atlantique sur les côtes du Nord-Pas-de-Calais, au fort de Leffrinckoucke du 3 au 15 juin, entrée libre, ouverture de 10 heures à 19 heures...

Et si le Fils de l'Homme avait été une femme, les espoirs des croyants auraient-ils été si différents? Après tout, peines et souffrances sont les mêmes pour tous, en tous lieux, en tous temps...

jeudi 18 mai 2006

Le port de Dunkerque connut sous la Troisième République une fortune telle qu'il fallut envisager sérieusement de l'agrandir mais les murailles de Séré de Rivières empêchaient son extension. Pourtant dès 1900, la décision fut prise de les abattre pour faire ces travaux nécessaires. La lenteur administrative, la recherche des financements vinrent contrecarrer ces projets. En effet, en 1914, Dunkerque fut érigée en camp retranché et si avant la première guerre l'on avait commencé à acheter les terrains, il ne fut pas possible de lancer les travaux avant les années 1950. Parmi les projets, celui de Potier, l'architecte municipal de Malo est intéressant car il préfigure - mais dans une moindre mesure - les travaux titanesques qui allaient se faire un demi-siècle plus tard, notamment en creusant le bassin d'évolution.