samedi 28 janvier 2006

Devenue inutile car trop éloignée de la nouvelle frontière, Montreuil reçut néanmoins quelques nouvelles fortifications de Vauban. Depuis, il y eut somme toute peu de changements et il faut arpenter ses rues pour en saisir le charme, celui de la petite ville endormie au-dessus d'une vallée verdoyante dont elle est la gardienne et où Victor Hugo plaça une partie de l'intrigue des "Misérables".

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peine et douleur au monument de Vimy Ridge.

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A noter tout de suite sur vos tablettes: une quarantaine d'auteurs, des animations et des expos, c'est un dimanche sympa en perspective... Ne le ratez pas !

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dimanche 22 janvier 2006

Si ce n'était la couleur, on confondrait parfois la Glycine avec un petit yacht... Pourtant les elèves officiers de l'Ecole Navale ne sont pas réputés pour se la "couler douce".

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Invitation au voyage ou au souvenir tant les Dunkerquois furent nombreux sur les mers et gonflèrent les rangs de la Royale.

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A couple au Frecynet 1, le Tigre, le Jaguar et le Glycine, de l'Ecole Navale évoquent pour quelques heures le souvenir de l'Escadre de Dunkerque.

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Tous deux à la Réparation navale, le Berlioz et le Normandie Express attendent, la proue pointée vers la mer. Entre présent et futur, le coeur balance. Le Berlioz garde la tradition, le Normandie Express, aux allures de vaisseau spatial échoué sur le quai laisse le voyageur rêveur, fend-t-il l'onde, file t-il contre le vent à d'incroyables vitesses ou n'est-il que le pretexte à laisser exploser le style génial d'un architecte naval sensible aux lignes fluides?

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Accusé de collision contre un palengrier breton, le Sichem Pandora est seul à quai, les visiteurs sont tenus éloignés par des barrières de sécurité. Les marins vacquent à leurs occupations comme pour une escale des plus normales. Sous pavillon maltais, le chimiquier reste sous le coup d'une terrible accusation.

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Retenu dans le port de Dunkerque pour les besoins de l'enquête, le Sichem Pandora a attiré l'attention des Français sur les dangers de la mer.

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mardi 17 janvier 2006

une vie au service des autres...

Robert Prigent est né en 1910 rue Jean Bart à Saint-Pol. Etre si près de la filature, dans la rue où les ouvrières passaient en nombre prendre leur service a-t-il influencé le jeune garçon ? Toujours est-il que toute sa vie fut placée au service des autres.


Chrétien et démocrate
Syndiqué, Robert Prigent devient secrétaire de l’Union Locale des syndicats CFTC, la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens et adhère au Parti Démocrate Populaire, fondé en 1924 et dont les députés votèrent contre les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain en 1940. Nombre d’entre eux s’engagèrent dans la résistance puis entrèrent au Mouvement Républicain Populaire (MRP) à la Libération. L’engagement est net : il y a tant à faire pour améliorer la vie de ses concitoyens.

La guerre le surprend, lui permettant de mettre encore à l’épreuve son engagement : il organise durant ces années douloureuses le Mouvement Familial Ouvrier. Les responsabilités s’accumulent vite.
En septembre 1943, c’est en tant que membre de l’Assemblée consultative provisoire à Alger qu’il fait adopter à l’ordonnance portant sur l’organisation des pouvoirs publics une disposition dont la portée est sans commune mesure avec les réformes précédentes : il introduit une idée révolutionnaire en France, le vote des femmes. L’argument est convaincant : « Quand il s’agit de jeter les femmes dans le creuset de la guerre, est-ce que nous attendons ? Sera-t-il dit toujours que nous exigeons de nos campagnes l’égalité devant l’effort de la peine, devant le sacrifice et le courage, jusque dans la mort sur le champ de bataille et que nous mettrons des réticences au moment d’affirmer cette égalité ? »

La vie après la guerre.
A la libération, il est nommé à la direction du Commissariat général à la famille, est élu député MP du département du Nord aux deux Assemblées Constituantes et siège enfin à l’Assemblée nationale jusque 1951.

Ce que l’on sait moins, c’est tout le travail accompli à la Libération. Les gouvernements provisoires de la République Française, du 21 novembre 1945 au 28 novembre 1946, le voient ministre de la Population (dans les gouvernements de De Gaulle, Gouin et Georges Bidault), de mai à novembre 1947, il exerce la charge de Ministre de la Santé et de la Population dans le gouvernement remanié de Ramadier. En 1950, retour sous les ors de la République, car le Président du conseil Bidault, à nouveau au pouvoir, lui confie le poste de secrétaire d’état à la présidence du conseil. Durant son mandat, il défendit plutôt les caisses de sécurité sociales privées et professionnelles plutôt que la sécurité sociale, comme ailleurs en Europe, préférant très certainement que l’Etat soit moins omniprésent... D’ailleurs, le débat n’est toujours pas clôt.

La vie après la politique
Profondément chrétien et syndicaliste convaincu, il exerce ensuite de nombreuses fonctions dans le milieu associatif. Au cœur du débat sur la Sécurité Sociale, il vit en 1947 la fondation de l’UNIOPSS (L'Union Nationale Interfédérale des OEuvres et Organismes Privés Sanitaires et Sociaux) qui dépasse largement le cadre chrétien en intégrant, par exemple le Secours Populaire. Il en assura la direction quelques années après avoir quitté la vie politique. Infatigable, on le trouvera sur tous les « fronts » à l’image des six années durant lesquelles il exerce la présidence nationale du Secours Catholique.

Au terme d’une vie bien remplie, à tendre la main pour récolter et pour donner, il s’éteint à Paris en juillet 1995 et serait sorti de la mémoire si à Saint-Pol-sur-mer, le jardin public ne portait son nom...


Robert Prigent accompagne le général De Gaulle en 1945
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lundi 16 janvier 2006

Victimes de la mer ou de la guerre, y-t-il vraiment une différence pour ceux qui restent? Il reste que le souvenir qui perdure pour tous au cimetière de Wimeureux... comme ailleurs...

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A l'ombre de la Croix du Sacrifice, dans le cimetière qui surplombe Wimereux, git John McCrae, le médecin militaire auteur du poème "In Flanders Fields", unit dans la mort à ses compagnons d'armes.

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Sage Slack qui se hâte lentement vers la mer et son gardien, le Fort d'Ambleteuse.

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Surveiller la mer n'exclut pas de protéger ses arrières, le Fort-Mahon d'Ambleteuse ne saurait être pris au dépourvu. Depuis Vauban, nul ne remit jamais en cause sa position, pas même les Allemands qui, dans le programme du Mur d'Atlantique, lui ajoutèrent deux casemates bétonnées.

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Construit par Vauban sur l'embouchure de la Slack, le Fort d'Ambleteuse surveille la sortie de la Manche.

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Fureur hivernale des vagues qui viennent mourrir sur les rochers des plages du Boulonnais.

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La mer monte sur le plage d'Ambleteuse, les mouettes n'ont d'autre choix que de partir vers une partie de l'estran plus tranquille.

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samedi 14 janvier 2006


Que l'auteur de cette admirable photo me pardonne de cet emprunt, malheureusment, j'ai oublié son identité. Voyez comme elle est belle, la Reine des citadelle, sous sa couronne de verdure, dans son écrin de fossés, admirablement dessinée, pure mais trompeuse dans sa fausse symétrie, emplie des cris de joies comme de douleurs des soldats de France, de la fureur du siège de 1708, de la résistance de 1814, des peurs et des craintes des prisonniers de deux dernières guerres, du dernier soupir des fusillés des fossés... Comment imaginer que cette ville dans la ville fusse un jour défigurée plus qu'elle ne l'est pour construire un nouveau stade, sacrifiant la mémoire et le souvenir à Mammon, le Dieu de l'argent, oubliée au profit des contrats publicitaires, mutilée pour les nouveaux jeux du Cirque.


Merci à la plus haute juridiction d'avoir empêché cela...

Mais rêvons encore, pourquoi ne pas lui rendre la pureté première, son visage original en détruisant l'actuel stade. De toute façon, il est obsolète et ne convient pas aux impératifs des équipes de football. Qu'on abatte ces murs et que l'on reconstruse la dernière demi-lune et nos racines reprendront vigueur en puisant leur force dans la brique et la pierre de celle qui apporta si vite la preuve que la France, finalement, gagna le coeur des Flamands.
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Certes, la photo fut prise à Paris, certainement à la barrière de Clichy, qu'avait défendu le peintre Charlet en 1814, mais ce sergent, vétéran de la guerre de 70 aurait tout à fait pu être des notres grâce au Lillois Faidherbe qui nous avait évité l'occupation prussienne. Sur le torse, la médaille militaire et la médaille commémorative renvoient au sacrifice des moblots et des coloniaux dans une guerre perdue d'avance mais qui fut, pour l'Armée du Nord, de montrer combien les hommes de Flandre, d'Artois et de Hainaut avaient de la valeur.

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mercredi 11 janvier 2006

C'est à lire...

Les éditions du Petit Futé sont généralement connues pour les guides décrivant des villes ou des pays. Sans prétendre concurrencer le Guide du Routard ou le Michelin, ils sont généralement agréables à lire et – argument appréciable – financièrement abordables. Dans le même esprit a été édité un guide (national) des lieux de mémoire en collaboration avec la chaîne Histoire. En 358 pages, ce sont les lieux les plus significatifs qui sont présentés : des champs de batailles, des cimetières militaires, des musées et aussi des mémoriaux. Les pages regorgent d’anecdotes et de renseignements pratiques tels les coordonnées et les horaires des sites et autres musées.
Avec ce Guide, le lecteur pourra porter ses pas sur les lieux de mémoire et ensuite, aller plus loin car, outre une bibliographie, on y trouve les adresses des principales associations et institutions ainsi que de nombreux sites Internet à consulter.
Un bon outil pour qui voyage, puisque le choix a été fait de présenter les lieux dans le cadre des régions et départements. A emmener donc en vacances, ce guide est un excellent point de départ pour découvrir les lieux de mémoire de France.



Le Guide des lieux de mémoire

Editions le Petit Futé
2e trimestre 2005
358 pages, 15 euros

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samedi 7 janvier 2006

Torpilleur de la Défense Mobile de Dunkerque, l'escopette vécut un évènement rare: il fut chargé de suivre Blériot lors de sa tentative (réussie) de traverser la Manche par les airs.

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La Porte de Roubaix, entrée espagnole de la ville de Lille, alors encore close de murailles, a un petit parfait d'un passé si présent que sans l'avoir connu, on ressent l'impression de l'avoir vécu.

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La piété mariale ne se dément pas dans cette terre de Flandre où les guerres de religion laissèrent des traces profondes. A Beauvoorde, la vierge à l'enfant garde un oeil sur les âmes du village et les invite à l'Office.

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La chaire suscite calme et méditation, amenant par sa contemplation un début d'introspection.

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Célébre et vénéré en Flandre, Saint-Omer veille sur la paroisse de Beauvoorde.

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Heureux comme Dieu en Flandre...

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Sur le monument aux morts de Beauvoorde, le Lion des Flandres reste debout, encadré par les rameaux de la paix et de la force, symbole des souffrances d'une terre sans cesse ravagée par les guerres.

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Au coeur du village de Beauvoorde se dresse une belle demeure seigneuriale sur laquelle le temps n'eut que peu de prise...

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Belle et solide maison forte, le château de Beauvoorde est assis sur une motte séculaire, protégé par ses archères et ses douves maçonnées. Il se moque du temps qui passe et joue de ses reflets.

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L'hiver trace une nouvelle route de glace et de gel qui, docilement, suit le chemin des hommes et s'abrite sous les arbres.

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L'hiver ne fait que commencer, quelques jours d'une neige tenace et les eaux sont prises de glace. La Flandre recouverte d'un blanc manteau a froid dans une parure hivernale dans laquelle un ciel clair et limpide apporte de nouveaux frimats.

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Entre ciel et terre, le watergang conduit les eaux vers la mer et aide les hommes qui veulent garder leur terre.

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mercredi 4 janvier 2006

paysage de guerre, la plage de Malo-les-Bains pendant l'Occupation.

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Souvenir de la Grande Guerre, Ennetieres en Weppes 1915

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Toute l'Europe a vu le sacrifice de sa jeunesse pour Dunkerque.

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Unis dans la mort, de l'Est comme de l'Ouest.

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Rien ne vaut la simplicité pour provoquer une pure émotion.

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Le Memorial Britannique de Dunkerque, inauguré par Elizabeth II rappelle au souvenir les portés disparus britanniques qui attendent touours leur sépulture.

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dimanche 1 janvier 2006

Sans amour, le monde ressemblera à çà...

Voilà... 2005 s'en est allée et 2006 arrive, dans le froid, la grisaille, espérons que ce ne soit pas la tendance générale de l'année.

Je vous souhaite une année faste et fructueuse, pleine de joie, de bonheur, de réussite (surtout à mes élèves qui passent les uns les épreuves anticipées de première, les autres le baccalauréat en leur souhaitant de trouver leur voie), je vous souhaite une année pleine de passion pour se dépasser, pleine de compassion car sans compassion, sans amour, notre monde finira par ressembler à une plaine stérile où rien ne poussera.

Cultivez votre plaine, qu'elle soit fertile pour vous et pour ceux qui vous sont chers et gardez toujours une pensée pour ceux qui sont moins bien lotis que vous, gardez toujours pour cette nouvelle année une petite flamme au coeur pour savoir donner un sourire, un regard, un geste d'amitié ou de tendresse.

Les quelques jours sous la neige m'ont fait penser à l'Hiver 54 quand l'Abbé Pierre décréta que cet hiver-là serait l' "Insurrection de la bonté"... Que chaque jour, chaque heure soit pour vous en cette nouvelle année une insurrection permanente, une révolution perpétuelle. Accordez au moins un regard, à défaut d'une aumône, aux petits et aux humbles, à ceux qui ont du tout abandonner dans l'espoir d'une vie meilleure, à ceux que la vie blesse et jette dans la solitude, à ces gens qui travaillent, souvent durement et n'arrivent pas à vivre décemment, aux pauvres que l'on ne voit pas toujours.

Comme le disait Mgr Rodhain, la charité n'a pas d'heure...

Au Nord, nous qui avons subi deux guerres, dans nos villes où les populations ont parfois été obligées de s'exiler, nos parents qui sont nés ailleurs et qui, si ils n'avaient pas été hébergés, recueillis, seraient nés dans des fossés ou au bord des chemins creux de l'exil et de l'errance, nous savons ce que tout cela peut coûter... Faîtes leur aussi la grâce d'un sourire.

Que les vents vous soient favorables et que le soleil brille toujours pour vous, que chque jour vous offre une joie nouvelle, en deux mots comme en cent: BONNE ANNEE ! ! !

Et que le monde soit chaque jour plus beau pour vous...